La foi comme une graine de moutarde…

Écouter l’homélie du dimanche 6 octobre à la paroisse Saint Aubin (72), 27° dimanche dans l’année, sur la foi.

Paroles du pape François avant l’angélus

Chers frères et sœurs, bonjour !

Tout d’abord, je veux rendre grâce à Dieu pour la journée que j’ai vécue à Assise, avant-hier. Pensez que c’était la première fois que je me rendais à Assise ! Et cela a été un grand don de faire ce pèlerinage justement pour la fête de saint François. Je remercie le peuple d’Assise pour son accueil chaleureux : merci beaucoup !

Aujourd’hui, le passage de l’Evangile commence ainsi : « En ce temps-là, les apôtres dirent au Seigneur : Augmente notre foi ! » (Lc 17,5-6). Il me semble que nous pouvons tous faire nôtre cette invocation. Nous aussi, comme les apôtres, disons au Seigneur Jésus : « Augmente notre foi ! » Oui, Seigneur notre foi est petite, notre foi est faible, fragile, mais nous te l’offrons telle qu’elle est pour que tu l’augmentes. Cela vous semble bien de répéter cela tous ensemble : « Seigneur augmente notre foi ! On le fait ? Tous : Seigneur, augmente en nous la foi ! Seigneur, augmente en nous la foi ! Seigneur, augmente en nous la foi ! Qu’il la fasse grandir !

Et qu’est-ce que le Seigneur répond ? Il répond : « Si vous aviez la foi grande comme un grain de moutarde, vous pourriez dire à ce mûrier: « Déracine-toi et va te planter dans la mer » et il vous obéirait » (v. 6). Le grain de moutarde est tout petit, mais Jésus dit qu’il suffit d’avoir une foi comme cela, petite, mais vraie, sincère, pour faire des choses humainement impossibles, impensables. Et c’est vrai ! Nous connaissons tous des personnes simples, humbles, mais avec une foi très forte, qui déplacement vraiment les montagnes ! Pensons par exemple à certaines mamans, certains papas qui affrontent des situations très lourdes ; ou à certains malades, même très graves, qui transmettent la sérénité à ceux qui vont les trouver. Ces personnes, justement en raison de leur foi, ne se vantent pas de ce qu’ils font, au contraire, comme Jésus le demande dans l’Evangile, ils disent : « Nous sommes des serviteurs inutiles. Nous avons fait ce que nous devions faire » (Lc 17,10). Combien parmi nous ont cette foi forte, humble, et qui fait tant de bien !

En ce mois d’octobre, qui est dédié en particulier aux missions, nous pensons aux nombreux missionnaires, hommes et femmes, qui, pour apporter l’Evangile ont dépassé des obstacles en tout genre, ont vraiment donné leur vie ; comme le dit saint Paul à Timothée : « N’aie pas honte de rendre témoignage à notre Seigneur, et n’aie pas honte de moi, qui suis en prison à cause de lui ; mais, avec la force de Dieu, prends ta part de souffrance pour l’annonce de l’Évangile » (2 Tm 1,8). Mais cela nous concerne tous : chacun de nous, dans sa vie de tous les jours, peut rendre témoignage au Christ, par la force de Dieu, la force de la foi. Nous aussi nous avons une foi, très petite, mais elle est forte ! Rendre témoignage à Jésus-Christ, grâce à cette force, être chrétiens par la vie, par notre témoignage !

Et comment puiser cette force ? Nous la puisons à Dieu, dans la prière. La prière est la respiration de la foi : dans un rapport de confiance, dans un rapport d’amour, le dialogue ne peut pas manquer, et la prière est le dialogue de l’âme avec Dieu. Octobre est aussi le mois du rosaire, et, en ce premier dimanche c’est la tradition de réciter la Supplique à la Vierge de Pompéi, à la bienheureuse Vierge Marie du Saint Rosaire. Unissons-nous spirituellement à cet acte de confiance en notre Mère, et recevons de ses mains le chapelet : le rosaire est une école de prière, le rosaire est une école de la foi !