Pour soutenir l’Ukraine en guerre, les Vingt-sept pays de l’Union Européenne avaient assoupli les règles d’importation de produits agricoles ukrainiens. Mais une autre guerre s’est greffée sur la première, celle des prix. Ces produits en faisant baisser le cours, des céréales par exemple et coulaient des filières comme celle du poulet ou du miel. Les Etats de l’UE et le Parlement européen ont réagi et se sont entendus hier pour plafonner certaines importations agricoles ukrainiennes exemptées de droits de douane – oeufs, volailles, sucre, avoine, maïs et miel -, répondant à un motif de colère du secteur. Cette colère va-t-elle décroitre ?
Amélie Poinssot, journaliste, enquête depuis plus de 4 ans sur les sujets liés au secteur agricole, après avoir travaillé pendant une quinzaine d’années sur l’actualité européenne. Elle pose une question simple, celle du modèle : qui va nous nourrir ? Elle parle de renouveau paysan, alors que depuis Mendras, on sait qu’on assiste à la fin du monde paysan, l’hémorragie des années 50 et la conversion à l’agro-industrie, lequel modèle est questionné par les problématiques écologiques.
Amélie Poinssot, journaliste et auteur de Qui va nous nourrir ? Au cœur de l’urgence écologique, le renouveau paysan (Ed. Actes Sud).