Pour des communautés chrétiennes vivantes

Écouter l’homélie du dimanche 7 mai 2017, 4° dimanche de Pâques A, à la paroisse Saint Aubin (72).

Paroles du pape avant le Regina Caeli

Chers frères et soeurs, bonjour!

Dans l’Evangile de ce dimanche (cf. Jn 10,1-10), dit “du Bon Pasteur” Jésus se présente par deux images qui se complètent. L’image du pasteur et l’image de la porte de la bergerie.

Le troupeau, que nous sommes tous, a comme habitation une bergerie qui lui sert de refuge, où les brebis demeurent et se reposent après les fatigues du chemin. Et la bergerie a une enceinte avec une porte où se trouve un gardien.

Différentes personnes s’approchent du troupeau : celui qui entre dans l’enceinte en passant par la porte et celui qui « entre d’un autre côté » (v. 1). Le premier, c’est le pasteur, le second c’est un étranger, qui n’aime pas les brebis, il veut entrer pour d’autres intérêts.

Jésus s’identifie avec le premier et il manifeste un rapport de familiarité avec les brebis, qui s’exprime  par sa voix, de laquelle il les appelle et qu’elles reconnaissent et qu’elles suivent (cf. v. 3). Lui, il les appelle pour les conduire dehors, dans de verts pâturages où elles trouvent une bonne nourriture.

La seconde image par laquelle Jésus se présente est celle de la « porte des brebis » (v. 7). Il dit en effet : « Je suis la porte : si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé » (v. 9), c’est-à-dire qu’il aura la vie et qu’il l’aura en abondance (cf. v. 10). Le Christ, Bon Pasteur, est devenu la porte du salut de l’humanité parce qu’il a offert sa vie pour ses brebis.

Jésus bon pasteur et porte des brebis est un chef dont l’autorité s’exprime dans le service, c’est un chef qui, pour commander, donne sa vie, et ne demande pas à d’autres de sacrifier la leur. On peut avoir confiance dans un chef comme cela, comme les brebis qui écoutent la voix de leur pasteur parce qu’elles savent qu’avec lui on va sur de bons et abondants pâturages. Il suffit d’un signal, d’un appel et elles le suivent, elles obéissent, elles se mettent en marche guidées par la voix de celui qu’elles perçoivent comme une présence amie, forte et douce à la fois, qui conduit, protège, console et soigne.

Le Christ est comme cela pour nous. Il y a une dimension de l’expérience chrétienne que nous laissons peut-être un peu dans l’ombre : la dimension spirituelle et affective. Le sentiment d’être lié au Seigneur par un lien spécial, comme les brebis à leur pasteur. Parfois nous « rationalisons » trop la foi et nous risquons de perdre la perception du timbre de cette voix, de la voix de Jésus bon pasteur, qui stimule et fascine. Comme c’est arrivé aux pèlerins d’Emmaüs, dont leur cœur était brûlant quand le Ressuscité leur parlait en chemin. C’est la merveilleuse expérience de se sentir aimé de Jésus. Posez-vous la question : « Est-ce que je me sens aimé de Jésus ? Je me sens aimée de Jésus ? » Pour lui, nous ne sommes jamais des étrangers, mais des amis, des frères.

Et pourtant ce n’est pas toujours facile de distinguer la voix du bon pasteur. Soyez attentifs. Il y a toujours le risque d’être distraits par le vacarme de tant d’autres voix. Aujourd’hui, nous sommes invités à ne pas nous laisser détourner par les fausses sagesses de ce monde, mais à suivre Jésus, le Ressuscité, comme seul guide sûr qui donne un sens à notre vie.

En cette Journée mondiale de prière pour les vocations – en particulier pour les vocations sacerdotales, pour que le Seigneur nous envoie de bons pasteurs – invoquons la Vierge Marie : qu’elle accompagne les dix nouveaux prêtres que je viens d’ordonner. J’ai demandé à quatre d’entre eux, du diocèse de Rome, de venir donner la bénédiction avec moi

Que la Vierge Marie soutienne et aide ceux qui sont appelés par Lui, afin qu’ils soient prompts à suivre sa voix et généreux.

(c) Traduction de ZENIT, Anita Bourdin