Jésus, le Chemin, la Vérité, et la Vie

Écouter l’homélie du dimanche 18 mai 2014, 5° dimanche de Pâques, à la paroisse Saint Aubin (72).

Allocution du pape François avant le Regina Coeli

Cher frères et sœurs, bonjour !

Aujourd’hui, la lecture des Actes des Apôtres nous fait voir que dans l’Eglise des origines aussi surgissent les premières tensions et les premiers désaccords. Dans la vie, il y a des conflits, le problème c’est : comment les affronter ? Jusque-là, l’unité de la communauté chrétienne avait été favorisée par l’appartenance à une seule ethnie et une seule culture, juive.

Mais quand le christianisme, qui, par volonté de Jésus, est destiné à tous les peuples, s’ouvre au milieu culturel grec, l’homogénéité disparaît et les premières difficultés surgissent.

Le mécontentement s’insinue alors: on se plaint, la rumeur court qu’il y a du favoritisme, des disparités de traitement. Cela arrive aussi dans nos paroisses ! L’aide de la communauté aux personnes défavorisées – veuves, orphelins et pauvres en général – semble privilégier les chrétiens d’origine juive, par rapport aux autres.

Alors, devant ce conflit, les Apôtres prennent la situation en main : ils convoquent une réunion élargie aussi aux disciples, ils discutent de la question tous ensemble. En effet, les problèmes ne se résolvent pas en faisant mine qu’ils n’existent pas ! Et c’est beau cette confrontation franche des pasteurs et des autres fidèles. On arrive donc à une répartition des tâches. Les Apôtres font une proposition qui est accueillie par tous : ils se consacreront à la prière et au ministère de la Parole, pendant que sept hommes, les diacres, pourvoiront au service des tables pour les pauvres.

Ces Sept ne sont pas choisis parce qu’ils sont experts en affaires, mais en tant qu’hommes honnêtes et de bonne réputation, pleins d’Esprit Saint et de sagesse ; et ils sont constitués dans leur service par l’imposition des mains des Apôtres.

Et ainsi, après ce mécontentement, ces lamentations, ces rumeurs de favoritisme, de disparités de traitement, on arrive à une solution, en se confrontant, et en priant, ainsi on résout les conflits. C’est en se confrontant, en discutant, et en priant, que l’on résout les conflits dans l’Eglise : en se confrontant, en discutant et en priant, avec cette certitude que les commérages, les envies, les jalousies ne pourront jamais nous conduire à la concorde, à l’harmonie, à la paix.

C’est l’Esprit Saint qui, là aussi, a couronné cette entente. Et cela nous fait comprendre que quand nous nous laissons guider par l’Esprit Saint, il nous conduit à l’harmonie, à l’unité, au respect des différents dons et talents. Vous avez bien compris ? Pas de commérages, d’envies de jalousies, compris ?

Que la Vierge Marie nous aide à être dociles à l’Esprit Saint pour savoir nous estimer mutuellement et converger toujours plus profondément dans la foi et dans la charité, en gardant notre cœur ouvert aux besoins de nos frères.