Faut-il continuer à se marier à la mairie ?

Un nouvel article d’Aline Lizotte sur le blog de l’AFCP

En quoi le mariage homosexuel peut-il bien nuire au mariage hétérosexuel ? C’était la question du ministre de la justice à la conclusion de la présentation du projet de loi ouvrant le mariage aux personnes de même sexe. La loi est maintenant votée en troisième lecture. L’article premier dit : « Le mariage est contracté par deux personnes de sexe différent ou de même sexe ». En conséquence, les mots mari et femme sont remplacés par le mot « époux », quel que soit le sexe des personnes : deux femmes sont deux époux. S’il s’agit de la relation à l’enfant, les mots père et mère sont remplacés par le mot « parents ». Deux femmes sont deux époux et deux femmes ne sont que deux parents. Grammaticalement, le genre masculin l’emporte sur le genre féminin !

Cette définition juridique de l’acte du mariage : le mariage est contracté… devient universelle. Elle s’applique autant au mariage hétérosexuel qu’à l’union homosexuelle. Cela signifie que l’altérité sexuelle n’est plus reconnue comme une composante essentielle de la définition du mariage, aussi bien pour les hétérosexuels que pour les homosexuels.

Pour les hétérosexuels comme pour les homosexuels, ce que l’on appelle maintenant « mariage » n’est donc plus un mariage ! Cette nouvelle forme juridique d’union ne peut revendiquer, de par sa nature, les propriétés du mariage : fidélité, indissolubilité, filiation. La seule similitude que cette union conserve avec le mariage traditionnel, c’est le mot. Les actes juridiques seront inscrits dans les registres sous le nom « mariage ». Mais, autant pour l’union hétérosexuelle que pour l’union homosexuelle, le « nouveau mariage » sera simplement un mot vidé de toute signification ontologique ou réelle. Le mariage comme Institution de droit naturel a tout simplement disparu, et cela aussi bien pour l’union hétérosexuelle que pour l’union homosexuelle. Car éliminer un élément essentiel à la définition d’une Institution, c’est faire disparaître la valeur réelle de cette Institution. Une peluche peut toujours être appelée « ours » ! Mais la réalité de la différence avec l’ours vivant est suffisante pour reconnaître que le même mot ne désigne pas la même définition et, par conséquent, qu’il n’a pas le même sens. Ainsi, le mariage Taubira est au mariage institutionnel ce que Teddy Bear est à l’ours polaire.

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Le mariage comme « institution de droit naturel »

Qu’en est-il de ce nouveau mariage républicain de la loi Taubira ?

La conscience chrétienne face à ce nouveau mariage

Et qu’en est-il des maires ?

La situation des baptisés