Anja Linder : ma vie, c’est jouer et avancer avec légèreté

Voir la video
Artiste éclectique, désireuse d’explorer de multiples voyages musicaux, Anja Linder est une harpiste reconnue qui a pu exprimer son talent auprès de nombreux musiciens. Soliste pour l’interprétation d’œuvres de Brahms, Britten ou Ravel, elle a aussi collaboré avec divers orchestres et ensembles vocaux, dont l’orchestre d’Avignon dans le concerto pour flûte et harpe de Mozart, dans lequel son « exquise sensibilité » a été louée. Pourtant, en 2001, un important écueil personnel l’oblige à mettre entre parenthèses sa pratique musicale.

Devenue paraplégique à la suite d’un accident, Anja à décidé de se battre pour continuer à jouer de la harpe, instrument qui nécessite l’usage des jambes. Grâce à elle est née l’Anjamatique, un instrument aujourd’hui enseigné aux valides.

Ses jambes ne répondent plus, sa paralysie aurait pu l’immobiliser, physiquement et psychiquement.

Elle aurait pu se laisser porter (au sens propre et au sens figuré), se laisser « passivement » pousser dans son fauteuil.

Or elle a choisi une autre voie : son vrai moteur, c‘est sa passion, et la détermination qui y est associée, cette détermination qui lui a fait refuser de croire tout ce qu’on lui prédisait.

Elle s’est accrochée et la « vie » lui a permis de croiser sur son chemin des êtres merveilleux….

Et la voilà qui rebondit, se reconstruit… et en arrive à transmettre quelque chose d’encore plus beau, plus fort que tout ce qu’elle pouvait transmettre auparavant… Pour notre plus grand plaisir et notre plus bel enseignement.

Son témoignage de vie et l’interprétation musicale toute empreinte de sensibilité qu’elle nous propose, sont indissociables l’un de l’autre.

C’est vraiment cela que je veux retenir, et qui sous tend ma motivation profonde dans l’activité de coaching que j’exerce : nous possédons tous en nous de merveilleuses richesses, parfois insoupçonnées, et souvent inexploitées.

Quelle que soit nos expériences de vie, aussi douloureuses soient-elles, la décision nous appartient : que voulons-nous faire de cette expérience, de cette rupture, de ce trauma ?

Les difficultés peuvent faire naître colère, aigreur, rancune…. comme elles peuvent faire fleurir une sensibilité extrême qui émerge des profondeurs de l’âme blessée, sensibilité qui ne demande qu’à éclore, pour le plus grand bonheur et bénéfice des autres : expression artistique, attention à autrui…