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Écouter l’homélie du 15 avril 2018, 3° dimanche de Pâques B, à la paroisse Saint Aubin (72).
POUR TÉLÉCHARGER LES 7 DIAPOSITIVES :
- Jésus ressuscité apparaît pendant 40 jours
- La mort de Jésus
- Le tombeau est vide
- Jésus ressuscité apparaît à tous les apôtres
- Jésus apparaît à certaines personnes
- Jésus envoie les uns et les autres en mission
- Jésus monte au ciel : l’ascension
Allocution du pape François
Chers frères et sœurs, bonjour!
Au centre de ce troisième dimanche de Pâques, il y a l’expérience du Christ ressuscité faite par ses disciples, tous ensemble. Cela est particulièrement mis en évidence par l’Evangile qui nous introduit une nouvelle fois au Cénacle, où Jésus se manifeste aux Apôtres, en leur adressant cette salutation: « La paix soit avec vous » (Lc 24, 36). C’est la salutation du Christ ressuscité qui nous donne la paix: « Paix à vous! » C’est à la fois la paix intérieure et la paix qui s’établit dans les relations entre les personnes. L’épisode raconté par l’évangéliste Luc insiste beaucoup sur le réalisme de la résurrection. Jésus n’est pas un fantôme. En effet, il ne s’agit pas d’une apparition de l’âme de Jésus, mais de sa présence réelle avec son corps ressuscité.
Jésus se rend compte que les Apôtres sont troublés de le voir, qu’ils sont déconcertés parce que la réalité de la Résurrection est inconcevable pour eux. Ils croient voir un fantôme; mais Jésus ressuscité n’est pas un fantôme, c’est un homme avec corps et âme. C’est pourquoi, pour les convaincre, il leur dit: «Regardez mes mains et mes pieds – il leur fait voir ses plaies : c’est bien moi! Touchez-moi et regardez; un fantôme n’a pas de chair ni d’os, comme vous voyez que j’en ai »(verset 39). Et pourtant cela ne semble pas être suffisant pour surmonter l’incrédulité des disciples. L’Évangile dit aussi quelque chose d’intéressant: il y avait tant de joie qu’ils ne pouvait pas croire cette joie: « Non, ça ne peut pas être! Ça ne peut pas être comme ça! Tant de joie n’est pas possible! ». Et Jésus, pour les convaincre, leur dit: « Avez-vous quelque chose à manger ici? » (V.41). Ils lui offrent du poisson grillé; Jésus le prend et le mange devant eux, pour les convaincre.
L’insistance de Jésus sur la réalité de sa résurrection éclaire la perspective chrétienne sur le corps: le corps n’est pas un obstacle ou une prison de l’âme. Le corps est créé par Dieu et l’homme n’est pas complet s’il n’est pas union du corps et de l’âme. Jésus, qui a vaincu la mort et est ressuscité corps et âme, nous fait comprendre que nous devons avoir une idée positive de notre corps. Il peut devenir une occasion ou un instrument de péché, mais le péché n’est pas causé par le corps, mais bien par notre faiblesse morale. Le corps est un don merveilleux de Dieu, destiné, en union avec l’âme, à exprimer pleinement son image et sa ressemblance. Par conséquent, nous sommes appelés à avoir un grand respect et à prendre soin de notre corps et de celui des autres.
Toute offense ou blessure ou violence envers le corps de notre prochain est un outrage au Dieu créateur! Mes pensées vont, en particulier, aux enfants, aux femmes, aux personnes âgées maltraitées dans leur corps. Dans la chair de ces personnes, nous trouvons le corps de Christ. Le Christ blessé, raillé, calomnié, humilié, flagellé, crucifié … Jésus nous a enseigné l’amour. Un amour qui, dans sa Résurrection, s’est avéré plus puissant que le péché et que la mort, et il veut racheter tous ceux qui font l’expérience dans leur corps des esclavages de notre temps.
Dans un monde où trop souvent l’emportent l’arrogance envers les plus faibles et le matérialisme qui étouffe l’esprit, l’Évangile d’aujourd’hui nous appelle à être des personnes capables de regarder en profondeur, pleins d’étonnement et de grande joie d’avoir rencontré le Seigneur ressuscité. Il nous appelle à être des personnes qui savent recueillir et mettre en valeur la nouveauté de vie qu’il sème dans l’histoire, pour l’orienter vers les cieux nouveaux et une terre nouvelle. Que la Vierge Marie nous soutienne sur ce chemin, à l’intercession maternelle due laquelle nous nous remettons avec confiance.
© Traduction de ZENIT, Anita Bourdin