Homélie du père Raniero Cantalamessa, 1er septembre 2016
Prier pour la création ou prier avec la création ?
« Homme, pourquoi es-tu si vil à tes yeux, toi qui es si précieux aux yeux de Dieu ? Puisque tu es si honoré par Dieu, pourquoi t’avilis-tu ainsi ? Pourquoi cherches-tu d’où tu viens, au lieu d’essayer de découvrir pourquoi tu as été fait ? »[1]
Ces paroles, que nous venons d’entendre, furent prononcées par saint Pierre Chrysologue, évêque de Ravenne, au Vmè siècle après le Christ, c’est-à-dire il y a 1500 ans. Depuis ce temps là, le motif pour lequel l’homme se méprise a changé, mais le fait n’a pas changé. Au temps de Chrysologue, le motif était que l’homme est “tiré de la terre”, qu’il est poussière et qu’il retournera à la poussière (Gn 3,19); aujourd’hui, le motif du mépris est que l’homme est moins que rien dans l’immensité sans limite de l’univers.
Il y a désormais une compétition entre les scientifiques non croyants, et c’est à qui ira le plus loin dans l’affirmation de la totale marginalité et insignifiance de l’homme dans l’univers. Monod a écrit : « L’ancienne alliance est rompue. L’homme sait enfin qu’il est seul dans l’immensité indifférente de l’univers d’où il a émergé par hasard… que son destin, son devoir n’est écrit nulle part[2] ». « J’ai toujours pensé » – affirme un autre – « que je suis un être insignifiant. Connaissant les dimensions de l’univers, je ne peux que me rendre compte à quel point je le suis réellement… Nous ne sommes qu’un peu de boue sur une planète qui appartient au soleil »[3].
Mais je ne veux pas m’arrêter sur cette vision pessimiste, ni sur les reflets qu’elle a dans la manière de concevoir l’écologie et ses priorités. Denis l’Aréopagite, au VIme siècle après le Christ, énonçait cette grande vérité : « Il ne faut pas réfuter les opinions des autres, ni écrire contre une opinion ou une religion qui ne semble pas bonne. Il ne faut écrire qu’en faveur de la vérité et non contre les autres »[4]. On ne peut absolutiser ce principe parce que parfois, il peut être nécessaire de réfuter des doctrines fausses et dangereuses ; mais il est certain que l’exposition positive de la vérité est plus efficace que la réfutation de l’erreur contraire.
Le discours de Chrysologue continue en exposant le motif pour lequel l’homme ne doit pas se mépriser lui-même :
« Toute cette maison du monde que tu vois n’a-t-elle pas été faite pour toi ? […] C’est pour toi que le ciel brille de l’éclat du soleil, de la lune et des étoiles. C’est pour toi que la terre est remplie de fleurs, de bosquets et de fruits. C’est pour toi qu’a été crée dans l’air, dans les champs, dans les cours d’eau magnifiques une multitude admirable d’êtres vivants, pour que la solitude d’un triste monde ne déteigne pas sur la joie du nouveau monde ».
L’auteur ne fait que réaffirmer l’idée biblique de la souveraineté de l’homme sur le cosmos que le psaume 8 avait chanté avec non moins de souffle lyrique que l’évêque de Ravenne.
Saint Paul complète cette vision en indiquant la place qu’y occupe la personne du Christ : « le monde, la vie, la mort, le présent, l’avenir : tout est à vous, mais vous, vous êtes au Christ, et le Christ est à Dieu » (1Cor 3,22s). Nous sommes devant un écologisme «humain », ou « humanistique », à savoir un écologisme qui n’est pas sa fin à lui-même mais en fonction de l’homme, non seulement, naturellement de l’homme d’aujourd’hui mai aussi de celui de l’avenir.
La pensée chrétienne n’a pas cessé de s’interroger sur le pourquoi de cette transcendance de l’homme par rapport au reste de la création et l’a toujours trouvé dans l’affirmation biblique que l’homme a été créé « à l’image et à la ressemblance de Dieu » (Gn 1,26).
Ce sur quoi la théologie, grâce entre autres au dialogue renouvelé avec la pensée orthodoxe, est parvenue aujourd’hui à une explication vraiment satisfaisante est de savoir en quoi consiste le fait d’être à l’image de Dieu. Tout se fonde sur la révélation de la Trinité opérée par le Christs. L’homme est créé à l’image de Dieu, dans le sens où il participe à l’essence intime de Dieu qui est d’être relation d’amour entre le Père, le Fils et l’Esprit-Saint. Saint Thomas d’Aquin définit comme « relations subsistantes » les personnes divines. Chacune d’elle n’a pas une relation l’une avec l’autre, mais elle est cette relation[5].
Seul l’homme – en tant que personne capable de relations libres et conscientes – participe à cette dimension personnelle et relationnelle de Dieu. La Trinité étant une communion d’amour, elle créa l’homme comme un « être en relation »[6]. C’est dans ce sens que l’homme est « à l’image de Dieu ».
Il est évident qu’il y a un fossé ontologique entre Dieu et la créature humaine ; cependant, par grâce (ne jamais oublier cette précision !), ce fossé est comblé, de sorte qu’il est moins profond que celui qui existe entre l’homme et le reste de la création. Affirmation très ardue, mais fondée sur l’Écriture qui définit l’homme racheté par le Christ « participant de la nature divine » (2 P 1,4).
Seule la venue du Christ, cependant, a révélé pleinement ce que signifie que d’être à l’image de Dieu. Lui, il est la parfaite «image du Dieu invisible » (Col 1:15) ; nous – disaient les Pères de l’Église – nous sommes « l’image de l’Image de Dieu», en tant que «prédestinés à être conformes à l’image de son Fils» (Rm 8, 29), créé « par lui et pour lui « (Col 1, 16), qui est le nouvel Adam[7].
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A ce point-là, une objection surgit aussitôt, et pas seulement de la part des non croyants. Tout ceci n’est-il pas du triomphalisme racial ? Cela ne porte-t-il pas à une domination sans discrimination de l’homme sur le reste de la création, avec les conséquences facilement imaginables et, malheureusement, déjà en acte ? La réponse est : non, si l’homme se comporte vraiment comme l’image de Dieu. Si la personne humaine est l’image de Dieu en tant qu’un « être en communion », cela veut dire que moins on est égoïstes, replié sur soir et oublieux des autres, plus on est une personne vraiment humaine.
La souveraineté de l’homme sur le cosmos n’et donc pas un triomphalisme de l’espèce, mais l’assomption de sa responsabilité envers les faibles, les pauvres et les sans-défense. L’unique titre que ceux-ci ont pour être respectés, en l’absence d’autres privilèges et ressources, est celui d’être des personnes humaines. Le Dieu de la Bible -mais aussi d’autres religions – est un Dieu « qui écoute le cri des pauvres », qui « a pitié du faible et du pauvre », qui « défend la cause des miséreux », qui « fait justice aux opprimés », qui « ne méprise rien de ce qu’il a créé ».
L’incarnation du Verbe a apporté une raison de plus pour prendre soin du faible et du pauvre, quelle que soit la race ou la religion à laquelle il appartienne. Elle ne dit pas seulement que Dieu s’est fait homme, mais aussi quel type d’homme il s’est fait : ni riche ni puissant, mais pauvre, faible et sans défense. Un homme et c’est tout ! Le mode de l’incarnation n’est pas moins important que le fait.
C’est là le pas en avant que François d’Assisse, par son expérience de vie, a permis de faire à la théologie. Avant lui, on avait insisté presque exclusivement sur les aspects ontologiques de l’incarnation : nature, personne, union hypostatique, communication des idiomes… C’était nécessaire pour contrer l’hérésie mais, une fois le dogme mis en sécurité, on ne pouvait pas rester fermé sur celui-ci, sans dessécher le mystère chrétien et lui faire perdre une grande partie de sa force de contestation à l’égard du péché et de l’injustice du monde.
Ce qui mouvait aux larmes le Poverello à Noël n’était pas l’union des natures ou l’unité de l’hypostase, mais l’humilité et la pauvreté du Fils de Dieu qui « tout en étant riche, il s’est fait pauvre à cause de vous » (cf. 2 Cor 8,9). En Saint François, l’amour de la pauvreté et l’amour de la création allaient de pair et avaient une racine commune dans sa renonciation radicale à vouloir posséder. Il appartient à cette catégorie de personnes dont saint Paul dit qu’elles « n’ont rien et possèdent tout » (2 Cor 6,10).
Notre Saint-Père recueille ce message quand il fait de « l’intime relation entre les pauvres et la fragilité de la planète » un des « axes importants » de son encyclique sur l’environnement[8]. Qu’est-ce qui, en effet, produit en même temps les pires dégâts de l’environnement et la misère d’immenses masses humaines, sinon l’insatiable désir de certains d’accroître à la démesure leurs possessions et leurs profits ? A la terre, il faut appliquer ce que les anciens disaient de la vie : « vitaque mancipio nulli datur, omnibus usu » [9] : la terre, comme la vie, n’est donnée en propriété à personne, mais en usage à tous.
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Parfois, cette vérité que nous ne sommes pas les maîtres de la terre nous est soudainement rappelée par des événements tels que le terrible tremblement de terre de la semaine dernière peu loin d’ici. Revient alors la question de tous les temps: «Où était Dieu? » Ne faisons pas l’erreur de penser que nous avons une réponse toute prête à cette question. Nous pleurons avec ceux qui pleurent, comme l’a fait Jésus en présence de la douleur de la veuve de Naim et des sœurs de Lazare mort.
Mais la foi nous permet cependant de dire quelque chose. Dieu n’a pas conçu sa création comme une montre ou un ordinateur, où tout est prédisposé à l’avance dans tous les détailles, sauf peut-être à opérer périodiquement des mises à jour. Par analogie avec l’homme, on peut parler d’une sorte de «liberté» que Dieu a donné à la matière d’évoluer selon ses propres lois. En ce sens on peut même partager les points de vue des scientifiques non-croyants qui parlent de «hasard et nécessité. » Dans l’évolution tout arrive comme « par hasard », mais ce hasard rentre dans le plan du Créateur et n’est pas lui-même le fruit du hasard.
Cela comporte d’énormes risques pour les humains, mais aussi un supplément de dignité et de grandeur. Les habitants des Pays-Bas ont lutté pendant des siècles pour n’être pas submergés par la mer du Nord et a résumé cette lutte épique avec un dicton célèbre: «Luctor et emergo », en luttant j’émerge. Il y aura un jour «cieux nouveaux et une terre nouvelle » (2 P 3, 13), libres de la souffrance, mais cela se produira seulement à la fin du temps quand l’humanité elle-même sera parfaitement et éternellement libre du péché et de tout mal ( cf. Rm 8, 19:23).
Une chose, cependant, Jésus nous assure dès à présent, c’est-à-dire que la créature humaine est jamais complètement à la merci des éléments humains: « Ne vend-on pas cinq moineaux pour deux sous? Et pas un seul d’entre eux n’est oublié devant Dieu. Mais les cheveux même de votre tête sont tous comptés. Ne craignez pas! Vous valez mieux que beaucoup de moineaux » (Lc 12, 6-7).
A la question: «Où était Dieu dans la nuit du 23 Août », le croyant n’ hésite donc pas à répondre en toute humilité: « Il était là pour souffrir avec ses créatures et accueillir dans la paix les presque trois cents victimes qui frappaient à la porte de son paradis « .
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La lecture du Livre de la Sagesse, que nous avons écoutée avant celle, patristique, de Chrysologue, nous parle du devoir premier et fondamental qui incombe à l’homme de sa position privilégiée au sein de la création. Elle disait :
« De nature, ils sont inconsistants, tous ces gens qui restent dans l’ignorance de Dieu : à partir de ce qu’ils voient de bon, ils n’ont pas été capables de connaître Celui qui est ; en examinant ses œuvres, ils n’ont pas reconnu l’Artisan » (Sag 13, 1).
Dans la Lettre aux Romains, saint Paul reprend ce fameux argument, mais avec une variante qui nous concerne tous, et de près. Le péché par rapport aux créatures ne consiste pas seulement dans le fait de ne pas remonter d’elles au Créateur, mais aussi dans le fait de ne pas glorifier et remercier Dieu à cause d’elles : « Ils sont inexcusables ; puisque ayant connu Dieu, ils ne lui ont pas rendu comme à un Dieu gloire et actions de grâce » (Rom 1, 21).
Il ne s’agit pas d’un péché seulement de l’intelligence, mais aussi de la volonté et ce n’est pas seulement un péché des athées ou des idolâtres, mais aussi de ce qui connaissent Dieu. Au point qu’aussitôt après, l’apôtre inclut parmi les « inexcusables » ceux qui connaissent la loi de Dieu et la révélation et qui, s’appuyant sur ces connaissances, se sentent en sécurité et jugent le reste du monde, sans se rendre compte que s’ils cherchent leur propre gloire au lieu de chercher la gloire de Dieu, ils commettent le même péché que les non croyants (cf. Rom 2, 1 ss.).
L’homme a de nombreux devoirs à l’égard de la création, certains plus urgents que d’autres : l’eau, l’air, le climat, l’énergie, la défense des espèces à risque…On en parle dans tous les contextes et toutes les rencontres qui s’occupent d’écologie. Il existe cependant un devoir envers la création dont on ne peut parler que dans une rencontre entre croyants et il est tout à fait juste qu’il soit mis au centre de ce moment de prière. Ce devoir est la doxologie, la glorification de Dieu à cause de la création. Une écologie sans doxologie rend l’univers opaque, comme une immense mappemonde de verre privée de la lumière qui devrait l’éclairer de l’intérieur.
Le premier devoir des créatures à l’égard de la création est de lui prêter sa voix. « Le ciel et la terre, dit un psaume, sont remplis de ta gloire » (Ps 148,13 ; Is 6,3). Ils sont pour ainsi dire en gestation. Mais ils ne peuvent pas s’en « décharger ». Comme la femme enceinte, ils ont besoins eux aussi des mains d’une sage-femme pour donner à la lumière ce dont ils sont porteurs. Et c’est nous qui devons être ces « sages-femmes » de la gloire de Dieu, créatures faits à l’image de Dieu. L’apôtre fait aussi allusion à cela lorsqu’il parle de la création qui « gémit, elle passe par les douleurs d’un enfantement qui dure encore » (cf. Rm 8, 19.22).
Combien de temps l’univers a-t-il dû attendre, quelle longue course a-t-il dû faire pour arriver à ce point ! Des milliards d’années, pendant lesquelles la matière, à travers son opacité, avançait vers la lumière de la conscience, comme la sève qui monte péniblement du sous-sol vers la cime de l’arbre pour se déployer en feuilles, fleurs et fruits. Cette conscience fut finalement atteinte quand apparut dans l’univers ce que Teilhard de Chardin appelle « le phénomène humain ». Mais maintenant que l’univers a atteint son objectif, il exige que l’homme accomplisse son devoir, qu’il assume, pour ainsi dire, la direction du chœur et qu’il entonne au nom de toute la création : « Gloire à Dieu au plus haut des cieux ! »
Quelqu’un qui prit à la lettre ce devoir fut le dominicain et bienheureux Henri Suso, qu’on a parfois nommé « le Saint François de Souabe ». Il nous a laissé ce témoignage touchant :
« Au chant de la messe, quand j’arrive aux paroles « Sursum corda », « élevons notre cœur », je m’imagine avoir devant moi tous les êtres créés par Dieu au ciel et sur la terre : l’eau, l’air, le feu, la lumière et tous les éléments, chacun avec son nom, et aussi les oiseaux dans l’air, les poissons des mers et les fleurs du bois, toutes les herbes et les plantes de la campagne, les innombrables sables de la mer, les poussières que l’on voit dans les rayons de lumière solaire, les gouttes de pluie tombées ou sur le point de tomber, les perles de rosée qui embellissent le champ. J’imagine alors que je suis au milieu de ces créatures comme un maître de chant au milieu d’un chœur immense. »[10]
Nous, les croyants, nous devons être la voix non seulement des créatures inanimées, mais aussi de nos frères qui n’ont pas eu la grâce de la foi. N’oublions pas, en particulier, de glorifier Dieu pour les réalisations incroyables de la technique. Ce sont des œuvres de l’homme, c’est vrai, mais l’homme, de qui est-il l’œuvre ? Qui l’a fait ? Je me suis posé une question et je la redis ici à haute voix : Glorifions-nous vraiment Dieu pour ses créatures, ou ne faisons-nous que le dire ? Est-ce seulement une théorie pour nous, ou aussi une pratique ? Si nous ne savons pas le faire avec nos mots, faisons-le avec les psaumes. En eux, même les fleuves sont invités à battre des mains pour le Créateur (Ps 98,8).
La glorification ne sert naturellement pas à Dieu, mais à nous Avec elle, la « vérité est libérée » (Rm 1,18) ; la création est rachetée de la caducité et de la vanité, c’est-à-dire du non-sens, où l’a traînée le péché des hommes et où la traîne aujourd’hui l’incrédulité du monde (Rm 8,20-21). « Tu n’as pas besoin de notre louange, dit une préface de la messe, en s’adressant à Dieu – mais par le don de ton amour tu nous appelles à te rendre grâce ; nos hymnes de bénédiction n’augmentent pas ta grandeur mais nous obtiennent la grâce qui nous sauve ».
Si Saint François d’Assise a encore quelque chose à dire aujourd’hui à propos d’écologie, c’est seulement ceci. Il ne prie pas « pour » la création, pour sa sauvegarde (à son époque, ce n’était pas encore nécessaire), il prie « avec » la création ou « à cause de la création, ou encore « en raison de la création ». Ce sont toutes les nuances présentes dans la préposition « per » (« pour) qu’il a employée : « Loué sois-tu, Seigneur, pour frère soleil, pour sœur lune, pour sœur et mère la terre ». Son cantique est toute une doxologie et un hymne de remerciement. Mais c’est justement de là que venait en lui ce respect extraordinaire envers toutes les créatures pour lesquelles il voulait que soit laissé un espace pour croître même aux herbes sauvages.
Aussi ce dernier message a été recueilli par le Saint-Père dans l’encyclique sur l’environnement. Il commence par la doxologie : « Loué sois-tu » et termine significativement par deux prières distinctes : une « pour » la création et l’autre « avec » la création. De cette dernière nous relevons quelques invocations qui nous servent pour conclure notre réflexion en priant :
Ô Dieu, Un et Trine,
communauté sublime d’amour infini,
apprends-nous à te contempler
dans la beauté de l’univers,
où tout nous parle de toi.
Éveille notre louange et notre gratitude
pour chaque être que tu as créé.
Donne-nous la grâce
de nous sentir intimement unis à tout ce qui existe.
Dieu d’amour, montre-nous
notre place dans ce monde
comme instruments de ton affection
pour tous les êtres de cette terre. Amen.
[1] St. Pierre Chrysologue, Sermons, 148 (PL 52, 596)
[2] J . Monod, Le hasard et la nécessité, Seuil 1970.
[3] Peter Atkins, cité par Russell Stannard, Science and Wonders: Conversations about Science and Belief London 1996), p. 7.
[4] Scolia a Ps.-Denys l’Areopagite (PG 4, 536); cf. Ps. Denys l’Areopagite, Lettre VI (PG 3, 1077).
[5] St. Thomas d’Aquin, Summa Theologiae, I, q.29, a. 4.
[6] Cf. J. Zizioulas, Being as Communion: Studies in Personhood and the Church, NY: St Vladimir’s Seminary Press, 1997
[7] St. Irénée, Epideixis, 22; Adv. Haer. V, 16, 2.
[8] Encyclique “Laudato si’”, n. 16.
[9] Lucrèce, De rerum natura, III, vers 971.
[10] B. Henri Suso (†1366), Vie, XI, (Oeuvres, a cura di M. E. Cartier, Parigi 1852, p. 25).
© Traduction de Zenit, Constance Roques