Ces derniers jours, j’ai entendu dire que beaucoup de gens sont désorientés par ce qui se passe dans l’Église et dans le monde. Nous sommes entrés dans une de ces périodes dans lesquelles tout, public comme privé, semble devenu incertain. La politique, l’économie, la morale, la spiritualité, les amitiés, les alliances – toutes ces choses et bien plus encore manifestent une inquiétante et nouvelle fragilité. Un magazine laïc que je viens de parcourir pose la grande question en termes hautement philosophiques, question qui semble aussi s’appliquer aux choses de tous les jours : « l’existence devient de plus en plus difficile à concevoir. »
Que faire ? A côté d’une prière fervente et vraie, du jeûne, de l’aumône, nous avons besoin d’être orienté dans ce qui est pérenne : qui sommes-nous, pourquoi vivons-nous ? Sujets ardus, évidemment, mais malgré les apparences, beaucoup de gens aimeraient les aborder, parce que ne pas le faire signifie ne pas être complètement humain.
Les étudiants feront leur rentrée dans les prochaines semaines. Les parents (et nous aussi) qui nous rendons compte de tout ce qui dépend d’une bonne éducation pouvons nous trouver actuellement plus qu’un peu nerveux en raison de ce qui se passe même dans nos meilleures écoles et universités.
Comme guide tonique, je recommande le dernier livre du cardinal Francis George « A Godly Humanism : Clarifying the Hope that Lies Within » (Un humanisme divin : éclairage sur l’espoir qu’il contient) qui vient de paraître et est comme une sorte de testament en regard de son intérêt de toujours – et d’une grande profondeur – pour la vie intellectuelle.