Jean-Baptiste, prophète de la foi

Écouter l’homélie du dimanche 7 décembre à la paroisse Saint-Aubin (72), 2° dimanche de l’avent. Jean-Baptiste, prophète de la foi.

Voir la Petite École Biblique sur Jean-Baptiste.

Paroles du pape François avant l’angélus

Chers frères et sœurs, bonjour ! Ce dimanche marque la deuxième étape du Temps de l’Avent, un temps magnifique qui réveille en nous l’attente du retour du Christ et la mémoire de sa venue historique. La liturgie d’aujourd’hui nous présente un message plein d’espérance. C’est l’invitation du Seigneur exprimée par la bouche du prophète Isaïe : « Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu » (40,1). Avec ces paroles s’ouvre le Livre de la consolation, où le prophète adresse au peuple en exil l’annonce joyeuse de la libération. Le temps de la tribulation est terminé ; le peuple d’Israël peut regarder avec confiance vers le futur : le retour à la patrie est finalement attendu. D’où l’invitation à se laisser consoler par le Seigneur.

Isaïe s’adresse à un peuple qui a traversé une période sombre, qui a subi une épreuve très dure ; mais désormais est venu le temps de la consolation. La tristesse et la peur peuvent faire place à la joie, car le Seigneur Lui-même guidera son peuple sur le chemin de la libération et du salut. De quelle façon fera-t-il cela ? Avec la sollicitude et la tendresse d’un pasteur qui prend soin de son troupeau. Il donnera unité et sécurité au troupeau, il le fera paître, il rassemblera en sécurité dans sa bergerie les brebis dispersées, il réservera une attention particulière aux plus fragiles et aux plus faibles (v. 11). C’est l’attitude de Dieu envers nous ses créatures. C’est pourquoi le prophète invite ceux qui l’écoutent – y compris nous, aujourd’hui – à diffuser parmi le peuple ce message d’espérance : que le Seigneur nous console. Et qu’il faut faire place à la consolation qui vient du Seigneur.

Mais nous ne pouvons pas être des messagers de la consolation de Dieu si nous n’expérimentons pas d’abord la joie d’être consolés et aimés par Lui. Cela arrive spécialement lorsque nous écoutons sa Parole, l’Évangile, que nous devons avoir dans la poche : n’oublions pas cela ! L’Évangile en poche ou dans le sac, pour le lire continuellement. Et cela aussi donne consolation : lorsque nous restons en prière silencieuse en sa présence, lorsque nous le rencontrons dans l’Eucharistie ou dans le sacrement du Pardon. Tout cela nous console.

Laissons alors l’invitation d’Isaïe – « Consolez, consolez mon peuple » – résonner dans notre cœur en ce temps de l’Avent. Aujourd’hui nous avons besoin de personnes qui soient témoins de la miséricorde et de la tendresse du Seigneur, qui secoue les résignés, réanime les découragés, allume le feu de l’espérance. C’est Lui qui allume le feu de l’espérance ! Pas nous. Tant de situations demandent notre témoignage consolateur. Être des personnes joyeuses, consolées. Je pense à tous ceux qui sont opprimés par les souffrances, les injustices et les abus ; à ceux qui sont esclaves de l’argent, du pouvoir, du succès, de la mondanité. Les pauvres ! Ils ont des consolations de maquillage, non la vraie consolation du Seigneur ! Tous nous sommes appelés à consoler nos frères, en témoignant que seul Dieu peut éliminer les causes des drames existentiels et spirituels. Il peut le faire ! Il est puissant !

Le message d’Isaïe, qui résonne en ce deuxième dimanche d’Avent, est un baume sur nos blessures et un stimulant à s’engager à préparer le chemin du Seigneur. Le prophète, en effet, parle aujourd’hui à notre cœur pour nous dire que Dieu oublie nos péchés et nous console. Si nous nous confions à Lui avec un cœur humble et repentant, Il abattra les murs du mal, remplira les vides laissés par nos omissions, aplanira les bosses de l’orgueil et de la vanité et ouvrira la voie de la rencontre avec Lui. C’est curieux, mais souvent nous avons peur de la consolation, d’être consolés. Ou plutôt, nous nous sentons plus en sécurité dans la tristesse et dans la désolation. Vous savez pourquoi ? Parce que dans la tristesse nous nous sentons presque protagonistes. Au contraire dans la consolation c’est l’Esprit-Saint le protagoniste ! C’est Lui qui nous console, c’est Lui qui nous donne le courage de sortir de nous. C’est Lui qui nous porte à la source de toute vraie consolation, qui est le Père. Et cela est la conversion. S’il-vous-plaît, laissez-vous consoler par le Seigneur ! Laissez-vous consoler par le Seigneur !

La Vierge Marie est la « voie » que Dieu même s’est préparé pour venir dans le monde. Confions lui l’attente de salut et de paix de tous les hommes et les femmes de notre temps.