Écouter l’homélie du 12 novembre 2017, 32° dimanche dans l’année A, à la paroisse Saint Aubin (72).
Le pape François explique l’Evangile du dimanche
Chers frères et soeurs, bonjour!
Ce dimanche, l’Evangile (cf. Mt 25, 1-13) nous indique la condition pour entrer dans le Royaume des cieux. Il le fait grâce à la parabole des dix vierges : il s’agit de ces demoiselles d’honneur qui étaient chargées d’accompagner l’époux à la cérémonie des noces, et puisque à l’époque c’était l’usage de les célébrer de nuit, les demoiselles étaient dotées de lampes.
La parabole dit que cinq de ces vierges son sages et cinq sottes : en effet, les sages ont apporté avec elles l’huile des lampes, alors que les sottes ne l’ont pas apportée. L’époux tarde à arriver et elles s’endorment toutes. A minuit, on annonce l’arrivée de l’époux, alors les vierges sottes s’aperçoivent qu’elles n’ont pas d’huile pour leurs lampes, et elles en demandent aux sages. Mais celles-ci répondent qu’elles ne peuvent pas leur en donner parce qu’il n’y en aurai pas assez pour elles toutes.
Ainsi, alors que les sottes vont chercher de l’huile, l’époux arrive. Les vierges sages entrent avec lui ans la salle du banquet et la porte se referme. Les cinq sottes reviennent trop tard, frappent à la porte, mais la réponse est : « Je ne vous connais pas » (v. 12) et elles restent dehors.
Qu’est-ce que Jésus veut nous enseigner par cette parabole ? Il nous rappelle que nous devons nous tenir prêts à la rencontre avec lui. Très souvent, dans l’Evangile, Jésus exhorte à veiller, et il le fait aussi à la fin de ce récit : « Veillez donc, parce que vous ne savez ni le jour ni l’heure » (v.13).
Mais par cette parabole il nous dit que veiller ne signifie pas seulement ne pas dormir, mais être prêts. En effet, toutes les vierges dorment avant l’arrivée de l’époux, mais au réveil, certaines sont prêtes et d’autre non. Voilà donc ce que signifie être sages et prudents : il ne s’agit pas d’attendre le dernier moment de notre vie pour collaborer avec la grâce de Dieu mais de le faire maintenant déjà.
Si c’était aujourd’hui, comment me suis-je préparé.e? Mais je dois faire ceci et cela… Se préparer comme si c’était le dernier jour: cela fait du bien.
La lampe est le symbole de la foi qui éclaire notre vie, alors que l’huile est le symbole de la charité qui nourrit la lumière de la foi, la rend féconde et crédible. La condition pour être prêts à la rencontre avec le Seigneur ce n’est pas seulement la foi, mais une vie chrétienne riche en amour du prochain.
Si nous nous laissons guider par ce qui semble le plus commode, par la recherche de notre intérêt, notre vie deviendra stérile, incapable de donner la vie aux autres, et nous ne faisons aucune provision d’huile pour la lampe de notre foi. Et celle-ci – la foi – s’éteindra au moment de la venue du Seigneur, ou même avant.
Si, au contraire nous sommes vigilants, et que nous cherchons à faire le bien, par des gestes d’amour, de partage, de service du prochain en difficulté, nous pouvons être tranquilles alors que nous attendons la venue de l’époux : le Seigneur pourra venir à n’importe quel moment, et même le sommeil de la mort ne nous effraie pas, parce que nous avons une réserve d’huile, accumulée par les bonnes oeuvres de chaque jour. La foi inspire la charité et la charité garde la foi.
Que la Vierge Marie nous aide à rendre notre foi toujours plus agissante par la charité ; afin que notre lampe puisse resplendir déjà ici, pendant le chemin terrestre, et ensuite pour toujours, à la fête des noces, au paradis.
Ave Maria …
© Traduction de ZENIT, Anita Bourdin