Ce livre du Professeur Philippe Anthonioz (même s’il est mal corrigé par l’éditeur) est un document tout à fait exceptionnel sur la principale des voyantes de l’île Bouchard, Jacqueline Aubry. Les apparitions de la Sainte Vierge Marie à l’île Bouchard du 8 au 14 décembre 1947 sont connues. Mais la suite de celles-ci est jusqu’à présent restée dans l’ombre de l’histoire.
En effet, jusqu’à la mort de Jacqueline Aubry, le 15 mars 2016, les faits mystiques et les souffrances endurées par celle-ci, pour la France et l’Église, ne furent connus que de quelques amis bienveillants qui furent à la fois, les témoins, les confidents et les protecteurs de Jacqueline.
L’auteur fit partie de ce groupe d’amis ; pendant plus de quarante ans, il sera le confident de Jacqueline et le dépositaire de ses archives dont il nous dévoile aujourd’hui une partie.
J’en recommande la lecture. Elle semblera difficile à plus d’un. Jacqueline Aubry ne fut pas seulement « voyante de l’Ile-Bouchard », mais aussi âme-victime unie à l’acte rédempteur du Christ.
Qui est Jacqueline Aubry ?
Sur le site des apparitions de l’Ile Bouchard
Jacqueline Aubry est née le 28 septembre 1935 à L’Ile-Bouchard (Indre-et-Loire). Ses parents, Marcel Aubry et Madeleine Robin, mariés en 1928, tiennent une pâtisserie au 16 de la rue Gambetta. Jacqueline a un frère aîné, Jacques (1933-1997) et une sœur plus jeune, Jeannette (1940-2011). La mère travaillant, une voisine, Mlle Grandin, emmène en promenade les petits Aubry. C’est elle qui apprendra à Jacqueline à réciter le Je vous salue Marie.
M. et Mme Aubry ne pratiquent pas, mais ils envoient leurs filles à l’école primaire tenue par les Sœurs de Jeanne Delanoue, rue de Beauvais, et au catéchisme à la paroisse. Jacqueline obtient son certificat d’étude en 1949, puis apprend la couture. En 1951, Monsieur Aubry meurt d’un cancer et Madame Aubry, après avoir mis la pâtisserie en location, s’installe à Tours avec ses enfants. Jacqueline travaille quelque temps dans une boutique d’objets d’art puis, grâce à une religieuse qui aide sa famille, elle prépare le brevet élémentaire et devient institutrice.
Elle enseignera à l’Institut Saint-Saturnin, rue des Tanneurs, puis à l’école Sainte-Agnès sur la paroisse Notre-Dame-la-Riche. Ses dons pédagogiques lui vaudront une appréciation élogieuse de l’inspecteur. Très aimée des enfants, elle éveille chez plusieurs d’entre eux une vocation sacerdotale ou religieuse. À la suite de problèmes de santé, elle prend sa retraite en 1992 et revient habiter L’Ile-Bouchard.
Au-delà de ces faits extérieurs, la vie de Jacqueline Aubry a été profondément marquée par les événements survenus à L’Ile-Bouchard en 1947, alors qu’elle avait 12 ans.
Rappelons que le 8 décembre 1947 à 13 heures, encouragées par les religieuses de l’école, Jacqueline, sa sœur Jeannette et sa cousine Nicole entrèrent prier dans l’église Saint-Gilles. C’est là qu’elles virent toutes les trois « une belle Dame » dans l’angle de la chapelle de la Sainte-Vierge. Ce fut le début d’une semaine d’apparitions quotidiennes durant lesquelles celle qui se présenta comme leur « Maman du ciel » invita les enfants à « prier pour la France qui en a grand besoin ». Depuis, les pèlerinages à Notre-Dame de la Prière n’ont cessé de se développer.
Jacqueline, elle, est restée discrète au point qu’il est arrivé fréquemment à des pèlerins de la rencontrer dans l’église Saint-Gilles, en train de faire les bouquets ou le ménage. Elle ne se faisait pas reconnaître, même si on lui demandait où était Jacqueline Aubry ! Par sa participation à la messe quotidienne et au chapelet, par son intercession pour les intentions qu’on lui confiait, elle a vécu fidèlement l’invitation de la Vierge Marie à prier.
Obéissante à l’Église, elle acceptait de donner le témoignage des apparitions de 1947, qu’elle avait le don de raconter comme si elle venait juste de vivre ces événements. Ne ramenant rien à elle-même, elle éveillait chez ses auditeurs le goût de la prière et l’amour de la Vierge Marie.
Le 15 mars 2016, elle est retournée vers sa « maman du Ciel » après quelques années d’une pénible maladie. Ses obsèques ont été présidées par Mgr Aubertin, archevêque de Tours, le 19 mars (jour de la St Joseph), dans l’église où Jacqueline avait vu la « belle Dame » près de 70 ans auparavant. Sa tombe au cimetière Saint-Gilles est fréquemment visitée par les pèlerins.