Daech : L’insoutenable passivité de l’Eglise. Le Vatican devrait au moins défendre les siens
L’Eglise catholique est mondialement organisée, riche, puissante, dotée d’un commandement unique, centralisé et d’une voix écoutée en la personne du Pape. En outre, elle possède une hiérarchie claire et pyramidale susceptible de s’activer aux quatre coins du globe, un maillage qui lui permet de s’adresser à plus d’un milliard d’êtres humains, un réseau d’influence sur les grands de ce monde, notamment les dirigeants des puissances occidentales démocratiques.
Et cependant, face aux persécutions dont ses membres sont victimes en Orient pour la première fois à cette échelle depuis la chute de Constantinople, cette puissance endormie ne fait rien ou si peu. Anesthésiée. Tétanisée. Émasculée, dirait-on si l’on osait… – mais avec l’Eglise catholique cela fait longtemps qu’on peut tout dire.
Tandis qu’en Syrie, en Irak, et dans bien d’autres pays musulmans, ses enfants subissent des horreurs dignes des nazis, l’Eglise se met dans les rails de la seule idéologie à la mode : la compassion passive.
Le pape enjoint ses fidèles à prier. On se mobilise dans les paroisses pour envoyer des dons et de quoi nourrir les rescapés. On fait sonner les cloches. La belle affaire !