Cet article n’est pas fait pour les âmes sensibles et encore moins pour les enfants. Il est pourtant des moments où il faut dire les choses aussi clairement que possible – et c’est ce que fait Doug Mainwaring sur LifeSiteNews. Dans une réflexion sur le lobby LGBT dont il a lui-même fait partie pendant un temps au titre d’homme revendiquant un style de vie « gay », le journaliste évoque ce qui constitue en réalité le ciment de cette mouvance, qui est capable à la fois de proclamer sa « fierté » au cours de Gay Prides où les outrances le disputent aux outrances, et de se poser en perpétuelle victime. Pour Doug Mainwaring, il n’y a pas de doute : il s’agit de la sodomie.
Ayant relevé l’évidente contradiction entre ces Gay Pride où gays, lesbiennes, bi, trans… peuvent s’afficher sans crainte de la manière la plus explicite, et leurs plaintes d’être mal traités et marginalisés, il rappelle que des mensonges, chez le « père du mensonge », peuvent coexister même au mépris de la logique.
« Il n’est pas nécessaire d’être chrétien pour se rendre compte que le mouvement LGBT dévalorise les vies des hommes, des femmes et des adolescents pris au piège de sa ferveur. Il suffit d’être un adulte qui raisonne, avec des yeux, des oreilles et une conscience qui fonctionne. Il est également nécessaire d’être assez courageux pour qualifier le mensonge de « mensonge » à une époque où le fait de dire la vérité est devenu extrêmement impopulaire, et – dans un nombre croissant de systèmes juridiques – est considéré comme un délit », affirme Doug Mainwaring.
Qu’est-ce qui cimente le lobby gay ?
Il est bien placé pour en parler, lui qui jadis a divorcé, laissant femmes et enfants pour aller vivre avec un homme, non sans abandonner l’Eglise catholique. Lui qui a également alors mené des campagnes pour le mariage des couples de même sexe… Une conversion profonde lui a permis de renoncer à cette vie contraire à la loi naturelle : il est retourné auprès de sa femme, recollant les morceaux de sa famille et retrouvant la pleine communion avec l’Eglise catholique. Aujourd’hui, il milite pour le mariage, la famille, et les droits des enfants – et pour les droits de la vérité. Il n’est ni charitable ni bon de ne pas la dire à ceux qui souffrent d’une attraction homosexuelle, insiste-t-il.
Il faut donc l’écouter quand il explique : « Le mouvement LGBT n’a pas grand-chose à voir avec les droits. Quoi qu’en disent les activistes, son vrai objectif est d’assécher l’expérience humaine authentique dans autant de vies que possible. Son objectif est d’arracher les âmes à l’amour authentique et à la sexualité authentique, à la santé mentale et émotionnelle authentique, en même temps qu’il les remplace par une expérience diminuée, synthétique, dévalorisée de la vie ».
Il faut l’écouter lorsqu’il s’interroge : « Pensez-y : pourquoi le monde LGBT existe-t-il ? Quelle est l’idée autour de laquelle se sont coalisées des millions de personnes ? Un vieil ami a visé dans le mille il y a quelques années en soulignant : « C’est la sodomie qui est le ciment ».
« La sodomie est le ciment qui colle l’ensemble du mouvement LGBT. Pour le dire autrement : la protection, la propagation et la normalisation de la sodomie sont la raison d’être qui anime chaque groupe LGBT dans le monde entier. Si vous enlevez la sodomie – ainsi que chaque autre acte « sexuel » non conjugal pratiqué par des hommes sur des hommes et par des femmes sur des femmes – pourquoi les célébrations de la « fierté » devraient-elle exister ? Sans la sodomie, quel troupeau pourrait donc suivre la pastorale des églises de la Metropolitan Community, du New Ways Ministry, de “Dignity” ? Sans la sodomie, trouverait-on un lectorat pour les livres du père James Martin, S.J. ? »
Pourquoi ne parle-t-on plus de sodomie ?
Doug Mainwaring insiste : « Dans quel but et au service de quel groupe pourrait alors agir la Human Rights Campaign (HCR) ? » Pourquoi y aurait-il une multitude de clubs gays dans tous les domaines, depuis la surveillance des quotas d’homosexuels dans les programmes télévisés jusqu’aux cercles de bridge ?
« Pour ces groupes, et pour beaucoup d’autres, le seul intérêt qui rassemble leurs adhérents et militants est la sodomie. La seule raison de leur existence est la sodomie. Sans la sodomie, le lien entre eux se dissout » : c’est clair et net.
Ecoutons bien :
« Dans notre monde occidental politiquement correct, le terme de “sodomie” est devenu verboten, comme s’il s’agissait d’un mot péjoratif. Il n’en est rien. C’est un mot interdit parce qu’il est trop véridique, qu’il a trop de sens, qu’il décrit trop précisément le seul acte sur lequel repose la totalité du mouvement LGBT. La sodomie n’est pas seulement le ciment – le mortier qui maintient debout l’ensemble de l’édifice LGBT, c’est sa fondation même.
« Dans son essence, la sodomie est le tout du mouvement LGBR. Le tout. Elle définit le mouvement. Ce n’est pas l’amour, le romantisme, l’engagement ou la responsabilité. Ce n’est certainement pas la procréation. C’est la sodomie, et rien d’autre, qui constitue le progéniteur, le père du mouvement. Sans la sodomie, il ne reste rien du mouvement LGBT. Mais ce qui resterait serait considéré par le monde comme miraculeux : la “philie”, la ϕιλιαqui est la seule forme authentique d’amour intime entre les hommes ».
La « philie » remplacée par l’activité homosexuelle
Doug Mainwaring explique alors que la « philie » a été détournée, empoisonnée par le mouvement LGBT qui a repeint sa réalité aux fausses couleurs de l’expérience « gay ». Lui-même a éprouvé cette attraction :
« A la faculté, avant d’atteindre la trentaine, j’avais beaucoup d’amis proches qui étaient beaux, athlétiques, intelligents, avec des personnalités remarquables. Je désirais profondément avoir une relation intime avec chacun d’eux. Cependant, j’ai pu jouir de quelque chose de bien plus grand, qui surpassait de loin la concupiscence : la « philie », l’amour entre amis vrais, un amour que tant d’hommes ne parviennent pas à apprécier parce que l’éros est brandi à sa place.
« L’amour de “philie” entre hommes est bien meilleur, bien plus fort, bien plus satisfaisant que l’amour érotique ne le sera jamais. Mais la société fait aujourd’hui la promotion de la forme la plus basse d’amour entre les hommes tout en sabotant ses formes les plus hautes. La culture gay continue de promouvoir la sexualisation de tous (on se voit soi-même et les autres mâles principalement comme des êtres sexuels) alors qu’elle a fait la preuve de sa quasi faillite dès lors qu’il s’agit de promouvoir n’importe quel autre aspect des relations entre hommes.
« Les hommes qui font leur entrée dans le monde gay ajustent totalement leur vision du monde et leur rôle dans celui-ci afin de faire de la place à ce qui va très rapidement devenir l’aspect dominant de leur vie : leur homosexualité. Ce faisant, ils échangent une vie riche contre une vie unidimensionnelle. Voici ce que notre monde politiquement correct, postmoderne, enseigne à tous ceux qui éprouvent une attraction à l’égard de personnes du même sexe. C’est ce que le prince de ce monde nous impose par ses appâts.
« Nous imaginons que nous sommes “exceptionnels” en raison de notre attraction et lorsque les choses ne vont pas comme nous le souhaitons, c’est certainement “de la faute d’autrui” : “ Je suis victime de leurs mauvais traitements ou de leurs moralité.” C’est un mensonge. Nous ne sommes pas “exceptionnels”. Nous ne sommes même pas particulièrement “exceptionnels” dans le registre des êtres pécheurs. Nous sommes du genre de pécheurs qu’on trouve par treize à la douzaine, des pécheurs lambda, rien de plus.
« J’ai cru tout cela pendant un long moment, mais j’ai commencé à en revenir lentement lorsque j’ai compris que ma vie se rétrécissait au lieu de s’épanouir. J’ai été horrifié par le processus de destruction de la vie, l’expérience unidimensionnelle dans lequel je m’enfonçais. Tel Ésaü qui a échangé son héritage pour un plat de lentilles, des millions de personnes échangent les richesses de la vie humaine dans toutes ses magnifiques facettes pour cette prédilection bizarre à l’égard de la sodomie et de son étrange étalage de parents et de relations.
« D’une manière arrogante, flamboyante, les “Gay Prides” mettent en scène la lente disparition de l’humanité – de l’humanité authentique – de la société alors qu’en même temps, et peut-être de manière plus tragique encore, elles manifestent comment le sens inné de la personnalité s’échappe, tel le sang d’une blessure, des âmes – de toujours plus d’âmes ».
Le lobby LGBT a imposé la sodomie comme unique horizon
Douglas Mainwaring en tire cette conclusion :
« En épousant la cause de la normativité homo et trans, on est allé beaucoup plus loin qu’il n’y paraît. Avec l’avortement, le divorce et la contraception endémique, tout cela témoigne de la sécularisation quasi achevée du monde occidental.
« Plus encore, tout cela témoigne de l’esprit “anti-Christ” qui submerge la planète. Nous voyons le prince de ce monde gonfler ses muscles, ricanant et étalant son orgueil, pendant qu’il affiche son mépris du Christ et de son Epouse, se révélant comme “cet ancien serpent, qui est nommé le diable et Satan, qui séduit le monde entier” ».