2° D Pâques A — Je vous envoie… recevez l’Esprit Saint
Ac 2,42-47 ; 1 P 1,3-9 ; Jn 20,19-31
1. « Le soir du premier jour de la semaine… les disciples avaient verrouillé les portes du lieu où ils se trouvaient… Jésus vint, et il était là au milieu d’eux. » Aucune porte cadenassée ne peut empêcher Jésus de venir, d’être là. La nouveauté de sa résurrection lui permet d’être au milieu de nous, présent à tout ce qui fait notre vie et notre histoire. Merci Marie de nous aider à accueillir cette présence avec foi et avec joie.
2. « Il leur dit : « La paix soit avec vous ! » Après cette parole, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie en voyant le Seigneur. » La manifestation de Jésus ressuscité est à la fois parole et signe. Il prononce une seule parole : Paix ! car il nous a réconciliés avec le Père. Et il montre ses plaies glorieuses, signes de sa Passion d’amour par laquelle nous est rendue la Paix. Son corps ressuscité est bien celui qui a été crucifié. Marie, tu es mère de Jésus crucifié et ressuscité, tu es mère de la Vie.
3. « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. » Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint. » Accueillir Jésus ressuscité dans nos vies, c’est devenir son témoin. La force de l’Esprit Saint nous est donnée, pour nous affermir dans cette nouvelle création et y faire entrer ceux qui nous entourent. Marie, parce que tu es habitée de l’Esprit depuis toujours, tu es un témoin privilégié de la résurrection de Jésus.
4. « Il nous a fait renaître grâce à la résurrection de Jésus-Christ pour une vivante espérance, pour l’héritage qui ne connaîtra ni destruction ni souillure, ni vieillissement. » Pierre rattache à la résurrection de Jésus notre nouvelle naissance. En Jésus ressuscité, nous sommes promis à un héritage indestructible, celui de la résurrection. Si Jésus est mort et ressuscité, c’est avant tout pour chacun de nous. Il est la Vie de tout homme. Notre-Dame de Vie, merci de nous protéger de l’emprise de la mort.
5. « Dans les premiers jours de l’Église, les frères étaient fidèles à écouter l’enseignement des apôtres et à vivre en communion fraternelle, à rompre le pain et à participer aux prières… beaucoup de prodiges et de signes s’accomplissaient par les apôtres. » Luc nous fait entrer dans une vision de l’Église qui manifeste l’impact de la résurrection de Jésus : l’Esprit Saint rassemble les nouveaux disciples dans l’unité d’une même foi, d’une même charité, d’un même témoignage puissant. Merci Marie pour ta prière qui a obtenu à l’Église de notre temps ce don de l’Esprit Saint.
2° Pâques B — Le premier jour de la semaine
Ac 4,32-35 ; 1 Jn 5,1-6 ; Jn 20,19-31.
1. Jésus ressuscité apparaît « le premier jour de la semaine », puis « huit jours plus tard ». Saint Jean, par cette façon de situer le temps, nous indique ce qui fonde l’assemblée chrétienne du dimanche : la célébration de la présence du ressuscité. La résurrection de Jésus est au fondement d’un monde nouveau, ce que nous manifestons par la rupture du travail et le temps donné à la louange de Dieu. Avec Marie, prions pour tous les baptisés qui ne participent jamais à l’assemblée dominicale.
2. « La Paix soit avec vous »… Telle est la première parole de Jésus ressuscité. Maintenant se réalise la parole dite à la Cène : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix » (Jn 14,27). Jésus vient porter la paix de la réconciliation à tout homme. « C’est lui qui est notre paix », écrit saint Paul (Ep 2,14). Avec Marie, prions pour tous les peuples qui, sur la surface du globe, sont actuellement privés de la paix, et demandons-la pour eux.
3. « Il répandit sur eux son souffle et leur dit : recevez l’Esprit Saint. Tout homme à qui vous remettrez les péchés, ils lui seront remis. » Saint Jean nous rappelle ici la création du premier homme, en qui Dieu mit son haleine de vie … Jésus ressuscité inaugure une création nouvelle, et ses disciples sont envoyés pour répandre ce souffle nouveau. En particulier par l’œuvre de rémission des péchés, qui s’accomplit dans l’Église par le sacrement de réconciliation. Avec Marie, prions pour les personnes qui le reçoivent en ces fêtes pascales.
4. « Mon Seigneur et mon Dieu. » Telle est la profession de foi de Thomas qui reconnaît en Jésus ressuscité le Dieu auquel il a donné sa foi, le Dieu de la Bible. Et Jésus devient maintenant le Seigneur de sa vie devant qui il se prosterne avec joie et bonheur. Avec Marie, prions pour nos frères juifs, afin qu’ils puissent reconnaître en Jésus le Messie attendu. Prions pour la paix en terre d’Israël et de Palestine.
5. « Heureux ceux qui croient sans avoir vu ». Jésus nous appelle à croire en ce don de la résurrection, du monde nouveau, bien au-delà de nos perceptions terrestres limitées. La foi est ce don extraordinaire qui permet à chaque baptisé de vivre « comme s’il voyait l’invisible » (He 11,27). Avec Marie, prions pour tous ceux qui cherchent la lumière, afin qu’ils découvrent Jésus, le Dieu immortel.
2° D Pâques C — Nous avons vu le Seigneur !
Ac 5,12-16 ; Ap 1,9-19 ; Jn 20,19-31.
1. « A Jérusalem, par les mains des apôtres, beaucoup de signes et de prodiges se réalisaient dans le peuple… On allait jusqu’à sortir les malades dans les rues, en les mettant sur des lits ou des civières : ainsi, quand Pierre passerait, il toucherait l’un ou l’autre de son ombre. » Luc nous présente l’Église de Pâques et de Pentecôte. La résurrection de Jésus la dynamise et l’Esprit Saint la vivifie. Jésus agit au milieu d’elle à travers de nombreuses guérisons opérées par les apôtres. Prions avec Marie pour que nous accueillions ces signes qui sont redonnés à l’Église de notre temps.
2. « Je suis le Premier et le Dernier, je suis le Vivant : j’étais mort, mais me voici vivant pour les siècles, et je détiens les clés de la mort et du séjour des morts. » Ces magnifiques paroles de Jésus sur sa résurrection se trouvent dans le livre de l’Apocalypse. Jésus ressuscité est le Premier et le Dernier. Il est le Verbe qui coexiste éternellement auprès du Père. Venu du Père, il est retourné au Père. Il est le premier ressuscité, le premier né d’entre les morts. Et c’est en lui que tout homme trouve son accomplissement : en ce sens, il est le Dernier. Avec Marie et toute l’Église, redisons : nous attendons ta venue dans la gloire.
3. « Les disciples dirent à Thomas : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur dit : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, et si je ne mets la main dans son côté, non, je n’y croirai pas » ». Voici le groupe des disciples en situation de témoignage envers Thomas. Sans succès puisque celui-ci confond l’acte de foi avec l’attente d’une preuve sensible. Marie, nous confions à ta prière tous les évangélisateurs qui doivent annoncer le mystère de la résurrection.
4. « Avance ton doigt ici, et vois mes mains ; avance ta main, et mets-la dans mon côté : ne sois pas incrédule, sois croyant ». Thomas lui dit alors : « Mon Seigneur et mon Dieu. » Cette confession de foi de Thomas reconnaît que Jésus est Dieu. Le Dieu de l’Ancien Testament auquel il croit depuis toujours, et ce Jésus ressuscité présent devant lui se confondent maintenant. Et Thomas donne sa vie à Jésus, il le reconnaît comme son Seigneur. Demandons à l’Esprit Saint de nous inspirer pareil abandon à Jésus.
5. « Jésus lui dit : « Parce que tu m’as vu, tu crois. Heureux ceux qui croient sans avoir vu » » Par ces paroles lapidaires, Jésus établit la suprématie de l’expérience spirituelle de la foi sur l’accueil des signes sensibles. Nous croyons sans voir Jésus directement. Mais non sans rien voir, car Dieu peut donner des signes pour aider à croire. Cependant, la foi véritable ne s’appuie pas sur les signes. Marie en est l’exemple le plus fort, dont Jésus disait un jour : « Heureux ceux qui écoutent la parole de Dieu et l’observent ! » (Luc 11,28).
3° D Pâques A — Ils le reconnurent à la fraction du pain
Ac 2,14-33 ; 1 P 1,17-21 ; Lc 24,13-35.
1. « Le 3° jour après la mort de Jésus, deux disciples faisaient route vers un village appelé Emmaüs… et ils parlaient de tout ce qui s’était passé. Or tandis qu’ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. » Ces deux personnes manifestent combien leur foi vient d’être marquée par l’épreuve de la mort de Jésus sur la croix. Elles parlent, discutent, sont tristes. La mort de Jésus, les plonge dans la désillusion, dans le désarroi. Avec Marie, prions pour les personnes aux prises avec l’épreuve du mal.
2. « Jésus leur dit : « De quoi causiez-vous donc tout en marchant ? » Alors ils s’arrêtèrent, tout tristes. L’un d’eux répondit : « Tu es bien le seul, de tous ceux qui étaient à Jérusalem, à ignorer les événements de ces jours-ci. » Jésus se fait discret au point de leur demander de partager leur problème. Ils répondent avec une certaine agressivité en reprochant à Jésus son ignorance. En parlant, ils vont dire une sorte de « je crois en Dieu », mais sur un ton désabusé. Jésus, avec amour et pédagogie, ouvre la blessure dont ils souffrent en les faisant parler et en les écoutant. Demandons la grâce de l’écoute des autres.
3. « Il leur dit alors : « Vous n’avez donc pas compris ! Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ? » Et en partant de Moïse et de tous les prophètes, il leur expliqua, dans toute l’Écriture, ce qui les concernait. » Jésus fait une longue catéchèse biblique, où il montre que les grands hommes de Dieu ont fait l’expérience du mal ; que Dieu permet le mal et le fait concourir à son plan ; et que sa mort sur la croix et sa résurrection étaient prophétisées. Les deux disciples disent alors : « Notre cœur n’était-il pas tout brûlant pendant qu’il nous parlait en chemin ? » Demandons l’amour de la Parole de Dieu pour pouvoir la retransmettre comme une lumière.
4. « Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. » Jésus se fait reconnaître comme vivant et proche d’eux au cœur même de leur épreuve. Il leur donne le pain de la route qui fortifie et qui permet de surmonter l’épreuve. Ce pain qui sera, pour la vie de l’Eglise, son propre corps dans l’Eucharistie. Ils font une expérience de l’Amour guérissant de Jésus. Demandons la grâce, dans nos rencontres évangélisatrices, de pouvoir nous laisser guider pour demander au Seigneur qu’Il redonne la paix aux personnes blessées.
5. « Ils se levèrent et retournèrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les onze Apôtres et leurs compagnons qui leur dirent : « C’est vrai ! Le Seigneur est ressuscité. » À travers cette page d’Évangile, Jésus nous invite à nous faire proches des personnes marquées par le mal. Pour qu’elles puissent accueillir sa résurrection comme source de guérison. Demandons la grâce de la compassion et d’un témoignage respectueux et miséricordieux.
3° Pâques B — C’est bien moi…
Ac 3,13-19 ; 1 Jn 2,1-5 ; Lc 24,35-48.
1. « La Paix soit avec vous »… Telle est la première parole de Jésus ressuscité. Maintenant se réalise la parole dite à la Cène : « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix » (Jn 14,27). Jésus vient porter la paix de la réconciliation à tout homme. « C’est lui qui est notre paix », écrit saint Paul (Ep 2,14). Avec Marie, prions pour tous les peuples qui, sur la surface du globe, sont actuellement privés de la paix, et demandons-la pour eux.
2. « Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os, et vous constatez que j’en ai ». Jésus ressuscité n’est pas inconsistant, notre foi en la résurrection n’est pas nébuleuse ; elle porte sur le concret de notre existence. Elle s’appuie sur le témoignage de personnes pour qui ce fut une véritable expérience humaine. Avec toi, Marie, nous prions pour que la grande espérance apportée par la résurrection de Jésus vienne soulever le cœur des croyants.
3. « Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement ». Ne permets pas Jésus que nous refusions la foi en ta résurrection par peur de tomber dans l’illuminisme, ou parce que cela nous semble trop beau pour être vrai… Les retenues rationnelles que nous plaçons comme autant de barrières finissent par priver notre foi de sa force de témoignage et de sa fécondité. Avec toi Marie, nous voulons nous réjouir de la grande victoire de Jésus sur la mort, sur toute mort.
4. « Rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore parmi vous ». Nous croyons connaître ta Parole, Seigneur, mais nous n’y adhérons pas assez, nous ne la scrutons pas suffisamment pour en faire une nourriture solide. Esprit Saint allume en nos cœurs la faim de la Parole de Dieu, que nos cœurs puissent devenir « brûlants » comme ceux des disciples d’Emmaüs. Toi qui gardais tout dans ton cœur, aide-nous, Marie à trouver dans les paroles de Jésus la lumière de la vie.
5. « C’est vous qui en êtes les témoins ». Tu fais de nous Jésus les témoins de ta résurrection, tu nous la remets. Car tu es mort et ressuscité d’abord pour nous. Ta résurrection est donc aussi la nôtre. Nous pensons souvent que cela eût été plus simple si tu t’étais chargé seul de ce témoignage difficile ! Mais à nos côtés se tient Marie, la première ressuscitée, qui vient elle-même dans ses apparitions nous dire : c’est bien vrai. Obtiens-nous Marie, la force de te suivre sur ce chemin de témoignage.
3° D Pâques C — C’est le Seigneur !
Ac 5,27-41 ; Ap 5,11-14 ; Jn 21,1-19.
1. « Simon-Pierre leur dit : « Je m’en vais pêcher. » … Ils sortirent, montèrent dans le bateau et, cette nuit-là, ils ne prirent rien… Jésus leur dit : « Jetez le filet à droite du bateau et vous trouverez. » Ils le jetèrent donc et ils n’avaient plus la force de le tirer, tant il était plein de poissons. » Ce récit d’apparition de Jésus ressuscité est aussi l’histoire de l’Église jusqu’à la fin des temps. Les 7, tous les disciples, sont des pêcheurs d’hommes. Mais la fécondité de leur mission dépend de leur dépendance envers Jésus ressuscité. Marie, avec toi nous prions pour tous les évangélisateurs, pour qu’ils aient cet abandon.
2. « Le disciple que Jésus aimait dit alors à Pierre : « C’est le Seigneur ! » A ces mots : « C’est le Seigneur ! » Simon-Pierre mit son vêtement — car il était nu — et il se jeta à l’eau. » La mission rassemble tous les apôtres, l’autorité d’un Pasteur comme Pierre, et l’intuition d’un contemplatif comme Jean. Souvent les contemplatifs perçoivent mieux les signes de la présence du Seigneur (« c’est le Seigneur ! ») et permettent aux pasteurs de se « jeter à l’eau »… Marie, avec toi nous rendons grâces pour tous les contemplatifs au cœur de l’Église.
3. « Alors Simon-Pierre monta dans le bateau et tira à terre le filet, plein de gros poissons : 153 ; et quoiqu’il y en eût tant, le filet ne se déchira pas. » Ce chiffre mystérieux, addition des 17 premiers chiffres, mais aussi totalité des espèces de poissons connues à l’époque, nous renvoie à l’ensemble des peuples maintenus dans l’unité du filet de l’Église, apportés par le successeur de Pierre à Jésus présent sur le rivage de l’histoire. Marie, avec toi nous attendons la Venue glorieuse du Seigneur.
4. « Jésus dit à Simon-Pierre : « Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? » Il lui répondit : « Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. » Jésus lui dit : « Pais mes agneaux. » » Jésus confie à Pierre, qu’il a choisi, la charge pastorale. Il le guérit du reniement à sa racine : la présomption. Et il lui promet la grâce de la croix : « Suis-moi ». Pierre appelé, formé, renégat, guéri, confirmé, est établi pasteur du troupeau. Avec Marie, prions pour le successeur de Pierre.
5. « Pierre dit à Jésus : « Seigneur, et lui ? » Jésus lui dit : « Si je veux qu’il demeure jusqu’à ce que je vienne, que t’importe ? Toi, suis-moi. » » (Jn 21,21-22) Par son évangile qui nous dévoile le cœur de Jésus, Jean est appelé à demeurer jusqu’à la fin des temps comme un témoignage essentiel. Ainsi, l’Église est-elle fondée sur Pierre et Jean, qui demeurent tous deux jusqu’à la venue glorieuse de Jésus. Et toi, Marie, au cœur de l’Église, tu demeures l’amour d’une Mère qui prend soin de chacun de ses enfants.
4° D Pâques A — Je suis la porte des brebis
Ac 2,14-41 ; 1 P 2,20-25 ; Jn 10,1-10.
1. « Celui qui entre par la porte, c’est lui le pasteur, le berger des brebis. Ses brebis écoutent sa voix. Ses brebis à lui, il les appelle chacune par son nom. » Jésus est notre berger, notre pasteur. Il est l’Agneau devenu Pasteur (Ap 7,17). Agneau, il a donné sa vie pour chacune de ses brebis : « le Christ lui-même a souffert pour vous » ; pasteur, il établit avec chacun de nous une relation de confiance : « il vous a laissé son exemple, afin que vous suiviez ses traces ». Avec Marie, accueillons Jésus comme Pasteur et Seigneur de nos vies.
2. « Quand il a conduit dehors toutes ses brebis, il marche à leur tête, et elles le suivent, car elles connaissent sa voix. » Jésus appelle chacun de nous par son nom. C’est le sens même du mot « vocation », appel. L’appel de Jésus à le suivre nous permet d’entendre sa voix, de la connaître et de pouvoir la reconnaître. Tout baptisé est disciple, et la vocation est d’abord d’être pleinement disciple, pour ensuite accueillir un appel plus particulier au service du troupeau. Demandons pour tous les baptisés la grâce de recevoir une relation personnelle avec Jésus Pasteur.
3. « Je suis la porte des brebis. Si quelqu’un entre en passant par moi, il sera sauvé ; il pourra aller et venir, il trouvera un pâturage » La Parole de Jésus résonne tout autrement que tous les sons des conceptions du monde. Son appel n’est comparable à aucun autre. « Je suis le Chemin… nul ne va au Père que par moi » (Jn 14,6). Toutes les autres voies et toutes les autres portes sont des chemins qui égarent. En ces temps de confusion, demandons par Marie le don de discernement venant du Saint Esprit.
4. « Moi je suis venu pour que les hommes aient la vie, pour qu’ils l’aient en abondance. » Ce qui distingue le vrai du faux pasteur, c’est que le vrai a donné sa vie pour ses brebis. « C’est par ses blessures que vous avez été guéris. Vous étiez errants comme des brebis ; mais à présent vous êtes revenus vers le berger qui veille sur vous. » Jésus ressuscité est source d’une vie surabondante pour tout homme, la vie divine, éternelle. Prions pour ceux qui sont configurés au Christ Pasteur par le sacrement de l’Ordre, pour qu’ils donnent leur vie à l’exemple de Jésus, et conduisent leurs brebis à la vie.
5. « Convertissez-vous et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ pour obtenir le pardon de ses péchés. Vous recevrez alors le don du Saint Esprit. C’est pour vous que Dieu a fait cette promesse. » Depuis le jour de la Pentecôte, l’Église vit de l’Esprit Saint. Il est « Seigneur et il donne la vie », il est promesse de vie surabondante pour celui qui croit et ouvre son cœur. « Que l’homme assoiffé s’approche, que l’homme de désir reçoive l’eau de la vie, gratuitement » (Ap 22,17). Avec Marie, ouvrons nos cœurs à l’Esprit Saint, pour devenir de vrais disciples.
4° Pâques B — Prier l’Esprit Saint pour les vocations…
1. « Faites confiance à ceux qui vous dirigent et soyez-leur soumis ; en effet, ils sont là pour veiller sur vos âmes, et ils auront à rendre des comptes. » (He 13,17). Béni sois-tu, Esprit de communion, pour les évêques, successeurs des apôtres. Accorde-leur ta lumière et ta force. Qu’ils aident les croyants à mettre leurs dons au service de tous, pour que le Corps du Christ se constitue dans l’unité. Avec Marie, nous prions pour l’évêque de notre diocèse, et tous les évêques.
2. « Je suis le bon pasteur. Le vrai berger donne sa vie pour ses brebis. J’ai encore d’autres brebis, qui ne sont pas de cette bergerie : il faut que je les conduise avec les autres » (Jn 10,11). Béni sois-tu, Esprit de Sainteté, pour les prêtres. Suscite au cœur de nombreux jeunes le désir d’être ministres de la Parole et de l’Eucharistie et de devenir, pour leurs frères, signes du Christ Pasteur. Avec toi, Marie, nous prions pour les prêtres et aussi pour les séminaristes de nos diocèses.
3. « Si donc moi, le Seigneur et le Maître, je vous ai lavé les pieds, vous aussi vous devez vous laver les pieds les uns aux autres. C’est un exemple que je vous ai donné afin que vous fassiez, vous aussi, comme j’ai fait pour vous. » (Jn 13,14-15). Béni sois-tu, Esprit de disponibilité, pour tous les diacres permanents. Révèle à de nombreux hommes la joie de se donner au service de tous, et tout particulièrement au service des petits et des pauvres. Avec toi Marie, nous prions pour les diacres de nos diocèses, pour leurs épouses et leurs familles.
4. « Par respect pour le Christ, soyez soumis les uns aux autres ; les femmes, à leur mari, comme au Seigneur Jésus. Vous les hommes, aimez vos femmes à l’exemple du Christ : il a aimé l’Église, il s’est livré pour elle. » (Ep 5,21-25). Béni sois-tu, Esprit de tendresse, pour tous les couples et les familles. Accorde aux jeunes de découvrir dans le sacrement du mariage une vocation chrétienne à part entière. Avec toi Marie, ,nous prions pour que les foyers chrétiens, par leur unité et leur rayonnement, annoncent la tendresse de Dieu.
5. « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs… celui qui ne porte pas sa croix pour marcher derrière moi… celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient… il ne peut pas être mon disciple. » (Lc 14,26). Béni sois-tu, Esprit de liberté, pour tous les religieux et religieuses, pour tous les consacrés. Esprit Saint, nous t’en prions avec Marie, suscite au cœur de nombreux jeunes le désir de suivre radicalement le Christ et d’annoncer la Bonne Nouvelle de l’Évangile au monde par la contemplation et le service gratuit des frères.
4° D Pâques C — Je leur donne la vie éternelle
Ac 13,14-52 ; Ap 7,9-17 ; Jn 10,27-30.
1. « Mes brebis écoutent ma voix ; moi, je les connais, et elles me suivent. Je leur donne la vie éternelle. » Jésus, le bon Pasteur, est celui qui conduit ses brebis. Il connaît chacun de nous, et nous écoutons sa voix pour le suivre. Car nous savons que lui seul nous donne la Vie éternelle. Demandons au Seigneur, dans la prière de Marie, de nous donner les évangélisateurs, les pasteurs, spécialement les prêtres, qui conduiront tout homme sur ce chemin d’éternité.
2. « Je leur donne la vie éternelle : jamais elles ne périront, personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données est plus grand que tout, et personne ne peut rien arracher de la main du Père. Le Père et moi, nous sommes un. » La Vie que Jésus donne nous retire de l’orbite de la mort éternelle. C’est pourquoi Jésus dit : « Jamais elles ne périront ». Par le don de l’Esprit Saint qui est Vie, et par notre acte de foi en ce don, nous sommes dans la main de Jésus, et dans la main du Père. Nous nous dirigeons vers la Vie, à travers la mort terrestre. Que Marie nous aide à croire fermement en ce don qui nous est fait.
3. « Moi, Jean, j’ai vu une foule immense, que nul ne pouvait dénombrer, une foule de toutes nations, races, peuples et langues. Ils se tenaient debout devant le Trône et devant l’Agneau, en vêtements blancs, avec des palmes à la main. » De même que Jésus a donné sa vie pour nous, de même certains d’entre nous sont appelés à donner leur vie pour lui. Jean a la vision de tous ces martyrs marqués du sceau de la croix. Parvenus dans la gloire, debout devant le Trône, ils participent à la gloire divine de la résurrection de Jésus (le vêtement blanc). Prions à l’intention de ceux qui sont appelés à donner leur vie.
4. « Celui qui est assis sur le trône habitera parmi eux. L’Agneau qui se tient au milieu du Trône sera leur Pasteur pour les conduire vers les sources d’eaux vives. » Être au ciel, nous y aspirons. Jean nous dit : c’est être en présence du Père, qui règne, et qui est « tout en tous ». Au cœur de ce Royaume de Dieu, Jésus est à la fois l’Agneau immolé pour nous, et le Pasteur qui nous conduit à la Vie. L’Église est ainsi dépositaire aujourd’hui de cette espérance pour tous les hommes. Demandons à Dieu de susciter parmi les hommes de notre temps les témoins de sa présence d’Amour et de sa Vie.
5. « Puisque vous rejetez la Parole de Dieu, et que vous-mêmes ne vous jugez pas dignes de la vie éternelle, eh bien ! nous nous tournons vers les nations païennes. En entendant cela, les païens étaient dans la joie et rendaient gloire à la parole du Seigneur ; tous ceux que Dieu avait préparés pour la vie éternelle devinrent croyants » Saint Paul a éprouvé la difficulté de la mission auprès de ses frères juifs, et a vécu plus d’un échec. Mais en même temps, c’était une porte ouverte aux païens. Les uns « ne se jugent pas dignes de la vie éternelle » ; les autres, « préparés pour la vie éternelle », deviennent croyants. Remercions le Seigneur de nous appeler à être aujourd’hui, dans ce monde marqué par la mort, témoins de la Vie éternelle.
5° D Pâques A — Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie
Ac 6,1-7 ; 1 P 2,4-9 ; Jn 14,1-12.
1. « Il n’est pas normal que nous délaissions la Parole de Dieu pour le service des repas. Cherchez plutôt, frères, sept d’entre vous, qui soient des hommes estimés de tous, remplis d’Esprit Saint et de sagesse… Pour notre part, nous resterons fidèles à la prière et au service de la Parole. » Il nous faut écouter cette réflexion des apôtres au lendemain de la Pentecôte. Elle exprime un discernement de l’essentiel, et une compréhension de l’évangélisation comme tâche de l’ensemble de la communauté chrétienne où chacun est à sa place. Avec Marie, nous voulons prier particulièrement à l’intention des diacres de nos diocèses qui manifestent cette dimension de service au sein de l’Église.
2. « Vous aussi soyez des pierres vivantes qui servent à construire le Temple spirituel, et vous serez le sacerdoce saint, présentant des offrandes spirituelles que Dieu pourra accepter à cause du Christ Jésus. On lit en effet dans l’Écriture : « Voici que je pose en Sion une pierre angulaire, une pierre choisie et de grande valeur » Chacun est un membre du Corps du Christ, une pierre vivante de l’édifice de l’Église. Pierre nous invite chacun à prendre notre place au sein de l’Église, pour être un participant vivant. Nous exerçons ainsi notre sacerdoce baptismal en offrant au Père, par Jésus, notre vie quotidienne de chrétiens. Avec Marie, prions pour le renouveau de nos paroisses.
3. « Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jésus lui répond : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. » Les questions posées par les apôtres à Jésus nous valent des réponses que nous méditons encore aujourd’hui. Dans notre monde déboussolé, Jésus est le Chemin ; dans un monde rempli de confusion, la Vérité ; dans ce monde marqué par la mort, il est la Vie. Jésus est le Fils de Dieu qui seul peut nous conduire au Père. Merci Marie d’être son humble servante à travers ta maternité divine qui se poursuit aujourd’hui dans l’Église à l’égard de chacun de nous.
4. « Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » Jésus lui répond : « Celui qui m’a vu a vu le Père… Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! » Après la question de Thomas, voici celle de Philippe et cette magnifique réponse de Jésus où il se manifeste à nous comme transparence du Père. Voir Jésus, c’est voir le Père. Voir Jésus enfant, voir Jésus miséricordieux, voir Jésus crucifié et ressuscité, c’est voir la Vie et l’Amour du Père à l’œuvre en son Fils. C’est le grand mystère de la vie trinitaire, où Marie peut nous guider, car elle est la plus proche du Fils, et donc du Père et de l’Esprit.
5. « Oui, vraiment, je vous le dis : celui qui croit en moi accomplira les mêmes œuvres que moi. Il en accomplira même de plus grandes, puisque je pars vers le Père. » Cette parole de Jésus nous ramène à ce qui nous est dit aujourd’hui dans les Actes et dans la 1° lettre de Pierre. Appelés par Jésus à le suivre, nous sommes pour lui comme des humanités de surcroît. Remplis de l’Esprit Saint, nous sommes envoyés pour accomplir les œuvres mêmes du Père : œuvres de miséricorde, de service, de salut, de lumière. Marie aide-nous à avoir foi en Jésus et à accueillir l’Esprit Saint.
5° Pâques B — Demeurez en mon amour
Ac 9,26-31 ; 1 Jn 3,18-24 ; Jn 15,1-8.
1. « Moi je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron. » La Vigne est le symbole biblique du peuple de Dieu. En affirmant qu’il est la « vraie vigne », Jésus laisse à entendre qu’il est en lui-même le fondement du nouveau et authentique peuple de Dieu. Et il se situe en dépendance de son Père, qui est le « vigneron », c’est-à-dire celui qui prend soin de ce peuple issu de la présence de son Fils. Comme il est dit au livre des Actes : « L’Église se construisait et elle avançait ; elle se multipliait avec l’assistance de l’Esprit Saint ». Prions pour l’Église de Jésus-Christ, la vigne dont le Père est le vigneron.
2. « Moi je suis la vigne, et vous les sarments. » Ces paroles, Jésus les adresse à ses disciples, à nous aujourd’hui. Suivre Jésus, devenir chrétien, être baptisé et membre de l’Église, c’est devenir un sarment qui tire sa croissance de Jésus lui-même, dont la sève de l’Esprit Saint vient nous irriguer. Notre vie vient de Jésus seul, nous n’existons comme chrétiens qu’en lui. Que Marie nous aide à vivre cette radicale humilité de notre condition chrétienne, elle qui est « l’humble servante » du Père.
3. « Celui qui demeure en moi et en qui je demeure porte beaucoup de fruit, car en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire. » Cette page d’Évangile, nous pouvons la lire en transparence de la vie de Marie. Jésus est le fruit de son sein et de sa foi ; il demeure en elle, il a « dressé sa tente parmi nous » (Jn 1,14). Mais c’est elle qui demeure en lui, et qui porte le fruit de cette présence divine au cœur de l’humanité. Radicalement, elle nous enseigne, par sa mission de maternité divine, ce que Jésus nous dit là : « en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire ». Avec elle, en nous joignant à sa prière, demeurons en Jésus.
4. « Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous donniez beaucoup de fruit. » Jésus a commencé en nous parlant des racines, avant de mentionner les fruits. Les racines sont celles de l’union avec lui, qu’il réalise dans les sacrements d’initiation (baptême, confirmation, eucharistie), union à laquelle nous consentons par notre foi et notre abandon au Père dans la prière. Avec Marie comme exemple et comme mère, vivons notre vie quotidienne pour la gloire de Dieu et le salut du monde, sachant que nous porterons ainsi du fruit, beaucoup de fruit.
5. « Ainsi vous serez pour moi des disciples. » Ce mot revient dans la Parole de Dieu de ce dimanche. À propos de Paul, dont les disciples ne voulaient pas croire qu’il était devenu disciple lui aussi, et portait un fruit d’amour après tant de haine… Jésus dit : « c’est moi qui vous ai choisis » (Jn 15,16)… Les disciples sont « les appelés, les élus, les fidèles » (Ap 17,14), comme il est dit dans l’Apocalypse. La Vierge Marie, Mère de Dieu, est paradoxalement le meilleur exemple du disciple qui porte du fruit. En acceptant de servir le Père avec amour, elle a suivi Jésus en tout, au plus près, jusqu’à la croix, et dans la résurrection. Accueillons-la dans notre cœur comme notre Mère qui nous apprend à être de vrais disciples de son fils.
5° D Pâques C — Ciel et terre nouveaux
Ac 14,21-27 ; Ap 21,1-5 ; Jn 13,31-35.
1. « Ils affermissaient le courage des disciples ; ils les exhortaient à persévérer dans la foi en disant : Il nous faut passer par bien des épreuves pour entrer dans le Royaume de Dieu. » La mission de Paul et Barnabé, la nôtre aussi, est toujours nouvelle, toujours à recommencer, au milieu de bien des épreuves. La vie chrétienne est elle-même une grande épreuve. Elle suppose de la persévérance et une vision claire de l’objectif : entrer dans le Royaume de Dieu. Demandons par Marie la force de l’Esprit Saint.
2. « Moi Jean, j’ai vu un ciel nouveau et une terre nouvelle. Et j’ai vu descendre du ciel, d’auprès de Dieu, la cité sainte, la Jérusalem nouvelle, toute prête, comme une fiancée parée pour son époux. » Ainsi se termine la Bible. Par la vision et la promesse de l’avènement d’un monde nouveau. Il n’est pas au bout de nos progrès humains, il descend d’en-haut. Sous la forme d’une ville nouvelle, gardée auprès de Dieu pendant tout le temps de l’histoire. Avec Marie, réjouissons-nous pour le « nouveau » que Dieu prépare à partir de tout ce que nous déposons chaque dimanche sur l’autel.
3. « Voici la demeure de Dieu avec les hommes ; il demeurera avec eux, et ils seront son peuple, Dieu lui-même sera avec eux. » Nous sommes invités à entrer dans le Royaume de Dieu, c’est-à-dire à être totalement en sa présence. La nouveauté du monde à venir est celle de la communion totale de l’homme avec son créateur. Marie a déjà vécu cette grande aventure dans sa mission de maternité divine. Qui d’autre qu’elle pourrait le mieux nous préparer à cette grande nouveauté ?
4. « Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. » Dès maintenant, nous pouvons contribuer à enfanter le monde nouveau en vivant l’amour jusqu’à la croix, comme Jésus ; en recevant l’Esprit Saint qui nous donne cet amour. Oui ce commandement est vraiment nouveau : il dépasse les dix commandements parce qu’il ne peut être vécu que dans la grâce. Marie, Mère du bel amour, aide-nous à vivre ce commandement nouveau.
5. « Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c’est l’amour que vous aurez les uns pour les autres. » L’amour fraternel est LE signe de l’entrée dans le monde nouveau. Il est aussi le signe de l’appartenance à Jésus, car Jésus seul a introduit cet amour sur la terre par le don de sa vie. Il m’a appris à sacrifier ma vie pour mon frère ou ma sœur. C’est vraiment nouveau ! Marie nous montre que cela mène à la résurrection et à l’assomption. Sur notre route, elle est un signe d’espérance.
6° Pâques A — Si vous m’aimez, vous resterez fidèles à mes commandements
Ac 8,5-17 ; 1 P 3,15-18 ; Jn 14,15-21.
1. « Pierre et Jean, à leur arrivée, prièrent pour les Samaritains afin qu’ils reçoivent le Saint Esprit ; en effet, l’Esprit n’était encore venu sur aucun d’entre eux : ils étaient seulement baptisés au nom du Seigneur Jésus. Ils leur imposèrent les mains et ils recevaient le Saint Esprit. » La Samarie était pour les juifs un pays hérétique. Voici que l’Église de Jérusalem envoie Pierre et Jean pour confirmer dans la foi et dans la grâce du baptême les nouveaux convertis. Même si l’Esprit Saint est déjà reçu au baptême, on voit se dessiner ici le sacrement de confirmation comme le don plénier du Saint Esprit conféré par l’Église. Avec Marie, prions pour les adultes et les jeunes qui se préparent à la confirmation.
2. « Je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous : c’est l’Esprit de vérité. Vous, vous le connaissez, parce qu’il demeure auprès de vous, et qu’il est en vous. » Jésus parle de la venue de l’Esprit Saint qui va faire suite à son départ vers le Père. Lui qui est « la Vérité », il l’appelle l’Esprit de Vérité, car il est chargé de nous établir fermement dans la vérité de la révélation divine. Il est aussi notre Défenseur, celui qui intérieurement nous donne la conviction d’être dans la vérité, même dans des circonstances hostiles. En ces jours qui nous mènent à la fête de la Pentecôte, ouvrons nos cœurs à l’Esprit Saint.
3. « Celui qui a reçu mes commandements et y reste fidèle, c’est celui-là qui m’aime ; et celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; moi aussi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui. » Notre amour pour Jésus s’exprime par notre mise en pratique de sa Parole, par notre fidélité à vivre ses commandements. Demandons à l’Esprit Saint d’entretenir en nous ce désir de vivre au plus près des commandements de Jésus. Nous expérimenterons alors qu’un tel désir est mû par l’amour même qu’est l’Esprit Saint, et qu’il nous introduit dans la communion trinitaire. Soyons en prière avec Marie au Cénacle pour demander l’effusion de l’Esprit Saint.
4. « Vous devez toujours être prêts à vous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l’espérance qui est en vous ; mais faites-le avec douceur et respect. » Nous devons montrer à travers notre vie que l’Esprit de vérité nous anime en tout. Dans la douceur, car nous ne sommes pas propriétaires de la vérité : elle nous a été donnée. Et dans le respect de l’opinion des autres et de leur recherche de la vérité. Oui, avec Marie, ouvrons nos cœurs à l’Esprit de vérité et de charité pour qu’il nous anime toujours mieux.
5. « Ayez une conscience droite, pour faire honte à vos adversaires au moment même où ils calomnient la vie droite que vous menez dans le Christ. Car il vaudrait mieux souffrir pour avoir fait le bien, si c’était la volonté de Dieu, plutôt que pour avoir fait le mal. » Pierre nous donne ici deux objectifs importants : avoir une conscience droite, en face de laquelle les calomnies doivent s’éteindre, et accepter la souffrance pour la vérité, comme Marie qui se tenait au pied de la croix de Jésus.
6° Pâques B — Mon commandement : aimez-vous
Ac 10,25-48 ; 1 Jn 4,7-10 ; Jn 15,9-17.
1. « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez dans mon amour. » Jésus nous dit qu’il nous aime, qu’il donne sa vie pour nous, comme le Père donne sa vie pour lui. Nous comprenons ainsi que l’amour divin est don de soi. Chaque personne de la Trinité se donne pour l’Autre, dans l’Esprit. En regardant Marie, nous voyons qu’elle a tout reçu (comblée de grâce), et qu’elle s’est totalement donnée à son tour (servante du Seigneur). Marie, aide-nous à accueillir l’amour de Jésus, et à entrer nous aussi dans l’amour de don.
2. « Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeurerez en mon amour ; comme moi, j’ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. » Jésus nous dit comment recevoir constamment son amour et l’aimer de tout notre cœur : en étant fidèles à ses paroles, en les apprenant et en les mettant en pratique. Lui-même a gardé fidèlement et amoureusement la volonté du Père pendant toute sa vie parmi nous. Marie, toi qui gardais toutes les paroles de Dieu en ton cœur, aide-nous à garder fidèlement les paroles de Jésus.
3. « Mon commandement, le voici : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses amis. » Parmi toutes les paroles de Jésus, l’une d’entre elles émerge, que Jésus appelle « son commandement ». C’est celui de l’amour mutuel. Jésus veut que nous le pratiquions à sa suite, en donnant vraiment notre vie pour ceux qu’il nous commande d’aimer. Toi la première, Marie, tu donnes ta vie pour tous tes enfants, à la suite de Jésus. Aide-nous à suivre Jésus sur ce chemin.
4. « Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ignore ce que veut faire son maître ; maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître. » Jésus nous aime et nous révèle à travers cet amour le cœur même du Père. C’est tout ce que nous avons à savoir : que Dieu est amour, et qu’il faut nous aimer. « Aimons-nous les uns les autres, puisque l’amour vient de Dieu. » Avec Marie, demandons à accueillir cet amour de tout cœur et à bannir toute recherche malsaine d’une connaissance étrange et sans fondement. Ainsi serons-nous dignes de l’amitié de Jésus.
5. « Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis ; je vous ai mis à cette place afin que vous partiez, que vous donniez du fruit, et que votre fruit demeure. » Jésus nous a choisis pour que nous portions un fruit d’amour en ce monde. « Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde pour que nous vivions par lui. » Et Jésus nous envoie aimer pour que nos frères aient la vie. Aide-nous Marie à entrer dans ce grand courant de l’amour, qui prend sa source en Dieu. En ces jours qui nous mènent à la Pentecôte, ouvrons-nous à l’Esprit Saint, Esprit d’amour et de don.
6° Pâques C — Si quelqu’un m’aime, il gardera ma Parole
Ac 15,1-29 ; Ap 21,10-23 ; Jn 14,23-29.
1. « Si quelqu’un m’aime, il restera fidèle à ma Parole… Celui qui ne m’aime pas ne restera pas fidèle à mes paroles. » Nous contemplons en Marie celle qui a gardé la Parole en son cœur et en son corps. Jésus n’a-t-il pas dit : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui entendent la parole de Dieu, et qui la mettent en pratique. » (Luc 8,21) ? C’est vraiment la marque de l’amour pour lui, ce qui fait de nous une seule famille. Demandons avec Marie cet amour de la Parole.
2. « Mon Père l’aimera, nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui. » Voici la grande promesse que fait Jésus à ceux qui gardent sa Parole : lui-même et le Père viendront habiter le cœur du croyant. La manducation de la Parole transforme le cœur en résidence divine. « Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route, et qu’il nous faisait comprendre les Écritures ? » questionnent les disciples d’Emmaüs (Luc 24,32). Marie, Mère du Verbe, tu nous as précédés sur ce chemin de divinisation… prie pour nous.
3. « La Parole que vous entendez n’est pas de moi : elle est du Père, qui m’a envoyé. » Jésus revient fréquemment sur l’autorité de sa Parole : « Celui que Dieu a envoyé prononce les paroles de Dieu, car il donne l’Esprit sans mesure » (Jn 3,34). Jésus est le Verbe, la Parole du Père. Marie est celle qui lui a donné visage d’homme : « Et le Verbe s’est fait chair. » (Jn 1,14). Merci Marie d’avoir dit oui, et d’être auprès de tes enfants aujourd’hui pour les aider à accueillir les paroles de Jésus, à vivre de l’amour du Père.
4. « L’Esprit Saint… vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. » L’Esprit de Vérité est celui qui ne cesse de faire surgir au cœur du croyant la lumière de la Parole divine. Il enseigne, il rappelle tout ce que Jésus a déjà dit, en nous faisant pénétrer dans toute la profondeur de la Parole. « J’ai encore beaucoup à vous dire, mais pour l’instant vous n’avez pas la force de les porter. Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière ; en effet, ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : il redira tout ce qu’il aura entendu. » (Jn 16,12-13).
5. « C’est la Paix que je vous laisse, c’est ma Paix que je vous donne ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. » Habité par l’Esprit qui vient lui rappeler sans cesse la Parole, le croyant reçoit la paix. Cette paix « qui dépasse tout ce qu’on peut imaginer, gardera votre coeur et votre intelligence dans le Christ Jésus. » (Ph 4,7). Que Marie nous conduise sur ce chemin de la docilité à la Parole, pour recevoir la Paix.
Ascension A — Je suis avec vous tous les jours
Ac 1,1-11 ; Ep 1,17-23 ; Mt 28,16-20.
1. « Il l’a établi au-dessus de toutes les puissances et de tous les êtres qui nous dominent, quel que soit leur nom, aussi bien dans le monde présent que dans le monde à venir. » Paul revient souvent sur la Seigneurie du Christ pour exprimer qu’elle est totale, qu’elle manifeste la plénitude de sa victoire sur la rupture des hommes avec Dieu. Le Christ glorieux de la fête de l’Ascension est le premier homme à entrer dans la gloire du Père. Et Marie, dans son Assomption, est associée gratuitement à cette gloire de Jésus, elle qui a partagé sa vie et sa passion. Notre espérance de les rejoindre un jour s’accomplira, nous le croyons.
2. « Il lui a tout soumis et, le plaçant plus haut que tout, il a fait de lui la tête de l’Église qui est son corps, et l’Église est l’accomplissement total du Christ, lui que Dieu comble totalement de sa plénitude. » L’exaltation et la présence glorieuse de Jésus auprès du Père sont aussi les nôtres. Car Jésus est « la tête de l’Église qui est son corps. » Le Fils de Dieu n’avait nul besoin de mourir, de ressusciter, de monter aux cieux ; il a accompli tout cela pour nous, afin de nous libérer définitivement de la Mort. En lui, toute l’Église a accès à la gloire divine. Que Marie, membre suréminent de l’Église, nous aide à marcher à la suite de Jésus.
3. « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. » Ainsi s’exprime Jésus ressuscité dans l’évangile selon st Matthieu. Il règne au ciel et sur la terre. Et il nous fait demander : « Père, sur la terre comme au ciel, fais venir ton règne ! » Nous attendons que la Seigneurie de Jésus soit pleinement manifestée sur la terre. Nous l’attendons du Père lui-même, et nous nous convertissons jour après jour pour que Dieu règne en nos vies. Marie nous y aide par sa présence maternelle, nous délivrant sans cesse un appel à la conversion, pour laquelle nous demandons à recevoir toujours mieux l’Esprit Saint.
4. « Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit ; et apprenez-leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. » L’Ascension de Jésus est aussi l’envoi en mission de l’Église. Celle des premiers temps et celle de tous les temps. Annonce, sacrements, catéchèse, communautés… L’Église ne cesse de grandir au fil du temps jusqu’à sa plénitude. Avec Marie, demandons les ouvriers pour la moisson.
5. « Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » La présence de Jésus auprès du Père n’est pas son absence du monde des hommes. Jésus est le médiateur de cette alliance nouvelle et éternelle à laquelle nous sommes conviés. En tant que médiateur, il est à la fois tourné vers le Père et présent « avec nous ». Il est l’Emmanuel, « Dieu avec nous ». Réjouissons-nous de cette présence de Jésus qui couvre les siècles et les millénaires de l’histoire de l’Église jusqu’à la fin du monde, quand descendra du ciel la Jérusalem céleste. Que la Vierge Marie soit pour nous une aide et un secours efficace sur ce chemin de foi.
Ascension B — Le Seigneur travaillait avec eux
Ac 1,1-11 ; Ep 4,1-13 ; Mc 16,15-20.
1. « Je ne suis pas encore monté vers le Père… Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu » (Jn 20,17). Cette parole de Jésus ressuscité à Marie Madeleine exprime bien son exaltation progressive dont nous célébrons le terme en la fête de l’Ascension, c’est-à-dire de son enlèvement dans la gloire. Son Père est devenu notre Père. Dans le Fils unique, nous sommes devenus fils adoptifs promis à la même gloire. Avec Marie, contemplons le mystère de l’Ascension de Jésus.
2. « Que veut dire : « Il est monté » ? Cela veut dire qu’il était d’abord descendu jusqu’en bas sur la terre. Et celui qui était descendu est le même qui est monté au plus haut des cieux pour combler tout l’univers. » Jésus a comblé tout l’univers de sa présence. Il est « descendu aux enfers » pour libérer les hommes captifs de la mort. Il monte aux cieux pour les conduire avec lui dans la gloire du Père. L’Église est son Corps, unifié par la présence de son Esprit. Dans ce Corps se trouve le membre le plus éminent de l’Église : Marie, qui intercède pour nous, avec qui nous prions en ce jour de fête.
3. Dans la finale de l’évangile selon saint Marc, nous lisons ceci à propos de l’Ascension : « Le Seigneur Jésus, après leur avoir ainsi parlé, fut envoyé au ciel et s’assit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils s’en allèrent proclamer partout la Bonne Nouvelle. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui l’accompagnaient ». Jésus, depuis la gloire du Père, travaille avec les disciples à faire grandir l’Église. Il est là présent, et il agit dans la puissance de l’Esprit Saint. Marie se rend aussi présente à l’Église de son Fils par sa mission maternelle. Aujourd’hui encore, nous lui demandons sa prière.
4. « Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom ils chasseront les esprits mauvais ; ils parleront un langage nouveau ; (…) ils imposeront les mains aux malades, et les malades s’en trouveront bien. » Nous savons que l’Église de tous les temps expérimente ces dons gratuits de l’Esprit Saint, ces charismes, qui sont un équipement pour la mission. Accueillons avec reconnaissance et humilité ceux que le Seigneur voudra donner. Comme Marie a bénéficié de charismes propres pour sa mission de Mère de Dieu, ainsi le Seigneur nous accorde-t-il ce dont nous avons spécifiquement besoin.
5. Adrienne Von Speyr s’exprime ainsi sur l’attitude spirituelle de Marie au moment de l’Ascension : « Elle voit Dieu monter au ciel. Elle voit cette splendeur, cet Être infini qui était venu de l’éternité pour vivre en homme parmi nous et qui, à présent, est repris comme neuf dans la lumière de l’éternité. (…) À cet instant, elle sait que tout est vrai. Vrai d’une vérité qui n’appartient qu’à Dieu. (…) Pâques était une promesse de fruit. À présent, dans l’Ascension, le fruit est là, rayonnant, surabondant. » (Le Monde de la Prière, pp. 107-108).
Ascension C — Il se sépara d’eux et fut emporté au ciel
Ac 1,1-11 ; He 9,24-10,23 ; Lc 24,46-53.
1. « Il les emmena jusque vers Béthanie et, levant les mains, il les bénit. Tandis qu’il les bénissait, il se sépara d’eux et fut emporté au ciel. Ils se prosternèrent devant lui, puis ils retournèrent à Jérusalem, remplis de joie. » Telle est la vision donnée par Luc à la fin de son évangile : Jésus lève les mains et bénit ses disciples. C’est dans cette posture qu’il est ravi à leurs regards. Merci Seigneur Jésus pour tes mains étendues sur ton Église qui ne cessent d’appeler l’Esprit pour la mission. Avec Marie, plaçons-nous sous les mains bénissantes de Jésus.
2. « Pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Jésus, qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. » Telles sont les paroles des anges au début du livre des Actes écrit aussi par Luc. L’Ascension n’est pas la disparition de Jésus, mais une façon de voiler sa présence au cœur de l’Église. Nous ne vivons pas dans le souvenir d’un disparu, mais dans l’attente de la venue glorieuse d’un vivant. Aide-nous Marie à accueillir cette présence cachée de Jésus, et à attendre sa venue glorieuse.
3. « Réunis autour de lui, les Apôtres lui demandaient : « Seigneur est-ce maintenant que tu vas rétablir la royauté en Israël ? » Jésus leur répondit : « Il ne vous appartient pas de connaître les délais et les dates que le Père a fixés dans sa liberté souveraine. » Cette parole de Jésus vient nous libérer de toute volonté malsaine de connaître le moment de la venue glorieuse. Lui-même ne savait pas. C’est sans doute la raison la plus valable pour nous abstenir de toute recherche millénariste enfiévrée. Vivre dans l’abandon au Père, c’est ce que Jésus nous enseigne ; vivre dans la foi, c’est aussi ce que Marie a vécu ; ce sont pour nous deux modèles à imiter…
4. « Le Christ est entré dans le ciel même, afin de se tenir maintenant pour nous devant la face de Dieu. » La lettre aux Hébreux nous rappelle ce ministère d’intercession du Christ auprès du Père, que Jean exprime ainsi dans sa 1° lettre : « Nous avons comme avocat auprès du Père Jésus Christ, le Juste » (1 Jn 2,1). Nous le répétons dans la prière pénitentielle qui ouvre nos eucharisties : « Seigneur Jésus, élevé dans la gloire du Père, où tu intercèdes pour nous… » Et toi aussi Marie, mère de l’Église en pèlerinage, tu pries pour nous, et nous prions avec toi.
5. « Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux, il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem mais d’y attendre ce que le Père avait promis. Il leur disait : « C’est la promesse que vous avez entendue de ma bouche. Jean a baptisé avec de l’eau, mais vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés d’ici quelques jours. » Jésus tient sa promesse : il envoie l’Esprit Saint sur son Église. Aussi, dans ces jours situés entre l’Ascension de Jésus et la fête de la Pentecôte, nous pouvons appeler sur nous-mêmes et nos communautés le don de l’Esprit Saint dont nous avons tant besoin pour évangéliser. Avec Marie, soyons en prière au Cénacle.
7° D Pâques A — Avec Marie dans l’attente de l’Esprit Saint
Ac 1,12-14 ; 1 P 4,13-16 ; Jn 17,1,11.
1. « Au cours d’un repas qu’il prenait avec eux, il leur donna l’ordre de ne pas quitter Jérusalem, mais d’y attendre ce que le Père avait promis. Il leur disait : « C’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés d’ici quelques jours. » (Ac 1,4-5) Les paroles de Jésus sont formelles : avant de partir en mission, les Apôtres doivent attendre la venue de l’Esprit Saint. « Il n’y aura jamais d’évangélisation possible sans l’action de l’Esprit Saint… On peut dire que l’Esprit Saint est l’agent principal de l’évangélisation » (Paul VI, E.N. n° 75). Avec Marie, demeurons en attente de l’Esprit Saint dans la prière.
2. « Les Apôtres, après avoir vu Jésus s’en aller vers le ciel, retournèrent au mont des Oliviers… Ils montèrent à l’étage de la maison ; c’est là qu’ils se tenaient tous… D’un seul cœur, ils participaient fidèlement à la prière. » Au début du livre des Actes, Luc nous montre l’exemple admirable de concorde et de prière de l’Église du Cénacle : la mère de Jésus prie d’un seul cœur avec les Apôtres. Pendant dix jours, les voici assidus et fidèles à la prière pour attendre l’Esprit Saint. Avec Marie, demandons nous-mêmes à mieux accueillir l’Esprit qui nous a été donné.
3. « D’un seul cœur, ils participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes dont Marie, mère de Jésus, et avec ses frères. » Nous voyons ici, comme le dit Paul VI, « la présence priante de Marie dans l’Église naissante et dans l’Église de toujours, car, élevée au ciel, elle n’a pas renoncé à sa mission d’intercession et de salut. Vierge priante, l’Église l’est aussi, elle qui chaque jour présente au Père les nécessités de ses fils… et intercède pour le salut du monde entier. » (Paul VI, M.C. n° 18) Unissons notre prière à celle de Marie, pour nos intentions personnelles.
4. « Elle qui avait attendu dans la prière la venue du Christ, elle invoque avec ferveur le Défenseur qu’il a promis. Elle que l’Esprit Saint couvrit de son ombre lorsque le Verbe prit chair, elle est de nouveau remplie du Don venant du ciel à la naissance de ton peuple nouveau. Par sa prière vigilante, par l’ardeur de sa charité, elle est le modèle de l’Église que l’Esprit comble de ses dons, et qui veille dans l’attente de la seconde venue du Christ. » (Préface de la messe en l’honneur de Notre-Dame du Cénacle). Nous aussi, veillons dans la prière, en ces jours qui précèdent la Pentecôte.
5. Écoutons Jean-Paul II : « Il y a une correspondance unique entre le moment de l’Incarnation du Verbe et celui de la naissance de l’Église. Marie à Nazareth et Marie au Cénacle. Dans les deux cas, sa présence discrète, mais essentielle, montre la voie de la « naissance par l’Esprit ». Ainsi, celle qui est présente dans le mystère du Christ comme Mère est rendue présente – par la volonté du Fils et dans l’Esprit Saint – dans le mystère de l’Église. Et dans l’Église encore, elle continue à être une présence maternelle, comme le montrent les paroles prononcées sur la croix : « Femme voici ton fils » ; « voici ta mère » (Jean-Paul II, R.M. n° 24).
7° D Pâques B — Garde mes disciples…
Ac 1,15-26 ; 1 Jn 4,11-16 ; Jn 17,11-19.
1. « Père saint, garde mes disciples. » Telle est la prière de Jésus au soir du Jeudi Saint, telle que saint Jean nous la rapporte. Ressuscité, Jésus continue à intercéder pour son Église, à la garder par le don de l’Esprit Saint, et la liturgie fait retentir cette prière en ce dimanche qui précède la Pentecôte. L’Esprit Saint rappelle à l’Église toutes les paroles de Jésus et la garde dans la vérité de ces paroles : « Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous guidera vers la vérité tout entière. » (Jn 16,13). Avec toi Marie, nous voulons veiller dans la prière pour accueillir l’Esprit.
2. « Père saint, garde mes disciples dans la fidélité à ton Nom que tu m’as donné en partage. » Curieuse prière ! Et pourtant, nous sommes au cœur de la révélation chrétienne. Jésus nous a révélé le Nom, le vrai nom de Dieu. Père, notre Père. Et Jésus est le Fils en qui nous sommes redevenus fils adoptifs. Et Dieu se révèle comme Amour : Père, Fils et Saint Esprit. On comprend que Jésus tienne à la fidélité de ses disciples à cette révélation. Marie, toi qui es la plus proche du Père, du Fils et de l’Esprit, ta présence nous fait demeurer au cœur de ce mystère.
3. « Pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. » Jésus sait que seule l’unité au cœur de la Trinité est capable de donner au groupe des disciples d’être un. Pour cela, il faut que vienne l’Esprit Saint, celui qui est l’Amour même au cœur de la Trinité. Marie le sait bien, qui sera présente au Cénacle pour implorer et attendre la venue de l’Esprit. Avec toi, Marie, nous voulons être en prière avec toi, comme au Cénacle. Nous voulons laisser l’Esprit Saint faire notre unité, et nous supplions Jésus de donner l’unité à son Église.
4. « Je leur ai fait don de ta Parole. » La Parole divine est Vie, semence de Vie qui nous engendre à la Vie du Royaume. En nous transmettant la Parole, Jésus a permis à la paternité du Père de s’exercer sur nous. En nous envoyant l’Esprit, le Père et le Fils veulent que la Parole soit vivante en nous. Marie, tu as expérimenté tout cela bien avant nous et bien plus profondément que nous. Prie pour nous, et obtiens-nous cette faim de la Parole qui lui permettra de nous habiter et de nous renouveler.
5. « Consacre-les par la vérité : ta Parole est vérité. » Afin que nous soyons nourriture pour ce monde auquel nous sommes envoyés, Jésus prie le Père de nous consacrer totalement dans la Vérité de cette Parole. Qu’elle nous habite, comme elle a habité Marie, et qu’ainsi nous disions : qu’il me soit fait selon ta Parole ! Prions pour tous ceux qui ont responsabilité directe de transmettre la Parole : les évêques, les prêtres et diacres, les catéchistes, prédicateurs et évangélistes… « De tout évangélisateur, on attend qu’il ait le culte de la vérité. » (Paul VI, E.N. n° 78)
7° D Pâques C — Les événements avant la Pentecôte
Ac 7,55-60 ; Ap 22,12-20 ; Jn 17,20-26.
1. « C’est à eux qu’il s’était montré vivant après sa Passion : il leur en avait donné bien des preuves, puisque, pendant 40 jours, il leur était apparu et leur avait parlé du Royaume de Dieu. » (Ac 1,3). Premier événement qui précède la Pentecôte : le contact avec le Ressuscité pendant 40 jours. Le temps de passer du monde ancien au Monde Nouveau qui surgit avec la résurrection de Jésus. Avec l’aide de Marie, demandons la grâce d’accueillir dans nos vies la nouveauté du Christ.
2. « Et moi, je vais envoyer sur vous ce que mon Père a promis. Quant à vous, demeurez dans la ville jusqu’à ce que vous soyez revêtus d’une force venue d’en haut. » (Lc 24,49). Second événement avant la Pentecôte : l’ordre clair d’attendre la Venue de l’Esprit Saint. Refusant l’inquiétude et l’agitation de Marthe, imitons l’attitude de Marie : être à l’écoute du Seigneur et accueillir son Esprit, pour agir ensuite sous son impulsion et selon sa direction. C’est une grande leçon que donne Jésus à l’Église, que Marie a vécu toute sa vie et pour laquelle elle demeure notre modèle et notre éducatrice.
3. « Après ces paroles, ils le virent s’élever et disparaître à leurs yeux… Jésus qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. » (Ac 1,9.11). Troisième événement : l’Ascension de Jésus et l’annonce de son retour. Le temps de l’Église est celui de la Foi, qui comporte un jeûne : « Viendront des jours où l’époux leur sera enlevé… alors ils jeûneront en ce jour-là » (Mc 2,20). Nous ne vivons pas dans le souvenir d’un disparu, mais dans la certitude d’une présence cachée et d’une Venue glorieuse à venir. Marie, mère de l’espérance, merci pour ta prière au cœur de l’Église.
4. « Puis l’assemblée fit cette prière : « Toi, Seigneur, qui connais le cœur de tous les hommes, montre-nous lequel des deux tu as choisi pour prendre place dans le ministère des Apôtres, que Judas a déserté en partant vers son destin. » Le sort tomba sur Matthias, qui fut dès lors associé aux onze apôtres. » (Ac 1,24-26). Quatrième événement : le collège apostolique est complété, pour respecter la volonté de Jésus. Cette obéissance est belle, et l’on y trouve déjà le sens de la Tradition vivante. Au cœur de l’Église, nous t’accueillons toi aussi, Marie, comme référence et témoin unique de Jésus
5. « Ils montèrent à l’étage de la maison ; c’est là qu’ils se tenaient tous… D’un seul cœur, ils participaient fidèlement à la prière, avec quelques femmes dont Marie, mère de Jésus, et avec ses frères. » (Ac 1,13-14). Cinquième événement important : se préparer dans la prière à accueillir l’Esprit Saint, lui qui est l’agent principal de l’évangélisation. Cette retraite de dix jours est vécue en présence de Marie : elle est comblée de l’Esprit et nous apprend à l’accueillir. Aide-nous, Marie, à exprimer notre désir de l’Esprit Saint, et à compter sur lui.
Pentecôte A — Quand arriva la Pentecôte
Ac 2,1-11 ; 1 Co 12,3-13 ; Jn 20,19-23.
1. « Soudain il vint du ciel un bruit pareil à celui d’un violent coup de vent : toute la maison où ils se tenaient en fut remplie. Ils virent apparaître comme une sorte de feu qui se partageait en langues et qui se posa sur chacun d’eux. » L’Esprit se manifeste sur le corps ecclésial du Christ, comme il s’était manifesté au baptême de Jésus sur son corps de chair. L’Esprit répandu remplit d’abord la maison ; puis de cette plénitude chacun reçoit sa part. Cette maison, c’est l’Église. Et c’est toi aussi Marie, comblée de grâce, « sanctuaire du Saint Esprit » (Vat. II, L.G. 53), que tu transmets à chacun de tes enfants comme par osmose.
2. « Alors ils furent tous remplis de l’Esprit Saint : ils se mirent à parler en d’autres langues, et chacun s’exprimait selon le don de l’Esprit. » L’effusion de l’Esprit est une expérience de plénitude. L’un des signes de sa présence est le don de parler en langues : louange de Dieu, que lui seul sait déchiffrer. « Celui qui parle en langues ne parle pas pour les hommes, mais pour Dieu ; personne ne saisit, car, sous le coup de l’inspiration, il dit des choses mystérieuses. » (1 Co 14,2) Avec Marie, demandons la grâce de pouvoir accueillir et exprimer la prière en langues, de sorte à mieux nous abandonner à l’Esprit Saint dans notre prière personnelle.
3. « Comment se fait-il que chacun de nous les entende dans sa langue maternelle ? Tous nous les entendons proclamer dans nos langues les merveilles de Dieu. » La prière en langues est une prière de louange, qui proclame les merveilles de Dieu. Les foules disparates rassemblées à Jérusalem y ont reconnu, ce jour-là, leurs propres idiomes : cette louange en langues leur a été intelligible, comme nous le voyons parfois dans les groupes de prière charismatique. Regardons Marie magnifier le Seigneur dans son Magnificat, et les Apôtres au jour de la Pentecôte : c’est la même prière dans l’Esprit.
4. « De même que le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie ». Ayant ainsi parlé, il répandit sur eux son souffle et il leur dit : « Recevez l’Esprit Saint » Ce geste de Jésus, qui souffle sur ses disciples, rappelle celui du créateur qui insuffle le souffle de vie à l’homme tiré de la poussière du sol (Gn 2,7). Hommes nouveaux, habités du souffle divin, ils vont œuvrer à une nouvelle création, et absoudre, remettre les péchés. Avec Marie, « ayant été pétrie par l’Esprit Saint, et formée comme une nouvelle créature » (Vat. II, L.G. 56), ouvrons-nous au souffle de l’Esprit.
5. « Chacun reçoit le don de manifester l’Esprit en vue du bien de tous. » Les charismes sont donnés à « chacun », et ne sont pas le privilège d’une élite. L’Esprit y est « manifesté », nous dit Paul ; il y a donc une visibilité extérieure. Ils sont pour l’Église, « en vue du bien de tous », pour édifier les autres. À travers une personne précise, un charisme est comme un « outil » qui équipe la communauté en vue de l’évangélisation. Rendons grâce pour le charisme qu’a reçu Marie : celui de la maternité divine, pour la naissance de l’Église et le salut du monde.
Pentecôte B — Quand il viendra l’Esprit de Vérité
Ac 2,1-11 ; Ga 5,16-25 ; Jn 15,26-27/16,12-15.
1. « Quand il viendra le Défenseur, que je vous enverrai d’auprès du Père. » Jésus sait que son rôle n’est plus d’être avec les disciples comme un être humain ordinaire. Il leur promet l’assistance d’un « défenseur »… un peu comme l’avocat de la défense, dans ce procès où Dieu est le grand accusé… « Il rendra témoignage en ma faveur » dit Jésus. Nous te bénissons Esprit Saint pour ta présence à nos côtés. Nous voulons mieux t’accueillir dans notre temps de prière avec Marie.
2. « Quand il viendra, lui, l’Esprit de vérité, il vous guidera dans la vérité tout entière. » Nous ne pouvons prétendre posséder la Vérité, même quand l’Esprit Saint nous a donné de vivre une expérience décisive qui a bouleversé nos vies. Nous continuons à approcher toujours plus près de la Vérité, avec humilité et persévérance. Et nous recevons de l’Esprit Saint la force d’être témoins de la lumière de la Vérité. Aide-nous Marie à avancer dans la foi, comme toi, jour après jour, et à demeurer comme toi dans la lumière et la vérité de l’Esprit de Jésus.
3. « Ce qu’il dira ne viendra pas de lui-même : il redira tout ce qu’il aura entendu, et ce qui va venir, il vous le fera connaître. » L’Esprit Saint ne travaille pas à son compte. En ce sens, il est un bon pédagogue de la vie du disciple. Il nous apprend à nous effacer devant Jésus et devant le Père. C’est pourquoi tous ceux qui sont remplis de l’Esprit vivent l’humilité et le silence. Demandons à Marie de nous aider sur ce chemin qu’elle a si bien vécu.
4. « Vivez sous la conduite de l’Esprit de Dieu ; alors vous n’obéirez pas aux tendances égoïstes de la chair. Car les tendances de la chair s’opposent à l’Esprit, et les tendances de l’esprit s’opposent à la chair… il y a là un affrontement qui vous empêche de faire ce que vous voudriez. » Paul nous exhorte à vivre sous la conduite de l’Esprit Saint, de sorte à échapper à la tyrannie des tendances égoïstes. L’Esprit est don et, répandu en nos cœurs, il oriente notre vie dans le sens du don, et la libère du pouvoir de l’amour-propre. Aide-nous Marie, à vivre cette parole de Jésus : « Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir. » (Ac 20,35).
5. « Voici ce que produit l’Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, foi, humilité et maîtrise de soi. Puisque l’Esprit nous fait vivre, laissons-nous conduire par l’Esprit. » Nous devrions souvent méditer, et même apprendre par cœur, cette liste qui détaille « le fruit de l’Esprit » (Ga 5,22). Le chrétien qui vit de l’Esprit porte ce fruit aux multiples facettes. « Ce qui fait la gloire de mon Père, c’est que vous donniez beaucoup de fruit : ainsi vous serez pour moi des disciples » dit Jésus (Jn 15,8). Que Marie toute sainte nous porte dans sa prière, de sorte à ce que nous nous ouvrions toujours mieux à l’Esprit de Sainteté et que nous ayons le désir de devenir des saints.
Pentecôte C — Pentecôte avec Marie
1. « C’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés sous peu de jours » (Ac 1,5). Telle est l’une des annonces faites par Jésus aux disciples avant la Pentecôte. Trente ans plus tôt, Marie avait entendu : « L’Esprit Saint viendra sur toi » (Luc 1,35). Parole de l’ange Gabriel lors de l’annonciation. Sa Pentecôte à elle, c’est la conception de Jésus. En nous aussi, Esprit Saint viens déposer la présence de Jésus.
2. « Vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins… » (Ac 1,8). Ainsi s’exprime Jésus avant son ascension. Et ce fut la Pentecôte quelques jours plus tard. Expérience forte, fondatrice. Trente ans plus tôt, Marie avait entendu : « La puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi l’être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu » (Luc 1,35). L’expérience de l’Esprit Saint que fit Marie ce jour-là, elle n’en a rien dit. Sa mission de mère de Dieu recevait l’impulsion et l’élan qui allait la propulser pendant des dizaines d’années au service de Jésus. Aide-nous, Marie, à accueillir l’Esprit.
3. « Pierre alors, debout avec les Onze, éleva la voix et leur adressa ces mots : « Hommes de Judée et vous tous qui résidez à Jérusalem… prêtez l’oreille à mes paroles… » (Ac 2,14). Enfermés, verrouillés, peureux, voici que les apôtres, remis debout, sortent du Cénacle. L’Église commence ainsi une évangélisation qui dure encore. Mais trente ans plus tôt, juste après l’annonciation, souvenons-nous… « En ces jours-là, Marie se leva et se rendit en hâte vers la région montagneuse, dans une ville de Juda. » (Lc 1,39). Marie se lève, elle sort. Comme le feront les apôtres au jour de Pentecôte. Elle part « en hâte ». L’Esprit a conçu Jésus en elle. L’Esprit la pousse à donner Jésus à d’autres, à commencer par Élisabeth… Merci, Père, pour le don de l’Esprit, notre force pour évangéliser.
4. « Eux donc, accueillant sa parole, se firent baptiser. Il s’adjoignit ce jour-là environ 3 000 âmes » (Ac 2,41). Prodigieuse moisson que celle qui s’accomplit sous l’impulsion de l’Esprit, au jour de la Pentecôte ! Mais regardons Marie : « Elle entra chez Zacharie et salua Élisabeth. Et il advint, dès qu’Élisabeth eut entendu la salutation de Marie, que l’enfant tressaillit dans son sein et Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint » (Lc 1,40-41). Marie, qui vit de l’Esprit dans la vie de tous les jours, salue sa cousine. Cela prend des proportions étonnantes. Voici qu’Élisabeth et son enfant sont remplis de l’Esprit à leur tour. Nous demandons ta prière, Marie, pour devenir transparents à l’Esprit qui nous habite.
5. L’Esprit de Pentecôte nous donne Jésus. Pour recevoir Jésus, abandonnons-nous à l’Esprit. Comme Marie, modèle de l’Église… Chaque matin, par une courte prière, accueillons l’Esprit présent en nous, pour que Jésus puisse nous habiter pleinement. L’Esprit de Pentecôte nous mène à donner Jésus. Pour donner Jésus, il nous faut être transparents à l’Esprit. Comme Marie, modèle de l’Église… Tout au long de notre journée, veillons à être transparents et abandonnés à l’Esprit, pour que Jésus puisse se donner aux autres à travers nous.