Holocauste catholique

522 bienheureux de plus…dimanche 13 octobre 2013. Sur le site http://benoit-et-moi.fr/2013-III/actualites/holocauste-catholique.html
Dimanche seront béatifiés 522 autres martyrs durant une seule cérémonie qui se déroulera à Tarragone (diocèse catalan au sud de Barcelone). L’historien espagnol Santiago Mata vient de sortir un livre sur les persécutions religieuses espagnoles des années trente intitulé « Holocausto católico ». Dans un entretien avec « Religión en Libertad » il dresse un rapide bilan qui peut être utiles aux lecteurs francophones car rarement voire jamais évoqué par nos médias du système, et pour cause. Il va sans dire qu’en Espagne il y a aussi des personnes hostiles à cette béatification massive. Il y a des vérités qui font encore peur. Et tout en comprenant la douleur des personnes qui ont cruellement souffert de la Guerre Civile du côté des perdants de 1939 (une guerre est toujours horrible et une guerre civile pire encore), il faut aussi bien faire attention à ceux qui utilisent la détresse et la souffrance de ces personnes à des fins politiques et idéologiques.
Texte original ici: http://www.religionenlibertad.com/articulo.asp?idarticulo=31594
Dimanche 13 octobre prochain, 522 martyrs seront béatifiés à Tarragone, dans une nouvelle consécration de la part de l’Église du témoignage de foi de milliers de prêtres, religieux et religieuses et laïcs durant la persécution religieuse qui s’est déchainée en Espagne, surtout, quoique pas uniquement, durant les premiers mois de la Guerre Civile, par le camp du front-populaire.
Santiago Mata, docteur en Histoire et journaliste vient de publier « Holocausto católico » (éd. Esfera de los Libros), où il reprend l’histoire personnelle de cent d’entre eux, leurs origines, leur vocation, leur mort exemplaire. Mais seulement, précise-t-il, parmi ceux qui « après la cérémonie du 13 octobre, auront été béatifiés, soit 1523 en tout». Il répond aux questions du journaliste :

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– Et quelques-uns d’avant la Guerre Civile…- Parmi eux, 13 furent assassinés durant la Révolution de 1934 et 1510 durant la Révolution de 1936, c’est-à-dire durant la Guerre Civile Espagnole. Naturellement, il y a eu beaucoup plus de martyrs que ceux qui ont été béatifiés.
– Qui furent les premiers?- Parmi les béatifiés, celui qui fut le premier assassiné est le frère mariste Plácido Fábrega Juliá qu’ils ont tué dans un village de la province de Palencia le 6 octobre 1934. Les premiers (martyrs) de la Guerre Civile sont neuf religieux assassinés le 20 juillet 1936 : trois carmes déchaussés à Barcelone, deux dominicains, un frère de La Salle, et deux sœurs de la charité à Madrid, plus un salésien à Séville
– Et les derniers?- L’évêque de Téruel, Anselmo Polanco, et son vicaire général, Felipe Ripoll Morata, exécutés le 7 février 1939 .
– La rapidité avec laquelle les tueries commencent surprend…- Les premiers actes de martyre sont immédiats, dès l’éclatement de la violence révolutionnaire, que cela soit celle de 1934 ou celle de 1936, puisque la haine de la religion catholique faisait partie de sa substance ; et ne se terminent qu’avec la fin de la Guerre. A plus grande virulence révolutionnaire, plus de martyrs, et c’est pour cela que le plus grand nombre a lieu dans l’année 1936 : dans les premiers mois, avec la vague des rafles et des assassinats par des patrouilles de police, dans les derniers avec les fournées massives de prisonniers exécutés en représailles.
– C’est fort de parler d’ « holocauste », comme le titre de l’œuvre… !- J’emploie ce terme dans un sens religieux, qui n’a rien à voir avec des événements postérieurs de type idéologico-politique ou raciste, comme c’est concrètement le cas de l’holocauste des nazis contre les juifs.
– Pouvez-vous expliquer ce sens religieux du terme?- En premier lieu, holocauste en grec signifie « tout brûlé » et c’est à quoi on prétendait lors de la Révolution espagnole : gommer toute trace de la religion catholique, ce qui s’est manifesté non seulement au moyen des assassinats mais par le feu.
– Des églises brûlées, des archives et des œuvres d’art…- L’expression « ils ont tout brûlé » apparaît littéralement dans des centaines, pour ne pas dire des milliers de documents qui relatent ce qui s’est passé dans les églises. En second lieu, du point de vue subjectif, le martyr s’offre à Dieu « en holocauste » ou comme sacrifice pour expier ses péchés et ceux des autres y compris ceux qui le tuent.
– Le voyaient-ils aussi ainsi?- Il y en a qui utilisent ce terme dans leurs lettres d’adieu, par exemple le frère Aurelio Ángel Boix Cosials, qui avec 17 autres bénédictins de El Puey, sera béatifié ce dimanche, a écrit à ses parents: « Je considère comme une grâce très spéciale de donner ma vie en holocauste pour une cause aussi sacrée, pour le seul délit d’être un religieux ».Et ils n’étaient pas en train de copier les juifs ni rien de ce qui arrivera ultérieurement, ce n’est pas une expression politique, raciale, etc., c’est du vocabulaire religieux.
– Le sacrifice…- Personnellement, et c’est le troisième point, je pense qu’on peut parler particulièrement d’Holocauste dans le cas des martyrs du XXème siècle en Espagne : de même que dans le cas des victimes des holocaustes de la Loi Antique, pour qui Dieu exigeait un agneau « sans tache » (parfait : un petit agneau s’il était tacheté ou avait une patte blessée était inutilisable), tous les animaux n’avaient pas la même valeur, ici, pareillement, pour être béatifiés, tous les martyrs ne se valent pas, il faut un type de martyr spécifique : ceux qui n’auraient même pas une petite tache par laquelle on pourrait les accuser, même comme un soupçon, d’avoir pris part à la guerre, activement, ou en manifestant une adhésion aux nationaux (ndt c’est le terme correct en Espagne pour parler de tous ceux qui faisaient cause commune autour des militaires rebelles dont le général Francisco Franco prendra finalement la tête, contre le camp dit républicain)
– Il n’y a pas « de contamination » politique…- Nous ne parlons pas de martyrs « normaux », là on a utilisé un tamis, en cédant aux exigences du « qu’est-ce qu’ils diront », dans le meilleur des sens (pour ne pas blesser des sensibilités), en béatifiant seulement une partie très petite de ceux que l’on pourrait béatifier.
– Qui sont-ils? Combien sont-ils?- Cela n’a pas de sens de faire des statistiques sur les 1523 béatifiés si nous ne savons pas dans quelle mesure leurs proportions correspondent avec celles des martyrs. Sur 13 évêques qui ont été assassinés (12, plus un administrateur apostolique), 9 sont béatifiés (presque 70%), sur 286 religieuses, 157 sont béatifiées (54%), et sur 2373 religieux, 1139 sont béatifiés (48%); mais sur les 4087 prêtres séculiers assassinés durant la Révolution, il n’y a que 161 béatifiés, ce qui représente moins de 4%… Et il n’y a que 60 laïcs béatifiés, ce qui, si nous supposons comme minimum, qu’il y a eu 10 000 martyrs, correspondrait à 0,60%
– Une divergence frappante ! – Les chiffres qu’on donne généralement pour la persécution religieuse se limitent aux 2659 religieux (des deux sexes) et aux 4100 ecclésiastiques séculiers (évêques, prêtres et séminaristes) assassinés, auxquels s’ajoutent les 6759 personnes consacrées, selon le calcul présenté en 2001 par Angel David Martín Rubio, en corrigeant légèrement le chiffre de 6832 présentée en 1961 par Antonio Montero.
– Vous voulez dire qu’il y en a beaucoup plus?- La part du lion, les laïcs, continue à être ignorée presque complètement alors que l’on est à près de quatre-vingts ans du début de la Révolution. Pour Pie XI, comme il l’a écrit dans l’encyclique Divini Redemptoris du 19 mars 1937, le plus frappant était que la fureur communiste ne s’était pas limitée à tuer des évêques et des milliers de prêtres, de religieux et de religieuses, cherchant d’une façon particulière ceux et celles qui précisément travaillaient avec le plus grand zèle avec les pauvres et les ouvriers, mais en outre avait tué un grand nombre de laïcs de toutes classes et conditions « assassinés en masse – dit le Pape – pour le simple fait d’être chrétiens ».
– Mais ils n’ont pas suivi le même processus que les autres…- Presque personne n’a fait cas du Pape, si ce n’est, dans une certaine mesure, le diocèse de Valence pour la béatification de 2001.
– Passons aux responsables directs des tueries. Qui étaient-ils ?- Tous les partis du Front Populaire ont participé à la violence révolutionnaire, bien que les exécutions correspondent majoritairement aux groupes avec le plus d’enracinement populaire : la CNT (qui n’était pas un parti et dont le sigle est habituellement associé à la FAI – Fédération Anarchiste Ibérique) et la UGT (qui quoique dépendant organiquement et idéologiquement du Parti Socialiste Ouvrier Espagnol/PSOE était alors beaucoup plus active et connue que le parti).
– Avaient-ils le contrôle de la situation ?- Afin de ne pas perdre le pouvoir et une fois décidé que ce seraient les forces des partis et non pas l’armée professionnelle qui défendrait le gouvernement, tous ont pris le train en marche, dans la course au plus sanglant. À Madrid tous les partis avaient leurs patrouilles et leurs tchékas et voulaient participer au festin des assassinats…et surtout au festin des saisies.
[…]
– Mais alors il y a une planification, les massacres ne sont pas l’affaire des « incontrôlés »…- Tout le monde consentait et participait à la violence révolutionnaire, – bien qu’après ils aient essayé de la présenter comme un phénomène incontrôlé, et tout le monde partageait, – au moins formellement, cette soif de persécution contre la religion.
– Un autre exemple de plus ? – Il suffit de voir quelques-uns des mots de passe et consignes de la Direction Générale de la Sécurité pour Madrid à l’été 1936, publiés par le Britannique Julius Ruiz : « Extermination » (2 août), « des balles pour les frères » (6 août), « préparez-vous à mourir, les sacristains » (8 août). Ce sont des consignes envoyées aux commissariats pour circuler dans la nuit, ce pourquoi, comme dit Ruiz « nous ne sommes pas en train de parler d’anarchistes incontrôlés, mais de policiers. Ce sont des consignes de l’État, cette atmosphère anticléricale est partagée par toutes les organisations du Front Populaire ».
[…]
– Quelle était l’attitude des martyrs au moment d’être arrêtés ?- Tous ceux qui ont été béatifiés ont déclaré, au moment de leur détention, leur condition de catholique, de clerc ou religieux.
– Et au moment de la mort ?- Ils l’ont aussi acceptée comme la volonté de Dieu, en s’unissant au sacrifice du Christ. Pour n’importe qui, une telle attitude au moment de la mort assure le ciel, mais pour eux la cause de la mort étant la haine de la foi, elle leur donne le titre de martyr.
– Que faisaient les assassins face à cette attitude ?- Cette résignation et ce courage les impressionnaient souvent. Sans aller plus loin, celui du premier bienheureux assassiné à Minorque, le jeune prêtre Juan Huguet, qui va être béatifié à Tarragone, a dit avant de mourir : « Je ne peux m’enlever de la tête ce jeune prêtre que j’ai tué ».
– C’est-à-dire que certains se sont repentis de ce qu’ils avaient fait…- L’admiration n’implique pas toujours un repentir, par exemple, un milicien de Fuenlabrada a raconté : « Nous avons tué les frères de Griñón, mais ils ont été plus courageux que des marcassins, car nous leur avons demandé de lancer un Vive la Russie et ils nous ont répondu « Vive le Christ Roi ! Cela suffisait pour que nous les ayons tués ». Quelque chose de similaire est arrivée avec deux religieux de l’Ordre de la Miséricorde d’El Olivar (Teruel) de qui leurs assassins ont dit : « Les deux frères lais que nous avons tués, nous les avons tués car ils étaient stupides, parce qu’ils ne voulaient pas renier leur foi et qu’ils ne voulaient pas dire un blasphème contre Dieu comme nous exigions d’eux et ils ont répondu avec un « Vive le Christ Roi ! » et cela plusieurs fois. Il n’y a pas de Dieu mais s’il y en avait, ces deux – là sont des saints ».
– Il existe des notes laissées par les martyrs avant de mourir ?- Très peu ont eu l’occasion d’écrire, mais ceux qui l’ont fait, ont pris congé de leurs familles, des êtres chers ou des compagnons de congrégation.
– Vous pouvez nous lire un passage ?- Un exemple c’est celui du laïc Franciso de Paula Castelló Aleu, à Lérida, qui a écrit à sa fiancée (ndt un livre en français disponible aux éditions traditions monastiques 2007 – « Il allait à la mort en chantant » – notamment page 153): « Ma Pauvre Mariona ! Il m’arrive quelque chose d’étrange : Je ne parviens pas à ressentir de la peine pour ma mort. Une joie étonnante, intérieure, intense, forte, m’envahit entièrement. Je me sens enveloppé dans des pensées joyeuses comme un pressentiment de la Gloire. Je voudrais te dire combien je t’ai aimée et la tendresse que je te réservais, combien nous aurions été heureux. Mais pour moi tout est secondaire. Je dois faire un grand pas. Il y a une seule chose que je dois te dire, marie-toi si tu peux. Moi du Ciel je bénirai ton union et tes enfants. Je ne veux pas que tu pleures, je ne le veux pas. Tu dois être fière de moi. Je t’aime ».
– On les a torturés pour qu’ils abjurent ?- Des tortures il y a eu toutes celles imaginables, et quand je dis toutes, c’est toutes, souvent en exigeant un blasphème, ce qui n’implique pas, qu’en cas de blasphème, la personne soit restée en liberté car la haine était telle que de toutes façons ils allaient les tuer. Mais ce qui est sûr c’est qu’aucun des béatifiés, et c’est logique, n’a blasphémé.
– Vous voulez mettre en avant une histoire en particulier ?- Un exemple, c’est le calvaire enduré par Miguel Beato Sánchez, coadjuteur de La Villa de Don Fadrique (province de Tolède) qui, invité à blasphémer, a répondu : « Vive le Christ Roi ». Avec la tunique de Jésus le Nazaréen et un morceau de colonne sur les épaules, ils l’ont emmené faire le chemin de croix dans l’Église. Ils l’ont battu à coup de bâtons, ils l’ont enfermé dans une porcherie pour le faire renier sa foi et exaspérés, ils disaient : « Va-t-il pouvoir plus que nous ? ». Ils n’arrivaient pas à lui faire piétiner un crucifix et ils lui ont coupé la langue. Un ami s’est approché pour lui dire : « Mon petit Michel, dis ce qui te disent, sino, ils vont te tuer, tu le dis avec les lèvres bien que Dieu sait que tu ne dis pas la vérité, Lui ne te le prendra pas en compte ». Miguel a élevé son regard vers le ciel et a dit : « Je ne peux pas ». Les bourreaux diront qu’ils voulaient le sauver mais qu’il est mort pour ne pas avoir cédé. Au moins 17 personnes sont intervenues dans les tortures qui se sont prolongées pendant trois jours.
– Aujourd’hui il vous semble impossible que se répètent de telles circonstances…- Au contraire, l’Église sera toujours persécutée, – certainement, pas dans partout et avec cette virulence, de sorte que la première chose c’est de demander la grâce d’être disposés à avoir cette force dans la foi.
– C’est le message des martyrs ?- Le message est toujours que ce que ne peut la faiblesse humaine, le peut la grâce de Dieu si on demande avec humilité. Et parmi les choses difficiles, la plus difficile c’est non pas de se laisser tuer mais de pardonner celui qui te hait. Et cela, la haine de la religion (ndt catholique), il y en a toujours beaucoup, oui beaucoup, en Espagne.
– L’image de la couverture du livre, d’un prêtre avant d’être fusillé, a une grande force. Qui est-ce ? – C’est Martín Martínez Pascal, un religieux de la Fraternité des Prêtres assistants diocésains, de 25 ans, assassiné à Valdealgorfa (Téruel) le 18 août 1936
– Pourquoi une photo prise à ce moment-là a-t-elle une telle qualité ?- La photo a été prise par le photographe allemand Hans Gutmann Guster, qui plus tard adoptera le nom de Juan Guzmán, en vivant au Mexique. Sa famille a fait don de ces photos et d’autres à l’agence Efe à la mort de leur auteur, qui n’a jamais expliqué les circonstances dans lesquelles il les a faites, mais évidemment c’est très peu de temps avant l’exécution. Gutmann avait oublié le lieu où il l’avait prise..
– Mais comme savons-nous que c’est avant l’exécution ?- Sur une autre photo que conserve l’agence Efe et que je n’ai découverte qu’une fois le livre imprimé, on observe que le geste de Martín Martínez n’est pas seulement de la tranquillité, mais un franc sourire, et l’on voit à côté un milicien en armes. Bien que pour la page de garde du livre, le fond ait été estompé, sur l’original on voit clairement deux petites collines, qui confirment, – on peut le voir sur Google Maps – que la photo est prise sur le lieu de l’exécution, où sort de la route le chemin qui va au cimetière de Valdealgorfa.
– Vraiment le regard de cet homme, faisant face à la mort, impressionne- Pour moi c’est le meilleur premier plan pris d’un martyr avant de mourir et il me semble qu’il transmet beaucoup de chose. Je suppose que le photographe a perçu cette étonnante joie, – en plus de Martínez Pascual, 14 autres personnes ont été exécutées, – et c’est pour cela qu’il l’a photographié.
– Lequel des martyrs que vous avez étudiés vous a le plus marqué?- Tous dans leur ensemble parce qu’aucun saint n’a toutes les vertus chrétiennes, mais plus on en connaît plus on voit d’effets différents de la grâce. Pour le dire ainsi, chaque saint reflète le visage du Christ, mais chacun depuis une perspective différente. Le Christ lui-même n’a pas une conduite monotone, ni ses vertus ne se montrent de la même manière.
– À quoi faites-vous référence?- Il exerce une sainte colère en fustigeant les marchands du temple, mais il meurt de peur au Jardin des Oliviers. Et c’est le même Dieu et la même Personne. D’une certaine manière, chaque martyr est un morceau d’une mosaïque, où on voit se refléter le visage du Christ et on comprend comment le suivre en mille circonstances différentes. Évidemment chacun peut avoir une dévotion à un seul martyr, celui qui le rapproche le plus du Christ, ou à plusieurs.
– Et s’il faut choisir…- Mais je crois que plus on en connaît mieux c’est parce que la grâce n’agit jamais de façon monotone. Pour cela je ne pense pas que 522 bienheureux – ou les 1523 du total -sont beaucoup, et il me semble que cesser de s’y intéresser c’est renoncer à des grâces que Dieu veut nous donner par l’intercession de ces martyrs.
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Holocausto católico – http://www.ociohispano.es/libro/holocausto-catolico_312De Santiago Mata – 646 pages – 23 euros