07/03 — Saint Thomas — 3 juillet
Ep 2,19-22 ; Jn 20,24-29.
1. « Vous avez été intégrés à la construction qui a pour fondations les apôtres et les prophètes ; et la pierre angulaire, c’est le Christ Jésus lui-même » Les chrétiens du Malabar, sur la côte ouest de l’Inde, revendiquent « Mar Thoma » pour leur premier évangélisateur et le fondateur de leur Église. Avec les Églises syriennes, de qui ils ont reçu leur liturgie, ils célèbrent saint Thomas en ce jour, qui doit être celui d’une translation de ses reliques à Edesse en Mésopotamie (Urfa en Turquie), où leur présence était déjà attestée en 232. Rendons grâce à Dieu pour les premiers Apôtres sur qui l’Église demeure fondée aujourd’hui.
2. « Jésus leur dit clairement : « Lazare est mort, et je me réjouis de n’avoir pas été là, à cause de vous, pour que vous croyiez. Mais allons auprès de lui ! » Thomas (dont le nom signifie : Jumeau) dit aux autres disciples : « Allons-y nous aussi, pour mourir avec lui ! » (Jn 11,14-16) Thomas exprime un grand attachement de cœur à Jésus. C’est un fonceur qui manifeste une grande vivacité, pas toujours inspirée par l’Esprit. Ne serait-il pas prisonnier de son tempérament généreux et un peu « soupe-au-lait » ? En ce sens, il est bien notre jumeau… Prions pour demander la grâce de vivre notre générosité dans l’Esprit Saint.
3. « Pour aller où je m’en vais, vous savez le chemin. » Thomas lui dit : « Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? » Jésus lui répondit : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi » (Jn 14,4-6) Jésus essaie comme il peut de faire comprendre à Thomas qu’il est le chemin pour aller vers le Père. C’est seulement en acceptant que Jésus soit le chemin qu’on peut aller au Père. Demandons à Marie, que le Père a accueilli dans sa gloire, de nous aider prendre la main de Jésus pour entrer dans la gloire du Père.
4. « Les disciples dirent à Thomas : « Nous avons vu le Seigneur ! » Mais il leur dit : « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt à l’endroit des clous, et si je ne mets la main dans son côté, non, je n’y croirai pas. » » (Jn 20,25) Voici l’incrédulité avec laquelle Thomas accueille le témoignage des dix autres Apôtres qui ont vu Jésus ressuscité. Son tempérament quelque peu primaire lui fait confondre l’acte de foi avec l’attente d’une preuve scientifique. Marie, nous confions à ta prière tous les évangélisateurs qui doivent annoncer le mystère de la résurrection.
5. « Mon Seigneur et mon Dieu. » (Jn 20,28) Telle est aussi la profession de foi de Thomas qui reconnaît en Jésus ressuscité le Dieu auquel il a donné sa foi, le Dieu de la Bible. Et Jésus devient maintenant le Seigneur de sa vie devant qui il se prosterne avec joie et bonheur. Avec Marie, prions pour nos frères juifs, afin qu’ils puissent reconnaître en Jésus le Messie attendu. Prions pour la paix en terre d’Israël et de Palestine.
07/11 — Saint Benoît — 11 juillet
Méditons ensemble l’esprit de la règle de saint Benoît. (D’après un article du Père Abbé de Fleury, Dom Etienne Ricaud).
1. Le Silence : Saint Benoît veut « fonder une école du service du Seigneur » (RB prol. 43). Une école, c’est un lieu où on apprend. Et pour apprendre, il faut d’abord écouter. Le premier mot de la Règle, c’est « Écoute » (prol. 1). Le moine se tait pour écouter et pour apprendre ; il consent à n’avoir ni le premier ni le dernier mot ; il laisse la parole à Dieu. Le silence extérieur est l’écrin du silence d’écoute et de vigilance, le cadre nourricier d’un travail intérieur, car le moine sait que tout ce qui est vital se fait dans le silence. Avec Marie, rendons grâces et supplions pour l’héritage de saint Benoît au cœur de l’Église.
2. L’obéissance : Obéir, selon l’étymologie, c’est écouter avec intensité. Pour être complète, l’écoute de la Parole doit aller jusqu’à sa mise en pratique : « Ma mère et mes frères, ce sont ceux qui écoutent la Parole de Dieu, et la mettent en pratique » (Luc 8,21). L’obéissance est à la base de la pédagogie monastique. Le maître et guide sur ce chemin, c’est le Christ, qui ne faisait ni ne disait rien de lui-même, mais se référait toujours à son Père (Jean 5,19 ; 8,28), et qui s’est fait obéissant jusqu’à la mort (Ph 2,8). Avec Marie, rendons grâces et supplions pour l’héritage de saint Benoît au cœur de l’Église.
3. L’humilité : Saint Benoît cultive l’humilité car il aime la vérité : vérité de la recherche de Dieu (RB 58,7), vérité de la vie monastique – « ils seront moines en vérité s’ils vivent du travail de leurs mains » (48,8) -, vérité du comportement – « Ne pas vouloir être appelé saint avant de l’être, mais le devenir d’abord, alors on le sera appelé avec plus de vérité » (4,62) -, vérité même des lieux – « l’oratoire sera ce que signifie son nom : on n’y fera rien d’étranger à sa destination » (52,1) – juste adéquation des personnes et des objets à leur destination : la vie monastique est un itinéraire de l’illusion vers la vérité, un apprentissage du réel : réel de la création, à travers le travail manuel, et réel de la Révélation à travers la liturgie. Avec Marie, rendons grâces et supplions pour l’héritage de saint Benoît au cœur de l’Église.
4. La communauté : La communauté est d’abord le lieu de la miséricorde. En se présentant au noviciat, le postulant demande « la miséricorde de Dieu et votre fraternité » : les deux ensemble, l’une dans l’autre. La communauté est aussi le lieu du partage : « tout y est commun à tous » (33,6) et « on donne à chacun selon ses besoins » (34,1). Partage non seulement des biens matériels, mais aussi des biens spirituels. Enfin, la communauté est le lieu du service : il n’y a ni maître ni domestique, car tous sont serviteurs de tous et s’adonnent, à tour de rôle, aux services les plus humbles. Avec Marie, rendons grâces et supplions pour l’héritage de saint Benoît au cœur de l’Église.
5. La règle : La vie du moine est une vie réglée et régulée : d’abord par l’Évangile, norme de toute vie chrétienne ; puis par la Règle, dont elle est le mode d’emploi. Car fixer un but ne suffit pas, encore faut-il en prendre les moyens. L’humble fidélité quotidienne à des pratiques éprouvées – que saint Benoît a reçues de la tradition et synthétisées dans sa Règle – contribue à édifier l’homme intérieur. L’abbé : Sans l’abbé, qui l’interprète et l’actualise pour sa communauté, la Règle serait lettre morte ou d’une rigidité inapplicable. « Il tient dans la communauté la place du Christ » (2,2), qui est l’unique pasteur du troupeau. Il est garant de la cohésion de la communauté et de sa cohérence avec sa vocation. Avec Marie, rendons grâces et supplions pour l’héritage de saint Benoît au cœur de l’Église.
07/16 — Notre-Dame du Mont Carmel — 16 juillet
1. Les prophètes ont chanté la beauté de cette montagne de Galilée, s’avançant en promontoire au-dessus de la Méditerranée. C’est surtout le prophète Élie, en s’y retirant au IX° siècle, qui rendit cette montagne célèbre par ses prodiges. On peut lire p. ex. en 1 R 18 le résultat de sa prière pour obtenir la pluie ; son serviteur, monté au sommet du Carmel vit arriver une petite nuée, annonçant une pluie abondante. Certains commentateurs ont vu dans cette nuée bienfaisante l’image de la Vierge Marie que nous prions ensemble.
2. À la suite du prophète Élie, des ermites ont vécu et prié sur le Mont Carmel, à des époques différentes, recueillant et transmettant par leur propre union à Dieu l’esprit dont vivait intensément Élie. Dans les débuts du monachisme chrétien en Palestine, vers le IV° siècle, le Mont Carmel abrite dans ses parois rocheuses des Laures byzantines dont on voit encore les traces aujourd’hui. C’est sur les ruines de ces premiers monastères que vinrent se grouper des ermites latins à la fin du XII° siècle, venus dans le grand mouvement des croisades. Offrons notre prière à l’intention de tous les ermites.
3. Ces ermites latins venus de l’Occident se groupèrent sous une règle commune, que leur donna le patriarche de Jérusalem saint Albert. Le Pape Honorius III accorda en 1 226 l’approbation au nouvel institut du Carmel. Ils construisirent sur le Mont Carmel une belle petite église à Notre-Dame. Ce fait manifeste la consécration toute spéciale de l’Ordre naissant à la Mère de Dieu, appelée Mère du Carmel. Sainte Thérèse d’Avila dira au XVI° siècle : « Cet ordre est le sien. Elle est notre Reine et notre Patronne ».
4. Saint Simon Stock élu à Aylesford prieur général de l’Ordre vers le milieu du XIII° s., doit affronter une crise marquée par le passage d’un grand nombre de ses religieux vers d’autres ordres mendiants, ce qui menace l’existence même du Carmel ; il se tourne vers Marie. Dans une apparition qui eut lieu vraisemblablement le 16 juillet 1251, elle lui fit le don du scapulaire, lui disant : « Voici un signe pour toi et un privilège pour tous les Carmes : celui qui mourra dans cet habit sera préservé des flammes éternelles ».
5. Le 13 octobre 1917, pour sa dernière apparition à Fatima, la sainte Vierge se montre aux enfants comme Notre-Dame du Mont Carmel, tenant en mains un scapulaire. En 1950, Soeur Lucie, rentrée au Carmel, dira : « C’est parce que Notre-Dame désire que l’on porte le Saint Scapulaire ». Le Pape Pie XII écrit aussi en 1950 : « Le scapulaire comme vêtement de la Vierge est le signe et le gage de la protection de la Mère de Dieu ». Avec Isaïe, chantons : « Je suis plein d’allégresse dans le Seigneur, mon âme exulte en mon Dieu, car il m’a revêtu des vêtements du salut » (Is. 61,10).
07/22 — Sainte Marie-Madeleine — 22 juillet
Ct 3,1-4 ; Jn 20,1-18.
1. « Ressuscité de grand matin, le premier jour de la semaine, il apparut d’abord à Marie de Magdala, de laquelle il avait expulsé sept démons. Celle-ci partit annoncer la nouvelle à ceux qui, ayant vécu avec lui, s’affligeaient et pleuraient. Quand ils entendirent qu’il était vivant et qu’elle l’avait vu, ils refusèrent de croire. » Ces quelques versets de Marc (16,9-11) résument bien la vocation de Marie-Madeleine, voulue par Jésus : être pour les disciples un jalon sur la route de la foi en sa résurrection. En priant avec Marie, demandons la force pour vivre cet aspect de notre grâce baptismale.
2. « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » Cette parole de Jésus ressuscité appelle Marie-Madeleine et nous appelle à chercher Jésus au-delà des morts et des êtres de ce monde. Jésus est le Ressuscité, le Vivant, le seul Vivant en ce monde marqué par la mort. Pour l’accueillir et le reconnaître comme tel, il faut la foi, et c’est la démarche que Jésus essaie de provoquer en Marie-Madeleine. Demandons pour nous-mêmes et nos proches cette grâce de la foi qui permet d’accueillir en Jésus le Ressuscité, et en Marie, celle qui est passée corps et âme dans la gloire des ressuscités.
3. « Marie » Jésus appelle Marie-Madeleine par son prénom, comme chacun de nous, unique à ses yeux. Le Dieu créateur se fait reconnaître comme un Dieu d’amour, au plus intime de notre être. Il nous attire à lui pour que nous le cherchions encore. La liturgie de cette fête nous invite à nous ouvrir à cette quête d’amour. Redisons avec Marie Madeleine et avec la Vierge Marie : « J’ai trouvé celui que mon cœur aime. Je l’ai saisi, je ne le lâcherai pas. » (Ct 3,4)
4. « Jésus reprend : « Cesse de me tenir, je ne suis pas encore monté vers le Père. » La résurrection de Jésus le mène à son exaltation à la droite du Père. Il rentre ainsi dans la dimension invisible de ce monde, et il n’est plus d’actualité de chercher à le toucher, à le tenir par affection. « Je vous dis la vérité : c’est votre intérêt que je m’en aille ; car si je ne m’en vais pas, le Défenseur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai » (Jn 16,7). C’est l’heure de l’Esprit Saint, et nous demandons sa présence avec la Vierge Marie.
5. « Va trouver mes frères pour leur dire que je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu. » Demandons pour l’Église les évangélisateurs dont elle a besoin pour aujourd’hui. Prions avec l’oraison de cette fête : « Seigneur notre Dieu, c’est à Marie-Madeleine que ton Fils bien-aimé a confié la première annonce de la joie pascale ; accorde-nous à sa prière et à son exemple, la grâce d’annoncer le Christ ressuscité. »
07/23 — Sainte Brigitte de Suède — 23 juillet
Ces textes sont tirés de la lettre apostolique « Spes aedificandi » de Jean-Paul II, pour la proclamation de Ste Brigitte de Suède, ste Catherine de Sienne et ste Thérèse Bénédicte de la Croix co-patronnes de l’Europe (1/10/99)
1. « Brigitte, est née en 1303, d’une famille aristocratique, à Finsta, dans la région suédoise d’Uppland. Elle est connue surtout comme mystique et fondatrice de l’Ordre du Très Saint Sauveur. Toutefois, il ne faut pas oublier que la première partie de sa vie fut celle d’une laïque qui eut le bonheur d’être mariée avec un pieux chrétien dont elle eut huit enfants. En la désignant comme co-patronne de l’Europe, j’entends faire en sorte que la sentent proche d’eux non seulement ceux qui ont reçu la vocation à une vie de consécration spéciale, mais aussi ceux qui sont appelés aux occupations ordinaires de la vie laïque dans le monde et surtout à la haute et exigeante vocation de former une famille chrétienne. » Prions pour ceux et celles qui se préparent au mariage.
2. « Sans se laisser fourvoyer par les conditions de bien-être de son milieu, elle vécut avec son époux Ulf une expérience de couple dans laquelle l’amour conjugal alla de pair avec une prière intense, avec l’étude de l’Écriture Sainte, avec la mortification, avec la charité. En même temps, elle fut appréciée pour ses qualités pédagogiques, qu’elle eut l’occasion de mettre en oeuvre durant la période où l’on demanda ses services à la cour de Stockholm. C’est dans cette expérience que mûriront les conseils qu’elle donnera en diverses occasions à des princes ou à des souverains pour un bon accomplissement de leurs tâches. » Prions pour le ministère d’éducateur de la foi des parents chrétiens.
3. « Après la mort de son époux, elle entendit la voix du Christ qui lui confiait une nouvelle mission, la guidant pas à pas par une série de grâces mystiques extraordinaires. Ayant quitté la Suède en 1349, Brigitte s’établit à Rome, Siège du Successeur de Pierre. Son passage en Italie constitua une étape décisive pour l’élargissement non seulement géographique et culturel, mais surtout spirituel, de l’esprit et du cœur de Brigitte. » Prions pour ceux qui se sentent appelés à une mission particulière dans l’Eglise pour qu’ils reçoivent des grâces de discernement et d’obéissance.
4. « C’est par le sens profond du mystère du Christ et de l’Église que Brigitte participa à la construction de la communauté ecclésiale, à une période notablement critique de son histoire. Son union intime au Christ s’accompagna en effet de charismes particuliers de révélation qui firent d’elle un point de référence pour beaucoup de personnes de l’Église de son époque. On sent en Brigitte la force de la prophétie. Son ton semble parfois un écho de celui des anciens grands prophètes. Elle parle avec sûreté à des princes et à des papes, révélant les desseins de Dieu sur les événements de l’histoire. » Prions pour que nous sachions vivre de façon harmonieuse l’articulation entre les aspects institutionnels et charismatiques de l’Eglise.
5. « Il n’est pas douteux qu’en reconnaissant la sainteté de Brigitte, l’Église, sans pour autant se prononcer sur les diverses révélations, a accueilli l’authenticité globale de son expérience intérieure. Brigitte se présente comme un témoin significatif de la place que peut tenir dans l’Église le charisme vécu en pleine docilité à l’Esprit de Dieu et en totale conformité aux exigences de la communion ecclésiale. En particulier, les terres scandinaves, patrie de Brigitte, s’étant détachées de la pleine communion avec le Siège de Rome au cours de tristes événements du xve siècle, la figure de la sainte suédoise reste un précieux « lien » oecuménique, renforcé encore par l’engagement de son Ordre dans ce sens. » Demandons la grâce de la pleine communion, de la pleine unité, pour l’Eglise.
07/24 — Saint Liboire, évêque du Mans, et patron du diocèse de Paderborn — 24 juillet
1. «Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Et voici que je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde. » » En 836, les reliques de saint Liboire, 4° évêque du Mans, sont transférées du Mans à Paderborn en Westphalie (Allemagne). Il devient le patron de la cathédrale, de la ville et du diocèse de Paderborn. Lors de la remise des reliques, un pacte « d’éternelle alliance et d’amitié » est conclu entre les deux diocèses, resté vivant jusqu’à nos jours, en dépit des vicissitudes et bouleversements ayant marqué l’histoire de la France et de l’Allemagne. C’est l’un des plus anciens jumelages d’Europe. Étonnant ! Prions pour l’approfondissement de la vocation spirituelle de l’Europe.
2. Ami de Louis le Pieux, Badurad, un Saxon né à Enzern, éduqué dans la psallette franque de Würzburg, fut nommé évêque du nouveau diocèse de Paderborn en 815 par le roi. Sept ans plus tard en 822, Aldric, un autre Saxon qui avait fréquenté la psallette d’Aix-la-Chapelle et était devenu directeur de celle de Metz, fut nommé évêque du Mans par le même Louis le Pieux dont il était devenu le conseiller et le confesseur. Au synode d’Aix, en 836, les deux amis se retrouvèrent et influencèrent grandement cette assemblée. Prions pour la paroisse saint Aldric, au Mans, et pour la Maison de prêtres âgés du diocèse qui porte le même nom.
3. Or les Saxons, selon une vie de saint Liboire, bien que soumis par les armes de Charlemagne, manquaient souvent à leurs engagements envers le Christ, tant à cause d’une certaine faiblesse de tempérament que d’une inconstance qui les ramenaient sans cesse aux rites ancestraux. Ils avaient donc besoin de preuves concrètes et solides pour étayer leur foi, ainsi que d’exemples de courage, de générosité et de piété. Soucieux de lier l’évangélisation de son diocèse à la succession apostolique des évêques fondateurs, Badurad vit donc dans la nomination de son ami Aldric, au siège du Mans, une sorte de fraternité providentielle et prophétique pour son propre diocèse. Le Mans vénérait saint Julien et ses reliques ; Paderborn pouvait en raison de leurs liens, vénérer les reliques d’un évêque du Mans devenu célèbre et connu (le quatrième) : saint Liboire. Il était mort en 397 après quarante-neuf années d’épiscopat fructueux et avait « trépassé » en présence du non moins célèbre Martin, évêque de Tours. Prions pour l’évêque de Paderborn, successeur de Badurad et de saint Liboire.
4. Ainsi fut décidée la translation des reliques de cet évêque à Paderborn ; reliques nécessaires à la consécration de l’autel épiscopal, reliques insignes de la communion des Églises : c’était en mai 836. Cette translation solennelle se déroula en plusieurs temps : d’abord au Mans « l’élévation des ossements contenus dans la basilique Saint-Victeur, puis le transfert dans la cathédrale construite par saint Aldric; ensuite, procession jusqu’à la basilique Saint-Vincent où s’opéra la remise réelle des reliques ». Après le vœu solennel « d’une fraternité d’amour perpétuel entre Paderborn et Le Mans », le départ eut lieu par Yvré-l’Evêque et Saint-Mars-la-Brière… Prions pour le développement de la «Fraternité saint Liboire» entre les deux diocèses.
5. La tradition veut que saint Liboire intercède pour les pèlerins afin « qu’ils n’aient ni crise, ni cailloux »; il n’est donc pas étonnant qu’on retrouve son culte et ses reliques dans les villes d’eaux comme Contrexéville dans les Vosges, comme Paderborn, Bad Wildungen, Split en Croatie. En Yougoslavie, il y a vingt six lieux où saint Liboire est honoré . Les plus anciennes traces de ce culte datent du XVII° siècle. En Allemagne, vingt-huit localités honorent ce saint. On parle de plus d’une centaine d’églises ou chapelles, en Autriche, à Malte, en Espagne et au Portugal, en Italie, plus qu’en France, dédiées à ce saint. Prions à l’intention de tous ces lieux et diocèses.
07/25 — Saint Jacques — 25 juillet
2 Co 4,7-15 ; Mt 20,20-28.
1. « Jésus vit Jacques, fils de Zébédée, et son frère Jean, qui étaient aussi dans leur barque et préparaient leurs filets. Jésus les appela aussitôt. Alors, laissant dans la barque leur père avec les ouvriers, ils partirent derrière lui. » (Mc 1,19-20) Saint Jacques est appelé le Majeur pour le distinguer du deuxième Jacques apôtre, le fils d’Alphée fêté avec Philippe le 3 mai. Frère de Jean l’évangéliste, pêcheur sur le lac de Tibériade, il est choisi par Jésus comme l’un des Douze, et surnommé « fils du tonnerre ». Avec Marie, demandons la grâce de mieux suivre Jésus.
2. « Voilà mes deux fils : ordonnent qu’ils siègent, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, dans ton Royaume. » Jésus répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire à la coupe que je vais boire ? » Un peu d’ambition humaine s’est mêlé au zèle pour le Royaume de Dieu ! Jacques, ou du moins sa famille, n’a-t-il pas été tenté de croire que Jésus venait instaurer un royaume temporel dans lequel il trouverait une place privilégiée ? Trop souvent, nous ne savons pas ce que nous demandons parce que nous prions d’une manière humaine et intéressée, et nous oublions que le Christ veut nous introduire sur le chemin de l’humilité. Demandons cette grâce en priant.
3. Par trois fois, un groupe de trois disciples intimes de Jésus est mis en avant : Pierre, Jacques et Jean. Ainsi, se rendant dans la maison de Jaïre dont la petite fille venait de décéder, et que Jésus va rappeler à la vie (Lc 8,51). De même, au moment de la Transfiguration, « Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques » (Lc 9,28). Ces deux expériences en rapport avec la résurrection n’ont apparemment pas servi à grand-chose au moment où il fallait veiller et prier : Jésus attend en vain à Gethsémani un réconfort de leur part (Mt 26,37-40). Demandons avec Marie de savoir accueillir les appels de Dieu dans nos vies pour pouvoir y répondre.
4. « À cette époque, le roi Hérode Agrippa se mit à maltraiter certains membres de l’Église. Il supprima Jacques, frère de Jean, en le faisant décapiter. » (Ac 12,1-2) Est-ce parce que l’apostolat de Jacques en Galilée et en Judée suscitait de nombreuses conversions ? Le Roi Hérode Agrippa, influencé par des Juifs fanatiques, décida de l’arrêter avec Pierre, et le fit décapiter vers l’an 44. Jacques eut ainsi l’honneur d’être le premier des Apôtres à offrir sa vie pour l’évangile. Prions à l’intention des martyrs d’aujourd’hui qui sont toujours nombreux.
5. Le corps de saint Jacques aurait été transporté en Espagne, et déposé dans la cathédrale de Compostelle. Le culte de l’Apôtre a fleuri à travers l’Europe tout au long des routes qui mènent en Galice. Compostelle deviendra dès le X° siècle le centre de pèlerinage le plus célèbre de toute la chrétienté. Prions avec l’oraison d’ouverture de la messe : « Dieu tout-puissant, puisque saint Jacques fut le premier de tes Apôtres à offrir sa vie pour l’Évangile, accorde à ton Église de trouver dans son témoignage une force, et dans sa protection un appui. »
07/26 — Saints Anne et Joachim — 26 juillet
Si 44,1-15 ; Mt 13,11-17.
1. Sainte Anne et Saint Joachim : ce sont les parents de la Vierge Marie. Ils ne nous sont pas connus par les textes bibliques mais par une très ancienne tradition mise par écrit dans le protévangile de Jacques. La tradition leur attribue un âge avancé lorsqu’ils eurent le bonheur de concevoir la petite Marie. C’est un fait souvent rapporté dans la Bible : Abraham et Sara, les parents d’Isaac ; Elcana et Anne, les parents de Samuel… On peut y voir un symbole de la longue attente d’Israël avant la naissance du Messie. Prions à l’intention des parents qui attendent un enfant.
2. Anne et Joachim savaient, mieux que notre génération, qu’un enfant est un don de Dieu avant même d’être le fruit de l’amour de ses parents. C’est pourquoi, d’après la tradition, ils se sont séparés pour jeûner et prier, avant de se retrouver à la Porte dorée du Temple et concevoir l’enfant de leur espérance. Marie est à la fois le fruit de leur amour et celui d’une intervention très spéciale de l’Esprit Saint qui l’a remplie de grâce dès le premier instant de son existence. Prions pour les adolescents et les jeunes, pour qu’ils découvrent le sens véritable de la sexualité humaine, de la procréation et de l’accueil de l’enfant à naître !
3. Anne et Joachim, Marie et Joseph, sont la famille humaine de Dieu fait homme en Jésus ; sans oublier les cousins et cousines que nomme l’Évangile : Élisabeth, Zacharie et Jean, le précurseur. C’est un des piliers fondamentaux de la foi chrétienne : le mystère de l’Incarnation. Jésus est vrai Dieu et vrai homme, né dans une véritable famille dont nous pouvons imaginer les valeurs spirituelles vécues. Prions à l’intention de tous les grands-parents, dont c’est un peu la fête aujourd’hui !
4. La statue sans doute la plus répandue dans nos églises représente Anne et Marie lisant la Bible et priant. Anne lit, parle, raconte, explique. Marie écoute, attentive. Tout un programme de vie et d’éducation de la foi en famille. Chacun de nous, quel que soit son âge, doit être Marie qui écoute et conserve la Parole de Dieu dans son cœur. Chacun aussi doit à son tour être Anne qui parle, qui témoigne, qui révèle Dieu à la génération suivante. Prions pour les parents, éducateurs de leurs enfants.
5. A Sainte Anne d’Auray, en Bretagne, se trouve un sanctuaire consacré à sainte Anne. Elle apparut en 1 623 à Yves Nicolazic. Le voyant était un homme du peuple, du terroir, franc et sans détour. Il était fidèle à la messe chaque dimanche et à la confession fréquente, humble de cœur, soumis au jugement de son évêque et de son curé en tout ce qui concernait les manifestations surnaturelles dont il était l’objet. Il s’attacha avec passion à construire la chapelle que sainte Anne lui demandait. Prions pour ceux qui reçoivent des grâces spéciales, afin qu’ils aient la simplicité de les accueillir et de les partager, avec humilité et obéissance.
07/31 — Saint Ignace de Loyola — 31 juillet
1. Ignace est né en 1491 en Espagne. Inigo, c’est son nom de baptême, est le treizième et dernier enfant d’une famille noble aux traditions chrétiennes. Jeune homme, il ne pense qu’à ses projets chevaleresques, il est épris de prouesses écalantes. d’honneur et d’héroïsme. Un peu comme St Augustin ou comme Charles de Foucauld, il reçoit l’appel de Dieu. car « nul ne peut venir à Dieu si celui-ci ne l’attire. » Ce n’est que progressivement qu’il va quitter les vanités du monde pour travailler sans relâche à la plus grande gloire de Dieu. Marie, notre mère, en chacun de nous tu vois les frères de ton fils.
2. Un jour à l’âge de trente ans, Ignace lors d’un combat est blessé à la jambe. Pendant un an, il est obligé de rester chez lui dans la souffrance et la solitude. En lui se réalise la parole de l’apôtre Paul : « C’est lorsque je suis faible, que je suis fort. » Car c’est alors qu’il est faible qu’il découvre Jésus comme maître à servir. Lassé des romans de chevalerie, voici qu’on lui propose deux livres à lire : la Bible et la vie des saints. Piqué au vif, il désire faire aussi bien et mieux que St François et St Dominique. Désormais il va mener le combat de la foi et s’engage comme ouvrier à la vigne du Seigneur. Il sent qu’il a attendu longtemps sur la place du village que le maître de la vigne l’embauche. Marie de Nazareth, enseigne-nous la joie du service gratuit, apprends-nous l’humilité du cœur.
3. Pendant sa conversion, il va découvrir la vraie joie, la joie durable promise aux amis du Christ. Alors qu’il ne pouvait être satisfait de sa vie de chevalier, il découvre la joie de la pénitence et de la pauvreté. Le soldat qu’il était va se battre, mais cette fois avec les armes de la foi. Avec Ignace écoutons l’apôtre Paul. « Tenez ferme, ayant aux reins la vérité pour ceinture, pour vêtement la cuirasse de la justice et pour chaussures aux pieds l’empressement à annoncer l’Évangile de la paix. Avec tout cela, prenez le boucher de la foi, grâce auquel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du mauvais. Recevez aussi le casque du salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la Parole de Dieu ». Marie, modèle de notre foi, prie pour nous.
4. Ignace fait aussi l’expérience que la foi et la raison sont les deux voies qui conduisent à Dieu. Il va beaucoup chercher à apprendre et va beaucoup se déplacer même en boîtant. Il va à Jerusalem, à Rome, à Paris où il étudie à la Sorbonne, il va aussi à Londres et rentre en Espagne. Il découvre soudain que l’Incarnation du Fils de Dieu se poursuit sur cette terre grâce à l’Église. Le lieu où Jésus se trouve, ce n’est plus la Palestine, c’est l’Église. Son amour grandit pour l’Église qu’il veut aimer et servir. Avec ses amis, il fonde la Compagnie de Jésus, mieux connue sous le nom de Jésuites. Marie, grâce à ta présence, l’Église est une famille où nous sommes tous des frères et des sœurs, des amis de Jésus.
5. Ami et disciple de Jésus, Ignace est proche des pauvres et des malades qu’il visite a l’hôpital St Jacques. Il a un don reconnu, un charisme pour aider les retraitants à se mettre à l’écoute de Dieu à discerner quel esprit les anime. Il crée et commence à Paris les exercices spirituels pour aider les retraitants à voir clair en eux et à choisir Jésus. Le livre des Exercices spirituels se termine par cette belle prière de St Ignace : « Donne-moi seulement de t’aimer par ta seule grâce, ainsi je suis assez riche et je ne demande rien de plus. »
08/01 — Saint Alphonse-Marie de Liguori — 1er août
1. Alphonse-Marie de Liguori, aîné de huit enfants, naquit à Naples en 1696, d’une famille de vieille noblesse urbaine. Son père, officier supérieur dans la marine militaire, l’orienta vers le barreau. Surdoué et bûcheur, l’enfant entra à l’Université à douze ans et fut, à seize ans, docteur en droit civil et canonique. Après deux ans de stage, il commença huit ans de plaidoirie où il ne perdit pas un procès. Méditons une prière qu’il donne à la fin d’une réflexion sur l’humilité de Marie : « Ainsi donc, ô ma Reine, je ne pourrai jamais être votre enfant, si je ne suis pas humble. Mais ne voyez-vous pas que mes péchés, après m’avoir rendu ingrat envers mon Dieu, ont fait de moi un orgueilleux, Ah ! ma Mère, c’est à vous de remédier à ce désordre. Par les mérites de votre humilité, obtenez que je sois humble, et qu’ainsi je devienne votre enfant. Ainsi soit-il. »
2. Après avoir défendu les causes des opprimés devant les tribunaux civils, il décida d’être l’avocat des laissés-pour-compte devant Dieu et devant l’Église. Inscrit au séminaire de Naples en 1723, il fut ordonné prêtre en 1726. Cet idéal hanta toute sa vie et orienta son activité. Une activité foisonnante, intense et longue. Il fit le vœu de ne pas perdre une minute. Juriste, théologien, écrivain, poète, musicien, il se voulut surtout missionnaire des pauvres gens. Il fonda, en 1732, la congrégation des Rédemptoristes pour l’évangélisation des populations les plus abandonnées. Méditons une prière qu’il donne à la fin d’une réflexion sur la charité de Marie envers le prochain : « O Reine de miséricorde, puisque vous êtes pleine de charité envers tout le monde, n’oubliez pas mes misères. Vous les connaissez bien, ô ma Mère. Recommandez-moi à ce Dieu qui ne vous refuse rien. Voici la grâce que je vous prie de m’obtenir : que je puisse vous imiter dans la pratique de la divine charité envers Dieu et envers mon prochain. Ainsi soit-il. »
3. Pour combattre la pastorale rigoriste qui sévissait officiellement de son temps, il publia, en 1748, la première édition de sa grande Théologie morale qui lui vaudra les titres de Docteur de l’Église (1871) et de Patron des Moralistes et des Confesseurs (1950). « C’est ma conviction qu’on réussit toujours mieux par la douceur que par la sévérité. » disait-il. Et encore : « Les âmes trop sûres d’elles-mêmes font trembler. » Méditons une prière qu’il donne à la fin d’une réflexion sur l’obéissance de Marie : « Ô notre Reine et notre Mère, priez Jésus pour nous. Par le mérite de votre obéissance, obtenez-nous d’obéir fidèlement à sa volonté sainte et aux ordres de nos pères spirituels. Ainsi soit-il. »
4. En 1762, par ordre formel du pape, il est nommé évêque de Sant’Agata dei Goti. Vieux et souvent malade, « il gouverne mieux son diocèse de son lit que les évêques jeunes et bien portants », dit Clément XIII, qui refuse fois sur fois sa démission. Et de ce fait, il forme et réforme son séminaire et clergé, poursuit les abus, multiplie les missions, donne des curés aux villages de montagne… et il écrit, écrit, à la fois pour le peuple, les moniales, les prêtres. Il est traduit, de son vivant, en allemand, français, espagnol et néerlandais. Pie VI accepte enfin sa démission en 1775. Méditons une prière qu’il donne à la fin d’une réflexion sur la patience de Marie : « Ô ma très douce Souveraine, vous avez souffert avec tant de patience, vous qui étiez exempte de toute faute, et moi, qui ai mérité l’enfer, je refuserais de souffrir. Ma Mère, la grâce que je vous demande aujourd’hui, ce n’est pas d’être délivré des croix, mais de les porter avec patience. »
5. Il rentre à Pagani, entre Naples et Salerne, dans la maison-mère de sa congrégation, et y meurt le 1er août 1787. Huit mois après, on introduit sa cause de béatification. Il sera canonisé en 1839. Méditons une prière qu’il donne à la fin d’une réflexion sur l’esprit de prière et d’oraison de Marie : « Vierge très sainte, obtenez-nous l’amour de l’oraison et de la solitude, afin que nous détachant des créatures, nous puissions n’aspirer qu’à Dieu seul et au paradis, où nous espérons vous voir un jour pour louer et aimer sans cesse avec vous votre Fils Jésus, dans les siècles des siècles. Ainsi soit-il. »
08/04 — St Jean-Marie Vianney — 4 août
1. L’amour du cœur de Marie. Jésus dit : « Je suis doux et humble de cœur » (Mt 11,29). Le curé d’Ars nous dit de Marie : « Dans son cœur, il n’y a que la miséricorde ! Elle est encore bien meilleure que la meilleure des mères. Le Fils a sa justice, mais la mère n’a que son amour ». « Si le pécheur invoque cette bonne mère, elle le fait entrer en quelque sorte par la fenêtre, comme pour tromper son Fils désarmé par un si beau trait de miséricorde ». Avec Marie, prions pour les prêtres.
2. Le désir de Marie que nous nous convertissions. Jésus dit : « Convertissez-vous, le Règne des cieux s’est approché » (Mt 4,17). Saint Jean-Marie Vianney nous dit de Marie : « Adressons-nous à elle avec une grande confiance et nous sommes sûrs que, quelques misérables que nous soyons, elle nous obtiendra la grâce de notre conversion ». « Elle est si bonne et désire tant nous aider… mais surtout lorsque nous voulons revenir au bon Dieu. Elle désire tant notre bonheur ». Avec Marie, prions pour les prêtres.
3. La tendresse de Marie pour les plus pécheurs. Jésus dit : « Je ne suis pas venu appeler les justes mais les pécheurs » (Mt 9,13). Le curé d’Ars nous dit de Marie : « Plus nous sommes pécheurs, plus elle a de tendresse pour nous et de compassion. L’enfant qui a coûté le plus de larmes à une mère est le plus cher à son cœur : ne court-elle pas toujours au plus faible ? Un médecin, dans un hôpital, n’a-t-il pas plus d’attention pour les plus malades ? » Avec Marie, prions pour les prêtres.
4. L’imitation de Marie. Jésus dit : « Chargez-vous de mon joug, et mettez-vous à mon école » (Mt 11,29). Saint Jean-Marie Vianney nous dit à propos de Marie : « Il y en a qui font des prières à la Sainte Vierge mais qui restent froids ; c’est qu’ils n’ont pas cette dévotion d’imitation. Quand on aime quelqu’un, on est heureux de lui voir faire les mêmes choses que soi. Marie est de même, elle aime voir à ses enfants les vertus qu’elle a pratiquées : surtout cette pureté, cette humilité, cette charité… Imitons notre mère, cet amour de Dieu si ardent. Autrement, notre destinée ne sera que de sable… Imitons et prions Marie, elle nous accompagnera au ciel ». Avec Marie, prions pour les prêtres.
5. L’importance de la prière du chapelet. Jésus dit : « Priez pour ne pas entrer en tentation ». Le curé d’Ars nous dit du chapelet : « Quand nous prions la sainte Vierge, nous ne faisons autre chose que de la prier de présenter elle-même nos prières à son divin Fils, afin qu’elles soient mieux reçues et que nous en recevions plus de grâces ». « Tous ces mystères (du rosaire), bien médités, seraient capables de toucher les cœurs les plus endurcis et d’arracher les habitudes les plus invétérées ». Avec Marie, prions pour les prêtres.
08/06 — Transfiguration A (Mt) et B (Mc) — 6 août
Dn 7,9-14 ; 2 P 1,16-19 ; Mt 17,1-9 ; Mc 9,2-10.
1. « Six jours après, Jésus prend avec lui Pierre, Jacques et Jean, et les emmène, eux seuls, à l’écart sur une haute montagne. » (Mc 9,2) L’évangéliste Marc insiste sur le privilège des trois disciples, « eux seuls », qui montent avec Jésus sur la montagne. C’est encore Pierre, Jacques et Jean, qui seront choisis par Jésus pour l’accompagner dans sa prière à Gethsémani (Mc 14,33). Peut-être le souvenir de la transfiguration aurait-il dû leur permettre de saisir la gloire que Jésus devait atteindre par sa mort… En vain. Que la prière de Marie nous aide à ne pas laisser se perdre les grâces prévenantes de Dieu à notre égard.
2. « Il fut transfiguré devant eux ; son visage devint brillant comme le soleil, et ses vêtements, blancs comme la lumière. » (Mt 17,2) L’expérience de la transfiguration de Jésus est rapportée par les évangélistes à travers le langage conventionnel des apocalypses, comme le passage du livre de Daniel. Mais en même temps, ils témoignent personnellement de leur expérience : « nous l’avons contemplé lui-même dans sa grandeur… de la gloire rayonnante de Dieu… » La Vierge Marie, elle, n’a jamais bénéficié d’un tel événement marquant et bouleversant. Sa foi a traversé bien des épreuves ; qu’elle nous aide à vivre la nôtre.
3. « Pierre prend la parole et dit à Jésus : « Rabbi, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons donc trois tentes : une pour toi, une pour Moïse et une pour Élie. » De fait, il ne savait que dire, tant était grande leur frayeur. » (Mc 9,6-7) Quelle fut donc la pensée de Pierre ? Peut-être fait-il un lien avec les rencontres bouleversantes de Dieu vécues au Sinaï, à l’Horeb, précisément par Moïse et Élie ? Peut-être pense-t-il à la tente de la rencontre au temps de la traversée du désert, où Moïse se retirait pour rencontrer Dieu face à face… Mais Jésus n’a-t-il pas « dressé sa tente parmi nous » (Jn 1,14), ce dont Marie demeure le témoin exceptionnel…
4. « Il parlait encore, lorsqu’une nuée lumineuse les couvrit de son ombre ; et, de la nuée, une voix disait : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé, en qui j’ai mis tout mon amour ; écoutez-le ! » (Mt 17,5) La théophanie est trinitaire : la nuée lumineuse est à la fois manifestation de l’Esprit et présence du Père, qui exprime le don qu’il nous fait de son Fils. La transfiguration est comme une révélation de la gloire du Fils, annonciatrice de sa résurrection. Vierge Marie, aide-nous à mieux accueillir le mystère du Fils, engendré par le Père dans l’Esprit Saint !
5. « Jésus s’approcha, les toucha et leur dit : « Relevez-vous et n’ayez pas peur ! » (Mt 17,7) L’icône de la Transfiguration nous montre les disciples à la renverse devant la gloire de Jésus. Celle de la Résurrection nous montre Jésus ressuscité cherchant Adam et Eve au séjour des morts. Et ainsi Jésus, dans l’humilité de sa condition d’homme, exceptionnellement transparente de sa gloire divine, vient-il « relever » les disciples… « N’ayez pas peur ! » Ces paroles de Jésus sont aussi celles de l’Église, et de Marie, qui « prie pour nous maintenant et à l’heure de notre mort. »
08/06 — Transfiguration C (Lc) — 6 août
Dn 7,9-14 ; 2 P 1,16-19 ; Lc 9,28-36.
1. « Jésus prit avec lui Pierre, Jean et Jacques et il alla sur la montagne pour prier. Pendant qu’il priait, son visage apparut tout autre, ses vêtements devinrent d’une blancheur éclatante ». Luc est le seul évangéliste à situer explicitement la transfiguration au sein de la prière de Jésus. Avec Marie, livrons-nous à l’œuvre de l’Esprit Saint au sein de la prière, qui vient nous transfigurer intérieurement.
2. « Et deux hommes s’entretenaient avec lui : c’étaient Moïse et Élie, apparus dans la gloire. Ils parlaient de son départ qui allait se réaliser à Jérusalem ». Le dialogue de Jésus avec Moïse et Élie porte sur l’exode, le départ, le passage de Jésus par la mort et la résurrection, pour nous faire entrer avec lui dans la gloire, accomplissement de la Loi et des Prophètes. Que Marie nous aide à contempler l’abaissement de Jésus, source de vie pour tout homme.
3. « Ces derniers s’en allaient, quand Pierre dit à Jésus : « Maître, il est heureux que nous soyons ici ! Dressons trois tentes : une pour toi, une pour Moïse, et une pour Élie. » Il ne savait pas ce qu’il disait ». Alors que Jésus parle de son départ, Pierre parle de rester ici. Parvenir à la gloire sans passer par la Croix sera toujours la tentation centrale du disciple du Christ. Contemplons Marie présente auprès de Jésus en croix.
4. « Pierre n’avait pas fini de parler, qu’une nuée survint et les couvrit de son ombre. Et, de la nuée, une voix se fit entendre : « Celui-ci est mon Fils, celui que j’ai choisi, écoutez-le ». Le Père lui-même confirme son Fils sur le chemin qui le mène à Jérusalem, à la Croix ; et il nous invite à l’écouter, à le suivre, et pour cela à demander l’Esprit Saint. Avec Marie, vraie disciple de Jésus, ouvrons-nous à l’Esprit.
5. « Quand la voix eut retenti, on ne vit plus que Jésus seul. Les disciples gardèrent le silence et, de ce qu’ils avaient vu, et ils ne dirent rien à personne à ce moment-là ». Même si les disciples ne voient plus que Jésus seul, Jésus n’est pas seul. Ne dira-t-il pas quelques heures avant son arrestation : « Je ne suis pas seul, le Père est avec moi » (Jean 16,32). Rendons grâce pour le don qui nous est fait de l’Esprit Saint, en qui la Trinité tout entière, ainsi que la présence maternelle de Marie et fraternelle des Saints, nous sont donnés.
08/08 — Saint Dominique — 8 août
1. Prédication. Jésus dit : « Enseignez toutes les nations. » (Mt 28,9) ; « Prêchez l’Évangile à toute créature. » (Mc 16,15). Grâce à la prédication des apôtres, de saint Paul surtout, suivie plus tard de l’enseignement des Pères et des Docteurs, les esprits s’illuminèrent aux rayons de la vérité et les cœurs portèrent des fruits de conversion. Appliquant exactement la même méthode, Dominique s’assigna comme but, pour lui et ses fils, de livrer aux autres le fruit de leur contemplation ; c’est pourquoi, outre la pratique de la pauvreté, de la chasteté et de l’obéissance religieuse, il fit à son Ordre un devoir rigoureux et sacré de se livrer à l’étude de la doctrine et à la prédication de la vérité. Trois éléments caractéristiques ont distingué la prédication dominicaine : une grande solidité de doctrine, une docilité fidèle et absolue à l’égard du Siège Apostolique, une piété toute spéciale envers la Vierge.
2. Solidité de la doctrine. À peine eut-il obtenu de Rome l’approbation de son Ordre et la confirmation du titre de Prêcheurs, qu’il décida de fonder ses couvents dans le voisinage immédiat des plus célèbres Universités, pour permettre à ses religieux de se développer plus aisément dans tous les ordres de connaissance et donner occasion à un plus grand nombre d’étudiants d’entrer dans sa famille nouvelle. Aussi, l’Institut dominicain s’est-il, dès le début, signalé comme un ordre doctrinal. Ce fut toujours comme sa mission et son privilège de guérir les maux causés par l’erreur sous ses diverses formes et de répandre la lumière de la foi chrétienne.
3. Docilité à l’égard du Siège Apostolique. La sagesse de Dieu sembla s’exprimer par la bouche des fils de saint Dominique, alors que brillaient parmi eux des défenseurs de la doctrine chrétienne, tels Hyacinthe de Pologne, Pierre le Martyr, Vincent Ferrier ; des esprits remarquables pour leur génie et versés dans les sciences les plus élevées, tels Albert le Grand, Raymond de Pennafort, Thomas d’Aquin. Dieu se servit de saint Thomas, plus que de tout autre docteur, pour illuminer son Église. Aussi bien, cet Ordre s’est-il vu décerner son plus beau titre de gloire le jour où l’Église proclama que la doctrine de saint Thomas était sa propre doctrine, et donna aux étudiants catholiques pour maître et saint patron ce Docteur que les Papes avaient comblé de grands éloges.
4. Amour de la Vierge Marie. C’est en vouant à la Sainte Vierge une affection toute filiale et en espérant en sa protection, que Dominique prit en mains la cause de la foi. Dans sa lutte contre les hérétiques Albigeois, qui attaquaient l’ensemble des vérités de la foi et spécialement la maternité divine et la virginité de Marie, Dominique, tout en soutenant de toutes ses forces la sainteté de ces dogmes, implorait le secours de la Vierge Mère en lui adressant très fréquemment cette invocation : Souffrez que je vous loue, Vierge sainte ; fortifiez-moi contre vos ennemis.
5. Prière mariale. Dominique demandait à ses disciples de s’efforcer souvent, dans leurs prédications, de rendre familier à leur auditoire le Rosaire, dont il avait pleinement constaté l’utilité. Il était, en effet, persuadé de deux choses : d’une part, Marie est si puissante auprès de son Fils que toutes les grâces accordées par Dieu aux hommes leur sont toujours données par l’intermédiaire de la Sainte Vierge ; d’autre part, Marie est si bonne et si miséricordieuse que, accoutumée à secourir spontanément ceux qui souffrent, elle est absolument incapable de repousser ceux qui implorent son secours.
08/08 — Cinq grandes figures dominicaines — 8 août
1. Saint Albert le Grand (1206-1280). Frère Albert de Cologne passait pour l’homme le plus savant de son temps ; on disait qu’il n’ignorait rien de ce qui pouvait alors être connu : philosophie, théologie, physique, biologie… Loin de l’égarer ou de le couper de ses contemporains, ce savoir encyclopédique fut pour lui un chemin de sainteté, car il le consacra tout entier au service de la vérité de la foi au Christ. Par ses livres, par son enseignement dans les universités de Paris ou de Cologne, il a voulu réaliser la synthèse de toutes les découvertes scientifiques de la renaissance médiévale du XIIIe siècle avec la tradition de l’Église. Évêque de Ratisbonne en 1260, il résilia cette charge deux ans plus tard pour mieux servir l’Église par ses travaux et ses cours. En le déclarant Docteur de l’Église en 1931, Pie XI en a fait le modèle des scientifiques chrétiens.
2. Saint Thomas d’Aquin (1225-1274). Avec Frère Thomas d’Aquin, l’Église montre qu’elle n’a jamais méprisé l’intelligence, mais qu’elle lui a donné ses lettres de noblesse. Au XIIIe siècle, la redécouverte des philosophes païens (Aristote en particulier), et l’effervescence intellectuelle semblaient menacer la vérité chrétienne. Entré de plain-pied dans ces bouleversements, saint Thomas a montré qu’une intelligence de la foi intégrant le savoir humain peut être une voie privilégiée du retour de l’homme vers Dieu. Par son enseignement à l’Université de Paris, par ses écrits philosophiques et théologiques, il a conduit l’évangélisme de saint Dominique au cœur de la soif humaine de vérité. Il a élaboré, dans la « Somme Théologique » ou le « Contra Gentiles », la synthèse théologique la plus audacieusement fidèle aux mystères de la Foi. C’est pourquoi l’Église en a fait le Prince des théologiens et le Docteur commun de son enseignement
3. Sainte Catherine de Sienne (1347-1380). Au cœur d’une Italie ravagée de guerre et de violence et d’une Église en grand besoin de réforme, au bord du grand schisme, à Sienne, grandit à l’ombre du couvent des Dominicains la fille d’un artisan teinturier : Catherine. Elle restera laïque mais recevra de l’Ordre la permission de porter le manteau noir et de prêcher la Paix de l’Évangile. Sûre qu’elle n’est rien et que Dieu Est, elle aura toutes les audaces criant à Dieu, au Pape, aux grands et aux humbles : « Je veux » ! Et elle obtient de Dieu le salut des pécheurs, du pape qu’il rentre à Rome, du peuple des cités d’Italie la paix. Elle meurt à Rome, consumée d’amour pour l’Église
4. Bienheureux Fra Angelico (1400-1455). Au XVe s., Florence rayonne : elle est « l’atelier » de l’Europe où se forge la Renaissance. Philosophes et humanistes, peintres et sculpteurs y rivalisent de génie. À ses portes, les dominicains les plus observants ont établi un couvent à Fiesole qui sera une pépinière de saints. C’est là qu’entre le jeune frère Jean. Il prêchera avec son pinceau, de retables en fresques et de cellules -les plus célèbres sont celles du couvent Saint-Marc de Florence- en chapelles. Il saura fondre les dernières nouveautés de la peinture de la Renaissance avec toute la tradition théologique et spirituelle de son Ordre héritée du Moyen Âge. Éblouis par la puissance contemplative de sa peinture, ses contemporains le surnommeront le Bienheureux Angélique.
5. Frère Bartolomé de Las Casas (1484-1566). 1514 à Cuba, le Père de Las Casas prépare son sermon de Pentecôte. Comme tous les colons espagnols de ce Nouveau Monde découvert en 1492, il a propriétés et indiens en esclavage. Et brutalement l’opposition à l’Évangile de cette situation le bouleverse. Après quelques essais infructueux d’une politique coloniale nouvelle, il entre chez les Prêcheurs en 1522. Désormais, jusqu’à sa mort aux Antilles, au Guatemala, ou en Espagne, il ne cessera de se battre pour les droits des Indiens comme frère prêcheur, évêque ou « Défenseur des Indiens » à la Cour. En 1566, le « collecteur des larmes des Indes » remet la défense des Indiens au pape dominicain Saint Pie V et s’endort à 82 ans.
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08/09 — Sainte Thérèse-Bénédicte de la Croix — 9 août
Ces textes sont tirés de la lettre apostolique « Spes aedificandi » de Jean-Paul II, pour la proclamation de Ste Brigitte de Suède, ste Catherine de Sienne et ste Thérèse Bénédicte de la Croix co-patronnes de l’Europe (1/10/99)
1. « Édith Stein était née en 1891 dans une famille juive de Breslau, alors territoire allemand. L’intérêt qu’elle développa pour la philosophie, abandonnant la pratique religieuse à laquelle sa mère l’avait pourtant initiée, aurait fait prédire, plus qu’un chemin de sainteté, une vie menée à l’enseigne du pur « rationalisme ». Mais la grâce l’attendait précisément dans les méandres de la pensée philosophique : engagée sur la voie du courant phénoménologique, elle sut saisir l’exigence d’une réalité objective qui, loin de trouver sa solution dans le sujet, devance et mesure sa connaissance, réalité qui doit donc être examinée dans un effort rigoureux d’objectivité. » Prions pour ceux qu’on appelle « les intellectuels » dont la vocation est aussi d’être veilleurs.
2. « C’est dans cette tension d’écoute qu’elle rencontra, d’une part, le témoignage de l’expérience spirituelle chrétienne offert par sainte Thérèse d’Avila et par d’autres grands mystiques, dont elle devint disciple et émule, d’autre part, l’ancienne tradition chrétienne structurée dans le thomisme. Sur cette voie, elle parvint d’abord au baptême, puis choisit la vie contemplative dans l’ordre du Carmel. Tout se déroule dans le cadre d’un itinéraire existentiel plutôt mouvementé, scandé, non seulement par la recherche intérieure, mais aussi par des engagements d’étude et d’enseignement, qu’elle conduit avec un admirable don d’elle-même. » Prions pour que nous sachions transmettre l’héritage précieux de la grande tradition mystique de l’Église.
3. « Sa rencontre avec le christianisme ne la conduit pas à renier ses racines juives, mais les lui fait plutôt redécouvrir en plénitude. Cependant, cela ne lui épargne pas l’incompréhension de la part de ses proches. Le désaccord de sa mère, surtout, lui procura une douleur indicible. En réalité, tout son chemin de perfection chrétienne se déroule sous le signe non seulement de la solidarité humaine avec son peuple d’origine, mais aussi d’un vrai partage spirituel avec la vocation des fils d’Abraham, marqués par le mystère de l’appel et des « dons irrévocables » de Dieu (cf. Rm 11, 29) ». Prions à l’intention de l’illumination du peuple juif.
4. « Elle ressentit dans l’extermination systématique des juifs, que la Croix du Christ était mise sur le dos de son peuple, et elle vécut comme une participation personnelle à la Croix sa déportation et son exécution dans le tristement célèbre camp d’Auschwitz-Birkenau. Son cri se mêla à celui de toutes les victimes de cette épouvantable tragédie, s’unissant en même temps au cri du Christ, qui assure à la souffrance humaine une fécondité mystérieuse et durable. Son image de sainteté reste pour toujours liée au drame de sa mort violente, aux côtés de tous ceux qui la subirent avec elle ». Prions pour la paix.
5. « Nous nous tournons aujourd’hui vers Thérèse-Bénédicte de la Croix, reconnaissant dans son témoignage de victime innocente, d’une part, l’imitation de l’Agneau immolé et la protestation élevée contre toutes les violations des droits fondamentaux de la personne ; d’autre part, le gage de la rencontre renouvelée entre juifs et chrétiens qui, dans la ligne voulue par le Concile Vatican II, connaît un temps prometteur d’ouverture réciproque. Déclarer aujourd’hui Édith Stein co-patronne de l’Europe signifie déployer sur l’horizon du vieux continent un étendard de respect, de tolérance, d’accueil, qui invite hommes et femmes à se comprendre et à s’accepter au-delà des diversités de race, de culture et de religion, afin de former une société vraiment fraternelle ». Prions pour demander que l’Europe fasse jaillir de nouveaux fruits de ses racines spirituelles chrétiennes.
08/10 — 10 août — Saint Laurent
08/14 — Saint Maximilien Kolbe — 14 août
08/15 — ASSOMPTION — 15 août Sur sa tête une couronne de douze étoiles
08/19 — St Jean Eudes — 19 août
1. Jean Eudes naquit en 1601 près d’Argentan. Ses parents qui, pour obtenir un enfant, avaient invoqué la Vierge Marie, le lui consacrèrent dès avant sa naissance. Il passa son enfance à la campagne puis, à quatorze ans, il fut confié aux Jésuites de Caen. Adolescent, il manifestait une ténacité qui lui servira toujours, et il témoignait aussi d’une compréhension profonde de l’Évangile. Tonsuré et minoré (1620), il fréquenta la Faculté de théologie de Caen (1621-1623) où il connut l’Oratoire, institut récemment fondé à Paris par Pierre de Bérulle. Il s’agissait d’une communauté sacerdotale où on ne faisait aucun vœu de religion, les obligations de la prêtrise traçant la voie de la perfection. Jean Eudes, admis à l’Oratoire de Paris (1623), fut ordonné prêtre en 1625, après avoir été initié par Bérulle lui-même au mystère du Christ et de son Sacerdoce. Les deux années suivantes furent un repos forcé, imposé par une grande fatigue, dont il fit une longue retraite.
2. En 1627, son père lui écrivit que la peste ravageait la région d’Argentan où beaucoup mouraient seuls, sans sacrements. Il partit pour ce premier ministère, puis il rejoignit l’Oratoire de Caen. Dès lors, il se consacra aux missions intérieures. Durant cinquante ans, il prêcha, rappelant inlassablement la sainteté de la vie chrétienne : » Être chrétien et être saint, c’est la même chose, c’est faire profession de Jésus-Christ. » Il insistait sur le baptême, point de départ et source de cette vie, dont il recommandait de renouveler fréquemment les promesses. Sermons, catéchismes, contacts personnels, ministère de la confession, toute cette action suscite un puissant mouvement de renouveau chrétien pour lequel il sera toujours émerveillé et en action de grâce. Il donna ainsi plus de cent missions qui duraient de quelques semaines à cinq mois, et qui attiraient des foules considérables, en Normandie, en Bretagne, en Bourgogne, à Paris et à la Cour. Pour prolonger son enseignement, il écrivit des livres dont le plus connu est » La Vie et le Royaume de Jésus dans les âmes chrétiennes », une des meilleures synthèses de la spiritualité de l’École française.
3. Parce que Jean Eudes rencontrait souvent des prêtres médiocres ou ignorants, peu préparés à leur ministère, il se sentit appelé à préparer de meilleurs prêtres. Il rencontrait, chez ses supérieurs oratoriens un refus persistant. Il priait, réfléchissait, consultait mais attendait. Finalement, et non sans déchirement intérieur, il quitta l’Oratoire, et en 1643, avec quelques prêtres, il commença une nouvelle communauté, la Congrégation de Jésus et Marie, dite aujourd’hui des Eudistes, qui ouvrit le séminaire de Caen. Désormais Jean Eudes travailla sur plusieurs fronts : les Missions, qu’il ne laissa jamais, et le séminaire. Cette seconde œuvre lui apparaissait primordiale, et si au cours d’une Mission il apprenait qu’il y avait besoin au séminaire, on devait, disait-il, » y courir comme au feu. » Inlassablement il rappelait aux prêtres le sens de leur mission et leur prêchait la sainteté de vie sacerdotale.
4. Devenu supérieur d’une congrégation sacerdotale qu’il mit à la disposition des évêques, il fut sollicité pour fonder des séminaires en Normandie et en Bretagne. De 1643 à sa mort, il vécut un temps d’intense et exultante action pour le service de l’Église. Ce fut aussi des années d’épreuves. De la part de plusieurs personnes, d’anciens amis et de jansénistes, Jean Eudes rencontra toutes sortes d’oppositions. Raillé, vilipendé et calomnié, ce fut un homme à abattre. » La divine Miséricorde, écrit-il dans son Journal, m’a fait passer par un grand nombre de tribulations : c’est une des plus grandes faveurs qu’elle m’a faites. » Il tint, fidèlement, chrétiennement et fermement, homme de constance, de persévérance, établi dans la Foi en son Seigneur.
5. En 1648, Jean Eudes fit célébrer, à Autun, la première fête liturgique du Cœur de Marie. La Mère de Jésus est le type accompli de la vie chrétienne : en son Cœur le Christ vit et règne parfaitement. Un peu plus tard, en 1672, les communautés eudistes célébrèrent la première fête liturgique du Cœur de Jésus. L’institution de cette fête était l’aboutissement de toute une vie de prière et de service apostolique. Toute sa vie, Jean Eudes avait contemplé l’amour de Dieu. Il l’avait sans cesse découvert dans l’Écriture, médité dans les écrits des spirituels et dans sa prière ; il l’avait reconnu dans la vie, dans son ministère de prêtre. Saint Jean Eudes mourut à Caen le 19 août 1680. L’Église l’a proclamé saint en 1925.
08/20 — St Bernard — 20 août
1. Bernard naît en 1090, près de Dijon. Il a cinq frères et une sœur. Sa mère meurt vers 1103. Vers l’âge de vingt ans, Bernard pense quitter la maison pour continuer ses études. Un jour, il entre dans une église pour prier, il entend la voix du Seigneur qui parle à son cœur. Alors il décide de se donner tout entier à Dieu. Bernard va donc frapper à la porte d’un monastère tout nouveau, dans un lieu sauvage appelé Citeaux qui n’est pas loin de Dijon. Beaucoup de membres de sa famille et de ses amis entrent avec lui au monastère. Les moines de Citeaux, les Cisterciens, vivent selon la Règle de saint Benoît. Bientôt le monastère de Citeaux va en fonder d’autres. C’est ainsi que l’abbé de Citeaux envoie Bernard et ses frères à Clairvaux, dans l’Aube. Bernard a vingt-cinq ans, il est le premier abbé de Clairvaux. Pendant sa vie, il a prêché beaucoup de sermons et écrit beaucoup de livres et de lettres. Il meurt à Clairvaux en 1153, à soixante-trois ans. Quelques années plus tard, le pape le met au nombre des saints.
2. Paroles de Saint Bernard sur l’Amour de Dieu. Tu me demandes de te dire pourquoi il faut aimer Dieu et comment ? Je te réponds : la raison d’aimer Dieu, c’est Dieu lui-même ! La mesure de cet amour, c’est de l’aimer sans mesure. Est-ce que cela ne suffit pas ? Si, bien sûr, mais seulement pour un sage. Or, je parle aussi pour des ignorants. Je crois qu’il faut dire qu’il y a deux raisons d’aimer Dieu pour lui-même : d’abord rien n’est plus juste. Ensuite rien ne peut être aussi avantageux pour nous. C’est cela qui vient à l’esprit quand on pose la question : » Pourquoi aimer Dieu ? » Est-ce qu’il faut aimer Dieu parce qu’il le mérite, ou parce que nous y gagnons quelque chose ? Je ne ferai qu’une seule réponse à ces deux questions : en effet, je ne vois pas d’autre bonne raison d’aimer Dieu que Dieu lui-même.
3. Voici pourquoi Dieu est digne de recevoir beaucoup d’amour de nous : il s’est donné à nous, même quand nous n’étions pas dignes de lui (Ga 1,4). Est-ce qu’il pouvait nous donner quelque chose de meilleur que lui-même ! Nous cherchons les raisons d’aimer Dieu et nous nous demandons : pourquoi Dieu a-t-il droit à notre amour ? C’est, tout d’abord, parce que « Dieu nous a aimés le premier » (1 Jn 4,9). Vraiment il mérite que nous l’aimions en retour. C’est clair, surtout si nous nous posons ces trois questions : Celui qui nous aime, qui est-il ? Ceux que Dieu aime, qui sont-ils ? Quelle est la mesure de son amour ?
4. Dieu mérite notre amour sans mesure. C’est lui qui nous a aimés le premier (1 Jn 4,10). Lui qui est si grand, il nous a aimés d’un amour très grand, tout à fait gratuit, nous qui sommes si petits ! Et il nous a aimés tels que nous sommes. La mesure pour aimer Dieu, c’est de l’aimer sans mesure. Or, l’amour qui tend vers Dieu tend vers celui qui est immense et sans limite. Alors, je vous le demande, est-ce que notre amour pour lui peut avoir une mesure et une limite ? Non ! Il faut encore dire ceci : notre amour pour Dieu n’est pas gratuit, nous payons une dette. La grandeur de Dieu est sans limite (Ps 144,3), sa sagesse est sans mesure (Ps 146,5), sa paix dépasse tout ce que nous pouvons comprendre (Ph 4,7). Et nous, est-ce que nous allons mesurer notre amour pour Dieu ?
5. « Que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel » (Mt 6,10). Cet amour-là est vraiment saint et pur. Ce désir est pur, débarrassé de tout intérêt pour soi, parce qu’il n’y a plus rien d’égoïste en lui. Et il est plus doux et plus tendre, parce que tout ce qu’on ressent alors vient de Dieu. Sentir en soi un tel amour pour Dieu, c’est devenir comme Dieu lui-même. Prenons des comparaisons . Une goutte d’eau mélangée à beaucoup de vin semble disparaître : elle prend la couleur et le goût du vin. Le fer, tout rouge dans le feu, devient semblable au feu, il perd la forme qu’il avait avant. L’air répandu dans la lumière du soleil se transforme en cette lumière, il ne semble pas éclairé par la lumière, mais être lui-même lumière. Voilà ce qui arrive aux vrais amis de Dieu.
08/22 — Sainte Marie Reine — 22 août
La méditation de ce chapelet se nourrit du n° 41 de la lettre de Jean-Paul II : « Marie, mère du Rédempteur ».
1. « Celle qui s’est déclarée « servante du Seigneur » à l’Annonciation est restée, durant toute sa vie terrestre, fidèle à ce que ce nom exprime, se confirmant ainsi véritable « disciple » du Christ, qui avait fortement souligné le caractère de service de sa mission : le Fils de l’homme « n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude » (Mt 20, 28) ». Demandons pour nous aussi la grâce de servir, de demeurer dans cette humble attitude de service que nous enseignent Jésus et Marie.
2. « Marie est devenue la première de ceux qui, « servant le Christ également dans les autres, conduisent leurs frères, dans l’humilité et la patience, jusqu’au Roi dont on peut dire que le servir, c’est régner » (L.G. n° 36), et elle a pleinement atteint cet « état de liberté royale » qui est propre aux disciples du Christ : servir, ce qui veut dire régner ! » Esprit Saint, viens nous purifier de l’amour propre et du désir d’emprise sur les autres, de sorte que notre vie de service nous établisse dans la liberté divine qui est celle de l’amour de don.
3. « La gloire de servir ne cesse d’être son exaltation royale : montée au ciel, elle ne suspend pas son rôle salvifique dans lequel s’exprime la médiation maternelle « jusqu’à la consommation définitive de tous les élus » (L.G. n° 62). Dans son assomption au ciel, Marie est comme enveloppée dans toute la réalité de la communion des saints, et son union même à son Fils dans la gloire est toute tendue vers la plénitude définitive du Royaume, lorsque « Dieu sera tout en tous ». Marie, notre Mère céleste au service de l’Eglise en sa plénitude, merci d’être avec nous.
4. « Si, en tant que mère et vierge, elle lui était unie de façon singulière lors de sa première venue, par sa continuelle coopération avec lui elle le sera aussi dans l’attente de la seconde venue ; … elle a aussi ce rôle, propre à la Mère, de médiatrice de la clémence lors de la venue définitive, lorsque tous ceux qui sont au Christ revivront et que « le dernier ennemi détruit sera la Mort » (1 Co 15, 26) ». Marie, Reine de l’Univers, servante de tous les pauvres du Seigneur, prie pour notre monde à l’aube du troisième millénaire.
5. Saint Germain de Constantinople célèbre ainsi l’intercession de Marie : Le Christ a voulu « avoir, pour ainsi dire, la proximité de tes lèvres et de ton cœur ; il accède alors à tous les désirs que tu lui exprimes, parce que tu as souffert pour tes enfants, et, par sa puissance divine, il fait tout ce que tu lui demandes ». (Hom I, PG 98,348). Présentons à Jésus, par Marie, les demandes qui habitent notre cœur.
08/24 — Saint Barthélemy — 24 août
08/28 — Saint Augustin — 28 août
08/29 — Martyre de saint Jean Baptiste — 29 août
09/08 — 8 septembre — La nativité de Marie
09/14 — La croix glorieuse — 14 septembre
Nb 21,4-9 ; Ph 2,6-11 ; Jn 3,13-17.
1. « De même que le serpent de bronze fut élevé par Moïse dans le désert, ainsi faut-il que le Fils de l’homme soit élevé, afin que tout homme qui croit obtienne par lui la vie éternelle. » L’élévation de Jésus en croix est aussi son élévation en gloire. La croix est glorieuse parce qu’elle devient arbre de vie. Par elle Jésus, élevé dans la gloire, attire tous les hommes dans la vie en plénitude. Avec toi Marie, nous prions pour que rayonne la croix de Jésus sur le monde.
2. « Croire dans le Fils crucifié signifie « voir le Père », croire que l’Amour est présent dans le monde, que cet Amour est plus puissant que les maux de toute sorte dans lesquels l’homme et le monde sont plongés. Croire à un tel Amour signifie croire dans la Miséricorde de Dieu Amour. La croix est comme un toucher de l’Amour éternel sur les blessures les plus douloureuses de l’existence terrestre de l’homme. Elle est l’accomplissement jusqu’au bout du programme messianique : la révélation de l’Amour miséricordieux envers les pauvres ! » (Jean-Paul II, Dieu riche en miséricorde)
3. Que la Vierge Marie nous aide à demeurer au pied de la croix. Prions avec une hymne du XVI°s. :
« Celui qui choisit la Croix ne quitte pas pour autant la Mère,
Dès qu’il arrive à la croix, la Mère est là à son pied.
Celui qui choisit la Mère ne s’éloigne pas non plus de la croix
Car à son pied le glaive a transpercé le cœur de la Mère. »
4. Notre foi est résumée dans ce mystère de la Sainte Trinité, Père, Fils et Saint Esprit. Le signe de la croix témoigne de notre foi à la face du monde. Notre espérance est liée à la croix : de la rédemption du Christ, nous attendons la grâce nécessaire à chaque instant, et la Vie éternelle. Notre charité est réchauffée par ce signe : si Dieu nous a aimés jusqu’à mourir sur une croix, aimons tous nos frères en portant notre croix. Vierge Marie, rempart de la foi, mère de l’espérance, Mère du Bel Amour, aide-nous à demeurer au pied de la croix avec toi.
5. Écoutons saint Cyrille de Jérusalem nous dire : « Ne rougissons pas de reconnaître publiquement le Crucifié. Que nos doigts gravent hardiment son sceau sur notre front, et qu’en toutes circonstances la croix soit tracée… La croix est une puissante sauvegarde : gratuite en faveur des pauvres, pas fatigante, en faveur des faibles. Aussi bien est-elle la grâce de par Dieu, signe des croyants et crainte des démons ; par elle en effet il a triomphé de ceux-ci, en les donnant franchement en spectacle. Lorsqu’en effet ils voient la croix, le Crucifié leur revient en mémoire ; ils redoutent celui qui a écrasé les têtes du dragon. Ne méprise pas ce sceau à cause de sa gratuité, mais à cause de lui, vénère davantage ton bienfaiteur ».
09/21 — Saint Matthieu — 21 septembre
Ep 4,1-13 ; Mt 9,9-13.
1. En cette fête de saint Matthieu, nous allons feuilleter son évangile, pour y lire des paroles de Jésus qu’il nous rapporte comme essentielles. « Jésus, sortant de Capharnaüm, vit un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de publicain (collecteur d’impôts). Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit. » (Mt 9,8) Cet épisode célèbre nous dit le retournement d’un homme par l’appel de Jésus, et la promptitude de sa réponse. Avec Marie, demandons à pouvoir suivre Jésus avec autant de générosité.
2. « Quand Jésus vit la foule, il gravit la montagne. Il s’assit, et ses disciples s’approchèrent. Alors, ouvrant la bouche, il se mit à les instruire. Il disait : « Heureux les pauvres de cœur, le Royaume des Cieux est à eux. » (Mt 5,1-3) Les béatitudes, préface aux paroles de Jésus sur la montagne qui s’étendent sur trois chapitres de l’évangile de Matthieu, nous disent combien Jésus nous appelle au bonheur. Marie insiste pour nous dire que le vrai bonheur se trouve dans la mise en pratique des paroles de Jésus : « Quoi qu’il vous dise, faites-le ! »
3. « Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clefs du Royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » (Mt 16,18-19) Ces paroles importantes de Jésus dans l’évangile de Matthieu sont adressées à Pierre qu’il place au fondement de l’Église. Avec Marie, prions pour le successeur de Pierre et son ministère d’unité.
4. « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. » (Mt 11,28-30) Jésus se présente à nous à travers l’humilité et la douceur de son cœur, dans ces paroles propres à l’évangéliste Matthieu, et nous appelle à recevoir de l’Esprit Saint le don d’un cœur nouveau. Demandons-le avec Marie.
5. « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc ! De toutes les nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit ; et apprenez- leur à garder tous les commandements que je vous ai donnés. Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin du monde. » (Mt 28,18-20) Ainsi se termine l’évangile selon saint Matthieu, sur une vision du Christ glorieux, renvoyant à la Trinité, à la mission, et à sa présence au cœur de l’Église. Demandons à l’Esprit Saint de nous insuffler une vive conscience de la présence vivante de Jésus au milieu de nous.