Avec le Dr Jean Marie Gomas, médecin généraliste, gériatre, président du comité scientifique de la Société française de soins palliatifs (Sfap), ancien responsable d’une unité de soins palliatifs à Paris. Co-auteur de «Fin de vie, peut-on choisir sa mort ?» (Artège 2022, prix du salon du livre des AFC)
Comment le projet de loi sur la fin de vie se prépare-t-il ? Et si on donnait la parole aux professionnels de santé, à ceux qui réfléchissent et qui savent comment cette question peut être le mieux appréhendée dans une société civilisée et protectrice, laquelle ne doit pas s’accommoder de toutes les revendications qui prétendent émanciper l’homme pour mieux l’asservir ?
Le Dr Jean-Marie Gomas est une autorité, enseignant à l’université, médecin généraliste, gériatre, ancien président du comité scientifique de la Société française de soins palliatifs (Sfap). Il a accompagné des milliers de personnes atteintes de maladies graves comme la SLA dite maladie de Charcot. Il alerte l’opinion sur les dérives gravissimes qui se produisent au Québec, en Hollande ou en Belgique, estimant qu’aucune loi ne pourra encadrer l’euthanasie. Promouvoir la liberté et l’autonomie, les pousser à l’extrême et ne leur opposer aucune limite, est une manière d’enterrer la solidarité et fait le lit d’une société violente et régressive. Observons aussi qu’il y a un déséquilibre médiatique entre les partisans d’une évolution de la loi et ceux qui, prudents, en perçoivent toutes les conséquences.