« Même le christianisme peut tomber dans des formes de dévotion qui renvoient à une mentalité plus païenne que chrétienne. La différence fondamentale est que notre prière et notre dévotion de fidèles ne se fondent pas, dans ce cas, sur la foi en un être humain, ou en une image ou un objet, même si nous savons qu’ils sont sacrés. Le prophète Jérémie nous rappelle : « Maudit soit l’homme qui met sa foi dans un homme […] Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur » (17,5-7).
Même lorsque nous comptons pleinement sur l’intercession d’un saint, ou plus encore de la Vierge Marie, notre foi n’a de valeur que par rapport au Christ. Comme si le chemin vers ce saint ou cette Vierge ne conduisait pas là : non. Il va là, mais en relation à Christ.
C’est le lien, Christ est le lien qui nous unit à Lui et les uns aux autres qui a un nom spécifique : ce lien qui nous unit tous, entre nous et nous avec le Christ, c’est la « communion des saints ».
Ce ne sont pas les saints qui opèrent des miracles, non ! « Ce saint est tellement miraculeux… » : non, arrête :
les saints ne font pas de miracles, mais seulement la grâce de Dieu qui agit à travers eux.
Les miracles ont été faits par Dieu, par la grâce de Dieu qui agit à travers une personne sainte, une personne juste. Cela doit être clair. Il y a des gens qui disent : « Je ne crois pas en Dieu, je ne sais pas, mais je crois en ce saint ». Non, c’est erroné. Le saint est un intercesseur, celui qui prie pour nous et nous le prions, et il prie pour nous et le Seigneur nous donne la grâce : le Seigneur, à travers le saint.«
Pape François, catéchèse du mercredi 2 février 2022