La déclaration Dominus Iesus (2000) rappelle les fondements théologiques du rapport de la foi chrétienne avec les autres religions, base d’un vrai dialogue. Extraits.
Dieu veut le salut de tous « « Dieu veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Tm 2,4). Dieu veut le salut de tous par la connaissance de la vérité. Le salut se trouve dans la vérité. Ceux qui obéissent à la motion de l’Esprit de vérité sont déjà sur le chemin du salut. »
Des rayons de vérité « Quoiqu’elles diffèrent en beaucoup de points de ce qu’elle-même [l’Église] tient et propose, cependant [elles] apportent souvent un rayon de la vérité qui illumine tous les hommes. » (Vatican II, N.A. 2).
Semences du Verbe « Le Christ ressuscité agit désomais dans le cœur des hommes par la puissance de son Esprit. L’Esprit répand les « semences du Verbe », présentes dans les rites et les cultures, et les prépare à leur maturation dans le Christ» (Jean Paul II, R.M. 28).
Associés d’une façon que Dieu connaît « L’action salvifique du Christ, avec et par son Esprit, s’étend à toute l’humanité, au-delà des frontières visibles de l’Église. Traitant du mystère pascal, où le Christ associe déjà maintenant le croyant à sa vie dans l’Esprit et lui donne l’espérance de la résurrection, le Concile affirme: « Et cela ne vaut pas seulement pour ceux qui croient au Christ, mais bien pour tous les hommes de bonne volonté, dans le cœur desquels, invisiblement, agit la grâce. En effet, puisque le Christ est mort pour tous et que la vocation dernière de l’homme est réellement unique, à savoir divine, nous devons tenir que l’Esprit Saint offre à tous, d’une façon que Dieu connaît, la possibilité d’être associés au mystère pascal » (Vatican II, G.S. 37). La théologie cherche à approfondir cette idée. »
Le Christ et l’Église nécessaires au salut « Les hommes ne peuvent entrer en communion avec Dieu que par le Christ, sous l’action de l’Esprit. « Seul, en effet, le Christ est médiateur et voie de salut: or, il nous devient présent en son Corps qui est l’Église; et en nous enseignant expressément la nécessité de la foi et du baptême, c’est la nécessité de l’Église elle-même, dans laquelle les hommes entrent par la porte du baptême, qu’il nous a confirmée en même temps » (Vatican II, L. G. 14). Aussi, « il est nécessaire de tenir ensemble ces deux vérités, à savoir la possibilité réelle du salut dans le Christ pour tous les hommes et la nécessité de l’Église pour le salut » (J. P. II, R.M. 9).
En mission « L’Église, à qui cette vérité a été confiée, doit aller à la rencontre de leur désir pour la leur apporter. C’est parce qu’elle croit au dessein universel de salut qu’elle doit étre missionnaire. Le dialogue donc, tout en faisant partie de la mission évangélisatrice, n’est qu’une des actions de l’Église dans sa mission ad gentes. La parité, condition du dialogue, signifie égale dignité personnelle des parties, non pas égalité des doctrines et encore moins égalité entre Jésus Christ – Dieu lui-même fait homme – et les fondateurs des autres religions. »