Après un AVC, Guillaume Robic apprécie sa vie 100 fois plus qu’avant

Guillaume Robic, consultant en communication et ingénierie culturelle, ancien directeur de la Fashion Week à Paris, entrepreneur pour le projet Diwall en faveur des personnes âgées en Ehpad. Auteur de Un AVC et devoir tout recommencer – le temps de l’autre ? (Ed. L’Harmattan)

Saviez-vous qu’on pouvait ressusciter de son vivant ? C’est ce qui est arrivé à Guillaume Robic dont la vie a basculé à 42 ans, en décembre 2021. Il fait un AVC et doit tout recommencer. Il en tire une leçon de vie, d’autant qu’à l’époque, il dirigeait la Fashion Week à Paris. Guillaume Robic, beau gosse, sportif, plein d’allant, passe du monde des apparences à l’envie d’aider les autres, les personnes âgées en particulier. Il apprécie la vie 100 fois plus qu’avant ! 

Un soir chez moi avec des amis, j’ai soudain mal à la tête et envie de vomir, je ne tiens plus debout. Je crois être ivre. Je vais aller me coucher alors qu’il s’agit d’un AVC, mortel. En un quart de seconde, ma vie bascule, et arrivent aussitôt les premiers rebondissements d’une longue histoire (SAMU en retard, aiguillage dans le mauvais hôpital, opération 30 heures après). Si je suis sauvé, je commence une longue descente aux enfers qui se terminera à « l’EHPAD » de la Pitié-Salpêtrière (j’ai 42 ans). Un transfert en Bretagne dans un centre où « on pense à l’autre en face avant de penser à soi » vient stopper une inexorable chute vers la mort. Je vais tout réapprendre, puisque je ne tiens pratiquement plus debout : de marcher à conduire, de nager à faire du vélo.

En plus de rendre hommage aux équipes exceptionnelles qui m’ont sauvé la vie, aux patients altruistes qui m’ont donné leur énergie, je veux témoigner qu’il faut toujours persévérer, même lorsque « les dés sont jetés ». J’aborde aussi des questions liées au corps, au désir, au regard des autres, au rythme de la vie, à notre rapport à la nature, à la dépendance aussi.